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Les poches vides, le cœur plein

Les poches vides, le cœur plein

Veröffentlicht am 15, Sept., 2025 Aktualisiert am 15, Sept., 2025 Romance
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Les poches vides, le cœur plein

C’était une de mes soirées sans alcool. J’aimerais vous dire que c’était un choix de ma part, parce que j’étais quelqu’un de cool, quelqu’un qui allait contre les diktats de la société, que j’étais quelqu’un de responsable, qui prônait l’abstinence... Mais non, pas du tout. J’étais juste fauché.


Les soirées sans alcool, ça m’arrivait souvent. Comme je ne buvais pas, je faisais en sorte d’arriver plus tôt pour aider à préparer à manger et nettoyer le salon. C’était souvent Fred qui nous invitait chez lui, et franchement, Fred c’est le pire en ce qui concerne la propreté. Ce soir-là, j’avais trouvé des fourmis sur la table, et en cherchant moins de deux secondes, j’avais trouvé leur nid dans une pyramide de pots de glaces et de boîtes de pizza.


Je savais que la dernière soirée pizza était deux semaines plus tôt, avant qu’il n’aille chez Mélanie, sa copine. Elle vivait à dix minutes, et comme elle préparait super bien à manger et qu’elle faisait le ménage, il passait souvent plusieurs jours chez elle, jusqu’à ce qu’elle en ait assez de jouer la servante.


En me rappelant de cette soirée lointaine, je gémis de dégoût. J’attrapai le carton, le fourrai dans un grand sac poubelle. Je pris une vieille éponge et passai un coup sur la table basse pour faire tomber les fourmis qui s’y promenaient, puis je passai un coup d’aspirateur pour finir ce génocide fourmilier. J’avais passé plus de trente minutes à nettoyer le salon, alors qu’il n’y avait vécu que quelques jours depuis la dernière fête qu’il avait organisé. Je le soupçonnais d’organiser des soirées pour que je vienne nettoyer. Il savait que j’étais fauché, c’était mon meilleur ami depuis le lycée.


Une fois les poubelles descendues, je m’attelai à la nourriture. La règle dans ces soirées était : tu bois si tu amènes de quoi boire, tu manges si tu amènes de quoi manger. Evidemment, l’alcool coûtant trop cher, j’amenais de quoi manger, et je faisais mes fameuses « soirées sans alcool ». J’achetais du fromage frais avec des boites de thon et du pain de la veille, parce qu’il coutait moins cher. Je tranchais le pain et faisais griller les tranches au four pendant que je préparais une tartinade de thon. Les copains avaient beau se moquer, je savais qu’ils adoraient mes tartinades. Et leur préparation coûtait moins cher qu’un pack de bière.


La première sonnerie retentit à vingt heures pile. C’était Lola, une vraie bombe. Je récupérai les bouteilles d’alcool qu’elle me tendit en franchissant la porte d’entrée. Elle se déchaussa et je vis sa pédicure rouge sang sous ses collants résille. Elle s’était calée dans l’embrasure de la porte pour me parler, mais je n’écoutais pas vraiment ce qu’elle disait. Il faut dire qu’elle était super chiante. Mais qu’est-ce qu’elle était canon !


Les autres arrivèrent rapidement, Fred était sorti de la salle de bain entre-temps, fleurant le parfum à l’autre bout de son deux-pièces. Mélanie était arrivée aussi, elle riait, le bras de Fred autour de la taille. Elle était magnifique. J’étais amoureux d’elle depuis le lycée, mais Fred avait réussi à sortir avec elle avant moi. Il faut dire que je n’étais pas le plus doué pour draguer. Je regardais toujours par terre quand une fille me plaisait. Je pouvais faire la liste de toutes les chaussures que Mélanie avait porté depuis que je l’avais rencontrée.


Les verres se remplirent, et les conversations commencèrent. Tout le monde parlait en même temps, il y avait de grands éclats de rire, j’adorais cette ambiance. On avait toujours droit aux anecdotes de supermarché d’Emile, à celles de la maison de retraite où travaillait Lola, aux plaintes des jobs d’une majorité d’entre nous. C’était des super soirées.


