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Et s'il savait ?

Et s'il savait ?

Veröffentlicht am 1, Okt., 2025 Aktualisiert am 1, Okt., 2025 Science fiction
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Et s'il savait ?

— Tiens, ma chérie, cette montre t'appartient à présent, souffle mon grand-père à bout de force. Veille toujours à ce qu'elle reste bien à l'heure. C'est important. Tu comprends ?


Je me réveille en sursaut, les larmes roulant sur mes joues froides. Depuis quelques nuits, les derniers instants de mon grand-père tournent dans mon esprit. Chaque fois que je ferme les yeux, je me revois petite fille. Cette petite blonde timide aux robes trop larges, en pleurs au chevet de son aïeul mourant. J'avais à peine 10 ans et il était tout ce qu'il me restait. Mes parents nous avaient quitté quelques années auparavant.


Il m'avait légué sa maison et toute sa fortune, mais je n'avais rien eu. Seulement cette vieille montre qu'il m'avait confiée avant de m'abandonner à son tour aux griffes de cette vipère qui se disait ma grand-tante. Une femme cupide et amère qui me détestait juste parce que j'avais le malheur d'exister.


Le jour se lève, illuminant faiblement ma chambre. Dans la pénombre, je distingue tout juste ce qui m'entoure : une table de chevet vermoulue, surmontée d'une lampe qui n'a jamais fonctionné ; une armoire bancale qui ne contient que quelques haillons, et une bassine d'eau presque gelée posée sur un vieux tabouret bancal.


Je vis dans ce grenier depuis presque 10 ans déjà. Le grenier de ma propre maison dont je ne suis que la domestique. L'esclave au service de ma grand-tante, Viviane, et de son fils, Léo.


Dans un tiroir, sous les chiffons, j'ai caché l'ancienne montre de mon grand-père. Viviane ignore que je l'ai, sinon elle me l'aurait déjà arrachée.


Je sors de ma fine couverture, grelottant dans la fraîcheur de l'aube et sors ce bijou de mon passé. Le verre est rayé et le bracelet en argent noirci par le temps, mais c'est mon plus beau trésor. Je regarde les secondes défiler, puis les minutes, hypnotisée par la danse des aiguilles. Bercée par le tempo mécanique.


Un bruit dans le couloir en bas me fait sursauter. J'entends des voix. Viviane et un homme. Puis des rires. Ils viennent ici. Ils viennent pour moi.


Sans trop savoir pourquoi, je sers la montre contre ma poitrine et commence à prier. C'est ridicule, j'en ai conscience. Cela ne m'a jamais aidée. Et pourtant...


Juste lorsque la trappe menant à ma triste chambre s'ouvre, un flash de lumière jaillit de mes mains. Le cadran de la montre se met à tourner. Les aiguilles accélèrent. Et puis plus rien. Le calme absolu. Je suis de nouveau dans la pénombre. Dans mon grenier. Mais rien ne semble plus pareil. Mon lit n'y est plus. Ni aucun de mes meubles. Tout est vide et presque neuf.


— Anna ! Anna !


Je me retourne, le cœur battant la chamade. C'est la voix de mon grand-père. Forte et claire. Presque joyeuse. Comment est-ce possible ?


— Anna, ma chérie. Où te caches-tu, cette fois-ci ?


Je me souviens parfaitement de cette journée. Je jouais à cache-cache avec lui. Malgré l'interdiction, je m'étais faufilée sous les toits, dans ce grenier plein de poussière, en riant. Jusqu'à ce que je la voie. Cette femme sale et bizarre. Je n'avais rien dit. Je l'avais seulement observée, depuis ma cachette derrière un énorme carton de vieux livres. Elle semblait inquiète et perdue. Puis elle avait disparu aussi mystérieusement qu'elle était apparue. Cette femme, c'était moi. Mais comment ?


Je n'en avais jamais parlé à mon grand-père. Je n'avais pas le droit d'être là-haut. Et même s'il était un homme bon, il pouvait aussi être dur et froid. Je ne voulais pas risquer sa colère. Mais il devait le savoir. Je devais le prévenir...


— Dis-lui ! crié-je à l'enfant avant que tout ne devienne flou autour de moi.


Brusquement, je suis de retour dans mon présent. Dans ma réalité. Tout y semble normal, et pourtant si différent.




Texte de L. S. Martins (30 minutes chrono, sans relecture).

Production d'un atelier d'écriture créative animée par L. S. Martins sur le thème du voyage dans le temps.

Image créée par GEMINI.

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