Le Havre (Aki Kaurismäki, 2011)
Le Havre (Aki Kaurismäki, 2011)

Le regard décalé et distancié du réalisateur finlandais Kaurismäki peut déconcerter car il est anti-réaliste au possible. Jeu blanc/inexpressif des acteurs à la Bresson, décors minimalistes datés, atmosphère (atmosphère!) tout droit sortie d'un film de Marcel Carné (qui avait tourné "Quai des brumes" au Havre et à qui Kaurismäki rend un hommage appuyé au travers du personnage d'Arletty), objets et costumes rétros (toujours en hommage à un certain cinéma français: Becker, Melville...), personnages de fable se réduisant à quelques traits archétypaux (le délateur, le clandestin, le policier, l'artiste-bohème), humour pince-sans-rire, il y a de quoi se sentir dépaysé dans son univers.
Il serait dommage cependant d'être arrêté par ces conventions. La réalisation de Kaurismäki est avant tout
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