Il parait que la dérision ça a du bon

C'est ce qu'on va voir...

Il était une fois une cendre,

Pas n'importe quelle cendre, non!

Une cendre de lune!

Qui avait dû brûler,

A moment donné...

Cette cendre, donc

N'avait pas d'âge, n'avait pas de nom.

On l'appelait Cendre.

C'est joli comme nom!

Ca fait Cendrillon!

Cendre un jour, rencontra ,

Comme d'autres rencontrent le prince charmant,

Un hérisson, non moins charmant.

Si si, vraiment classe, le hérisson...

Enfin, pour un hérisson...

Lui non plus n'avait pas de non...

On l'appelait...

Comment déjà?

Ducon? Non: le Hérisson

Ca lui convenait,

Puisque c'est ce qu'il était.

(Un con? Non, un hérisson...)

Cendre, s'adressa donc au hérisson:

"Bonjour mon bel hérisson,

Tu a l'air bien triste,

que se passe-t-il

Dans ta petite vie de hérisson?"

"Personne ne m'aime,

Tout l'monde est méchant,

Personne ne veux vivre avec moi.

Il parait qu'ça pique, c'que j'ai sur mon dos..."

Cendre avait fort bon cœur,

Aussi dit-elle au hérisson:

"Viens vivre avec moi,

On ne se gênera pas.

Ma maison est grande,

Tu ne me piqueras pas..."

Mais le hérisson,

Qui était un peu fripon;

"D'accord, mais c'que j'veux moi

C'est dormir dans tes bras..."

Cendre tiqua un peu,

Elle rêvait de mieux,

Comme cohabitation...

Mais avec bon cœur,

Elle accepta

Les bonnes âmes, parfois!...

Le premier soir venant,

Elle prit le hérisson, au creux de ses bras.

Elle se piqua, beaucoup!

Elle eut mal , beaucoup!

Et puis, elle s'habitua,

En ne prenant pas

Le hérisson, à rebrousse-épines

Les jours passèrent,

Et nos co-locataire

Finirent par former...

Un couple! un couple mal assemblé.

Mais ne pas juger,

Pour ne pas être jugé!...

Cendre aimait le hérisson,

Et Ducon, non , pardon

Le hérisson, aimait se faire aimer,

Et il raffolait,

D'être caressé!

Mais surtout pas à rebrousse-épine!

Cendre le savait car elle était fine.

Plus le temps passait,

Plus le hérisson,

Devenait Ducon.

Il exigeait, il tempêtait, et il râlait

Toute la journée...

Cendre essayait de le contenter

Mais il en rajoutait...

"Serre moi plus fort"

Encore et encore

.

Puis le hérisson, tout ragaillardi,

Par cette nouvelle vie,

Compris que quelques fantaisies,

Ca serait vraiment,

Vraiment bien plus marrant...

Notre hérisson,

Dont j'oublie le nom, Du...?

Alla taquiner la voisine

Madame la lapine,

Qui dit pas non...

La petite coquine,

Car le hérisson savait

Maintenant qu'il ne fallait,

Juste pas le toucher à rebrousse-épine.

Que fit notre Cendre?

Elle pleura. Elle pleura beaucoup

(Dans la cendrier...

Laissez tomber c'est naze!)

Notre hérisson,

Allons pour Ducon,

Dit à la cendre

(Qui en était bien une à ce moment là).

"Tu dois comprendre,

J'ai besoin qu'on m'aime,

Qu'on m'aime beaucoup.

J'n'ai pas eu de chance

Depuis mon enfance,

Personne n'avait su,

Ne pas me prendre à rebrousse-épine...

Cendre alors compris que tout était dit,

Elle avait compris comme elle était fine,

Que ce hérisson, avait des épines jusque dans le cœur...

Moralité

On supporte bien les épines d'un corps quand l'âme est douce.

Mais quand le cœur est hérissé , nul amour ne suffit à consoler.