Les heures passaient, les bouteilles et les bols se vidaient. Je retournai à la cuisine pour remplir à nouveau de nourriture et mettre les cadavres de bouteille dans un sac. Ce serait probablement moi qui devrais nettoyer le salon, autant réduire mon travail. J’optimisais soigneusement l’agencement des chips pour faire rentrer tout le paquet dans un bol quand Mélanie arriva dans la cuisine. Elle avait deux bouteilles de bière vides dans une main et un cocktail dans l’autre. Ses yeux brillaient sous la quantité d’alcool qu’elle avait ingéré. Elle posa les bouteilles dans le sac déjà bien rempli.


Elle me regardait en souriant tristement. Elle se mit soudain à tituber, je me précipitai pour la soutenir et lui pris le cocktail des mains. Elle noua les siennes derrière ma nuque.


C’était la première fois qu’on était si proches. Je sentais la chaleur de son corps contre le mien et je me sentis rougir. Elle gloussa en touchant mes joues et se blottit contre moi. Je ne savais pas quoi faire alors je restai immobile, profitant du moment. Elle finit par se détacher, me colla un bisou sur la joue, récupéra son cocktail et s’éloigna d’un pas incertain pour rejoindre la soirée. Je restai un moment dans la cuisine, bras ballants, puis je repris mes esprits et apportai le ravitaillement à mes amis. La soirée continua comme si de rien n’était.


Je me levai pour faire un brin de ménage avant de partir, Mélanie était assoupie sur le bord du canapé. Fred n’était pas dans la pièce. En me dirigeant vers la cuisine, j’entendis du bruit dans sa chambre et je m’arrêtais pour écouter. C’était clairement Fred en train de faire grincer le lit avec une fille, mais je savais que ça ne pouvait pas être Mélanie. J’ouvris doucement la porte et vit mon meilleur pote en train de tirer sur la queue de cheval de Lola. Je refermai rapidement la porte, les oreilles sifflantes. C’était vraiment le pire des abrutis. Je sentis une vague de chaleur me submerger et je me réfugiai dans la salle de bain. Je me regardais dans le miroir en me demandant quoi faire quand la porte s’ouvrit brutalement : c’était Mélanie. Elle était blafarde et me poussa pour s’agenouiller devant les toilettes. Elle se mit à rendre tout ce qu’elle avait bu et mangé. Je m’approchai pour tenir ses cheveux et lui caresser le dos. Elle sanglotait.


-T’inquiète, ça arrive de vomir avec autant d’alcool.

-C’est pas ça, gémit-elle, j’avais laissé mon portable à charger dans la chambre de Fred, et en voulant aller le chercher, je l’ai surpris avec Lola.


Elle pleurait et serrait les poings. Elle avait l’air furieuse. Elle pestait contre Fred, contre Lola, contre elle-même. Pour la deuxième fois de la soirée, je la pris dans mes bras et j’attendis qu’elle finisse de pleurer.


Quand elle se sentit mieux, elle me regarda en silence, avec son sourire triste et fatigué. Je l’aidai à se relever, et lui proposait de la raccompagner lorsqu’on entendit un grand bruit. Tout le monde se précipita vers la chambre de Fred. Il était si bourré qu’il avait perdu l’équilibre et s’était fendu le crâne sur un meuble. Il était étendu sur le sol, les fesses à l’air. Lola criait comme une folle en se couvrant avec un T-shirt qui trainait. Les autres étaient choqués, et je sentis une main dans la mienne. Mélanie me regardait et me fit signe qu’elle voulait s’en aller. J’attrapai nos vestes, suggérait aux autres d’appeler les pompiers, et je sortis. Une fois dans la rue, Mélanie glissa sa main dans la mienne et nous nous dirigeâmes ensemble vers mon studio. Finalement, les soirées sans alcools c’était plutôt sympa.

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