Jour de pluie et humeur nostalgique. Chloé grimpe le petit escalier de bois qui grince sous son pas pourtant léger. Elle tourne la clé restée figée dans la serrure de fer forgé et entre dans le grenier. La lumière du matin se glisse timidement à travers les minces interstices entre les tuiles anciennes. La pluie accompagne sa progression dans ce lieu de souvenirs où elle n’a jamais osé pénétrer jusqu’à ce jour. Jusqu’à ce que cette maison familiale soit mise en vente.

Curieuse, le jeune femme avance sur le vieux plancher de bois, observe les hautes armoires démodées, les meubles dépareillés recouverts de draps ayant connus des rêves et secrets intimes, et s’arrête dans un recoin, où un rayon de soleil espiègle, éclaire quelques livres , empilés, aux pages jaunies, sur lesquels un bouquet de roses a fané, laissant s’échapper des pétales fripés.

Lovée au creux d’un fauteuil, enveloppée dans un plaid moelleux, Chloé découvre, sur les pages dépositaires de dessins et d’une écriture au graphisme suranné, l’histoire confidentielle d’une aïeule oubliée, écrite jour après jour, dans un style d’un autre temps.

Texte écrit en 30 minutes chrono

Image par Karen Nadine de Pixabay 

@Ysaetsaplume