Le chemin de la rencontre avec soi
Le chemin de la rencontre avec soi
Le chemin de la rencontre avec soi, celui de la guérison profonde du cœur, se dessine longtemps avant que nous ne le percevions.
Il s’éveille silencieusement à l’horizon, comme une lumière subtile, et se révèle le jour où, du fond de nos entrailles, nous exprimons un NON, nous disons STOP.
Ce STOP n’est pas une décision mentale.
Ce n’est pas un choix raisonné.
C’est un appel.
Un cri viscéral.
Une onde qui remonte depuis les profondeurs de notre être, depuis cet espace sacré où repose notre vérité la plus ancienne.
Ce « non » ressemble au souffle ultime d’un instinct de survie divin.
Un souffle qui libère une respiration plus vaste, longtemps comprimée sous les poids du passé.
C’est comme si, dans ce moment de bascule, notre âme reprenait enfin le pouvoir sur l’histoire.
Avec du recul, je perçois le paradoxe de cet instant.
Ce non naît d’une zone en nous qui tremble pour notre avenir, qui a peur de s’éteindre, peur de ne jamais être reconnue, entendue, incarnée.
Une part blessée, fragile, humaine.
Et pourtant, dans le même mouvement, avec la même force, ce non est un immense oui.
Un oui à la vie, à la Source, à l’élan vital qui murmure :
« Je suis encore là. Je n’ai jamais cessé d’espérer. »
Ma tête sait — parce qu’elle a appris, entendu, étudié — que pour quitter le mal-être qui ronge, immobilise et fragmente, il faut sortir des anciens remparts construits dans l’enfance, consolidés par les peurs passées.
Mais ce que sait la tête n’a jamais la puissance du langage de l’âme qui passe par le cœur.
Alors même que cette zone de protection me rétrécit, le STOP venu de mes profondeurs ouvre une brèche de lumière.
Il rallume la vie en moi.
Il crée un espace sacré, un champ fertile où tous les possibles peuvent à nouveau germer.
Ce non devient une porte. Un passage. Une initiation.
Dire non demande du courage, un courage intérieur presque mystique, car ce non s’adresse au connu : aux habitudes, aux croyances, aux sécurités illusoires.
Il s’adresse aux structures anciennes qui ont permis de survivre mais qui ne permettent pas de vivre.
Avancer vers l’inconnu est alors un acte de foi.
Un abandon sacré.
Car en disant non, on dit aussi oui, un oui vibrant, profond, viscéral à l’appel de l’âme, à la vérité enfouie, à la nature authentique que l’on porte depuis toujours.
Cette bascule du connu vers l’inconnu est un geste de confiance absolue envers la Vie.
C’est renoncer à s’attacher aux pensées limitantes, aux réactions conditionnées, à la persona façonnée pour survivre.
C’est déposer le masque, quitter les attentes, et avancer le cœur ouvert vers un plan plus vaste :
celui de la révélation de notre être véritable.
Dire non, c’est aussi mourir symboliquement.
C’est laisser notre ancienne identité retourner à la poussière.
C’est abandonner les mémoires traumatiques, les armures, les anciens récits.
Et alors commence le processus de deuil : un passage initiatique aux cinq portes, semblable à celui qui accompagne la mort d’un être cher.
Le déni : un voile posé par l’esprit pour nous protéger de l’inacceptable. « Je ne peux pas m’être trompé à ce point… » Ici, on refuse de voir la part cachée, celle qui pourtant détient la clé de notre renaissance.
La colère : feu purificateur dirigé tantôt vers les autres, tantôt vers soi. « On ne m’a pas aimé, pas écouté… » Puis viennent la honte et la culpabilité : « Je n’ai pas été à la hauteur… j’ai perdu tant d’années… »
Le marchandage : tentative de rester à la frontière. « Peut-être que je peux garder l’ancien masque… changer serait trop difficile… » On oscille entre l’ombre et la lumière, entre le connu et l’appel de l’âme, jusqu’à ce que la vie nous pousse doucement à lâcher prise.
La dépression, la grande nuit : L’esprit lutte, croit perdre le contrôle, se sent démuni. Les enseignements sont compris mentalement mais n’ont pas encore pénétré le corps. C’est la traversée du désert, celle qui nous pousse inexorablement à abandonner l’ancienne identité pour entrer humblement dans notre vérité, même si on croit ne pas la connaître. Car en réalité, cette nouvelle version est notre essence, patiente depuis toujours.
L’acceptation : Une paix douce s’installe que le socle de notre alignement. On redevient créateur de sa vie. Le passé se dissout. Le futur n’effraie plus. On incarne enfin la vibration de qui l’on est vraiment.
Et l’on cesse d’attendre de l’extérieur ce que l’on a désormais appris à nourrir de l’intérieur : l’amour, la gratitude, la sécurité.
Cette vibration nouvelle devient notre rayonnement le plus pur. Un rayonnement qui ne vient pas de ce que l’on fait, mais de ce que l’on est dans sa version la plus authentique.
https://www.uncoconpoursoi.com

Beitragen
Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

