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Falsification

Falsification

Published Apr 21, 2025 Updated Jul 21, 2025 Poetry and Songs
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Falsification

Infusion à la main, chaleur imaginaire.

La corde d'un sachet enroulée sur l'anse lisse

D'une tasse figée et froide, âprement caressée

Par des doigts incertains à la pulpe épuisée,

Je tremble sans trembler, je parle sans parler.


Des mots enchevêtrés, des phrases indigestes.

Elle note, caractérise, explicite et décrit.

En tout cas elle inscrit. Elle abrège, elle réduit.

Elle décompose un tout en lettres minuscules.

De chairs en papiers, de veines en encriers.


Mon regard éméché saoul de larmes imbibées,

Vagabonde en ellipses, courbures désorientées.

Il trébuche en croisant le sien déterminé

A pister le fragile, l'inachevé, les plaies.

Pour en faire quoi au juste? A moi de le trouver.


Je n'ai plus rien à mettre, je suis déshabillé,

Je suis nu comme un vers qui refuse de rimer,

Qui meurt dans son quintil, fractionné en césures,

Rejet contre rejet hors de toute volonté,

Enfermé malgré lui dans sa banalité.


Je repars en arrière au bout d'une heure pleine,

Assaini des tortures qui pourtant étaient miennes,

Mais dépouillé aussi de mes plus belles envies.

Rapprochement cadré, distance millimétrée :

Cambrioleurs habiles, pickpockets accomplis.


Ne reste que l'idée d'une illusion bradée pour me réaccorder et admettre finalement qu'il n'y a plus rien à jouer.

J'ai cru comprendre un jour que c'était la méthode, le fonctionnement parfait pour se réinventer.

Mais qui peut vraiment croire que pour nourrir un homme, il n'y a qu'à faire semblant de lui tendre à manger ?

Il faut être cruel ou bien conditionné, ou n'importe quoi d'autre, je m'en fous à présent.


C'est faux, évidemment. Jamais je ne pourrai briser ce sentiment, même forgé sur le vent. L'acier est trop solide, le fil trop tranchant.

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