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Dans ma vie antérieure 1
Un couvent, une prison, un jugement, un homme. C'est un voleur. Je suis éprise de lui, je dois avouer lors d'une sentence que j'ai participé au vol et je l'aime, j'ai la terreur de me livrer, j'ai peur de l’abandonner. Je ne veux pas le perdre. J'hésite, je suis saisie d'un tourment. Je prends mon temps, je souffre, j'ai mal, j'ai mon corps qui s’engourdit, j'ai des tressaillements.
Je visualise ce qui peut arriver et on me presse de questions. Ils s'impatientent. Il finit par lâcher qu'il ne me connaît pas, c'était le hasard. Je le toise, il baisse les yeux. J'ai mal , il me renie pour me sauver, mais j'ai mal. Je me paralyse encore , des frissons reviennent. J'ai l'appréhension du verdict et on me demande de nouveau si je confirme ses dires. Je cherche un regard de réconfort.
J’aperçois mon père avec cheveux gris qui me murmure avec ses lèvres de confesser, mais je suis effrayée de retourner dans ma prison, dans le noir, là où j'ai peur. Cela me reprend, je suis paumée. J'imagine encore des solutions. Les juges perdent patience. L'un d'eux me crie : vous voyez bien que c'est un aveu ! Je suis pétrifiée, je vais le perdre, c'est sûr ! Alors qu'il a cherché à me sauver par affection, je ne suis pas capable de le déclarer que je l'aime. Je le fréquente. Je ne dois pas le dire.
Je réussis par le dire presque tout bas. Je le connais un peu. Lui de son côté, il ajoute : je ne la connais pas plus que ça, elle était là par hasard. Je suis fini, j'ai peur de mourir sans lui. Je veux me jeter dans ses bras. Je ne peux pas le faire devant tout le monde. Cela m'est interdit . Je demande à le voir avant de partir, mais nous sommes surveillés par notre bourreau. Nous avons un témoin, nous n'osons pas nous déclarer ni nous toucher.
Puis, il y a une révolte dans le cachot et les prisonniers se déguerpissent. On s'enfuit ensemble et on se retrouve dans une forêt. Là, où tout a commencé, le lieu denotre rencontre. On se connaît depuis tout jeune. J'exerçais de la magie. Mon père m'avait interdit et c'est pour ça que j'étais dans un couvent.
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