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Adolescentes (Sébastien Lifshitz, 2019)

Adolescentes (Sébastien Lifshitz, 2019)

Veröffentlicht am 26, März, 2021 Aktualisiert am 26, März, 2021 Kultur
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Adolescentes (Sébastien Lifshitz, 2019)

J'aime décidément beaucoup Sébastien LIFSHITZ, la pertinence de ses questionnements, sa finesse et sa délicatesse d'approche de l'humain, son absence de jugement. Il est sans doute l'un des portraitistes les plus doués de sa génération. "Adolescentes" est au documentaire ce que "Boyhood" (2014) est à la fiction. L'accompagnement sur le temps long d'êtres en devenir avec en arrière-plan, un environnement qui s'obscurcit de plus en plus.

Les deux jeunes filles que filme Sébastien LIFSHITZ de la fin du collège jusqu'au bac sont deux amies d'enfance qui en réalité n'ont pas grand-chose en commun. Dès les premières séquences, on saisit à la faveur du montage tout ce qui les sépare et tout ce qui rend leur divergence d'orientation inéluctable. Emma, belle jeune fille brune filiforme suit des cours au conservatoire, est coaché par sa mère pour tout ce qui touche à ses études, a droit à des soins dentaires, part en vacances bref, tout en elle dénote le milieu aisé. Alors qu'Anaïs, beaucoup plus rondelette est issue d'un milieu défavorisé avec une famille qui cumule les handicaps sociaux, physiques et mentaux. Une famille de "sans dents", de "derniers de cordées" qui aurait été regardée avec mépris par un cinéaste moins sensible à la différence. Mais la finesse du regard de Sébastien LIFSHITZ fait que le portrait de ces jeunes filles dépasse leur caractérisation sociale. Anaïs est une battante et une grande gueule qui prend très tôt son destin en main au point que c'est sa mère qui apparaît la plus dépendante des deux. De plus, elle a une conscience politique qui lui fait très tôt percevoir les dangers de la radicalisation (d'extrême-droite) de son milieu qui nourrit en réaction l'élection de Macron dont elle perçoit qu'il est l'ennemi des classes populaires. Alors que Emma subit l'enfer d'un foyer dysfonctionnel avec un père toujours absent et une mère étouffante, exigeante, toujours insatisfaite et dépréciative. Une mère-coach typique des milieux sociaux aisés obsédés par la stratégie de réussite sociale de leurs enfants. Parce que Emma a une forte personnalité, elle résiste aux injonctions de sa mère mais au prix d'une épuisante tension nerveuse à force d'être toujours en conflit avec elle.

Bien entendu, le film ne se contente pas d'explorer la relation de ces deux jeunes femmes en construction avec leur famille et leur milieu social ainsi que leur parcours scolaire, il évoque aussi leur découverte de l'amour et de la sexualité mais de façon très pudique. Surtout, il filme une expérience universelle: comment une amitié née sur les bancs d'une école symbolisant l'égalitarisme républicain est appelée à se déliter lorsque les déterminismes sociaux reprennent le dessus. Il est assez clair que sans le réalisateur, les deux jeunes filles qui ne fréquentent pas le même lycée se seraient perdues de vue bien avant leurs 18 ans. Le tournage du film ne fait que retarder l'inéluctable.

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