Le chaos
Le chaos
Chaos,
c’est un nom qui brûle au bord des lèvres,
un éclat qui refuse de mourir dans le silence.
La peinture, figée en photo,
n’est pas prisonnière :
elle tremble, elle respire,
elle se déchire pour renaître en voix.
Les couleurs,
rouges comme des cicatrices,
bleues comme des veines ouvertes,
jaunes comme des soleils qui refusent l’extinction,
se transforment en pulsations,
en tambours intérieurs,
en battements qui cognent contre la cage thoracique.
Chaque trait de pinceau devient une phrase,
chaque ombre, une métaphore,
chaque éclat de lumière,
un cri qu’on n’a jamais osé pousser.
Et la photo, immobile,
se met à marcher dans nos têtes,
elle traverse les ruelles,
elle s’accroche aux murs,
elle s’impose comme une affiche de résistance.
Chaos,
c’est le feu qui refuse l’oubli,
c’est la mémoire qui s’imprime dans la chair,
c’est l’art qui ne se contente pas d’être regardé,
mais qui exige d’être entendu.
Alors je traduis la peinture en poésie,
je traduis la photo en souffle,
je traduis l’immobilité en mouvement.
Parce que l’image n’est jamais neutre,
elle est une arme, elle est une prière,
elle est ce battement qui persiste
dans l’œil qui regarde trop longtemps.
Et toi qui contemples,
tu deviens témoin,
tu deviens porteur,
tu deviens la voix qui prolonge le tableau.
Chaos,
c’est plus qu’un nom,
c’est une braise qui s’invite dans nos poitrines,
et qui nous rappelle que l’art,
quand il refuse le silence,
devient révolution.
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