Congratulations! Your support has been successfully sent to the author
Guillaume, danseur (#38)

Guillaume, danseur (#38)

Published May 27, 2020 Updated May 27, 2020 Small business and startups
time 2 min
0
Love
0
Solidarity
0
Wow
thumb 0 comment
lecture 83 readss
0
reaction

On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy29 articles to discover this month.

To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free! Log in

Guillaume, danseur (#38)

CHRONIQUE DU TRAVAIL DÉCONFINÉ 

    « J’ai des projets qui ont été annulés ; il s’agissait de projets collectifs avec d’autres personnes. Je n’étais donc pas seul dans cette aventure : c’était moins anxiogène. 

 

    Le confinement, c’est une privation de liberté. J’ai continué de m’entrainer mais je n’avais pas la même énergie ; c’était assez perturbant. Il ne fallait pas que ça dure plus longtemps ; c’était la limite.

 

    Il s’agissait aussi d’un confinement de l’espace public. J’avais l’impression que tout le monde rasait les murs. Quand on se croisait, chacun avait un mouvement de tête, à l’inverse de la direction de l’autre, pour éviter tout contact. C’était une espèce de rejet, pas personnel mais social, quelque chose d’assez violent malgré le peu de monde dans les rues ; la gestuelle des passants était réfléchie, pas naturelle : on ne peut pas être naturel quand on fait attention.  

 

   Quand le déconfinement est arrivé, il y a eu une prise de conscience, une envie de fraîcheur. C’est comme si on avait appuyé sur « reset ». C’était un redémarrage. Je me souviens d’une femme qui m’a fait une grimace en me croisant avec son masque. Il y avait un panneau de signalisation qui nous obligeait à passer les uns après les autres. Cette femme tenait deux enfants par la main. Son corps était en arrière, les yeux plissés. Je lui ai dit : « Ne vous inquiétez pas. » Elle m’a répondu : « Je suis désolée pour la grimace mais j’ai vraiment peur. »

 

    La question du port du masque dans l’espace public n’est pas très claire. Moi je le porte. C’est compliqué, notamment pour respirer. Je fais attention pour ne pas être collé aux autres. Quand on marche, on a un comportement différent à cause du masque. On devient un peu parano. 

 

    Quand personne ne met un masque dans la rue, j’ai l’impression d’être un ovni, que tout le monde me regarde. Alors je l’enlève. On est influencés. On suit aveuglement ce que font les autres. Et on essaye de s’adapter. »

lecture 83 readings
thumb 0 comment
0
reaction

Comments (0)

Are you enjoying reading on Panodyssey?
Support their independent writers!

Prolong your journey in this universe Small business and startups
Le syndrome du Schtroumpf
Le syndrome du Schtroumpf

  Vous avez mal au coccice ?Vous souffrez du syndrome du Schtroumpf !Comme, j’en su...

Sophie Viguier Correctrice
3 min

donate You can support your favorite writers