#Linktober 2025 : Souvenir d’un voyage à Londres, entre ciel et mémoire.

🌌 La percée des étoiles

Quelque part dans les hauteurs de Londres,

lors de mon voyage passé,

je me souviens d’un petit bureau d’astronomie.

Un lieu hors du temps,

où se trouvait un ancien télescope,

l’un des tout premiers, bien avant ceux que nous connaissons aujourd’hui.

La table, en bois d’acajou,

était couverte d’accessoires :

cartes du ciel, compas, plumes, encriers, cire fondue.

Un globe trônait là,

comme s’il servait à mesurer les degrés entre les étoiles et les planètes.

Derrière, une armoire débordait sûrement de livres de recherche,

témoins silencieux d’heures d’observation et de rêves célestes.

Un passionné devait vivre ici,

à la recherche des trésors étoilés.

Rien que d’imaginer ce personnage agir, noter, observer jusqu’au petit matin,

me fascinait.

Là où d’autres se seraient lassés au bout de quelques minutes,

lui semblait pouvoir contempler le ciel toute une vie.

Quelques années plus tard, me voici,

contemplative devant ma petite fenêtre.

Le télescope ancien a laissé place à un outil moderne :

mon téléphone.

En ce 6 octobre 2025, à 1 h 47 du matin,

je lève les yeux.

N’est-ce pas génial ?

Moi, je trouve que si.

Je suis fascinée de voir les étoiles se dessiner à l’écran,

de voir les animaux et les constellations

prendre vie dans le ciel, reliés par des lignes invisibles.

Au nord,

Sur la plaine, je distingue une jolie chienne de chasse,

immobile, à croire qu’elle n’attend qu’un coup de sifflet pour bondir.

Au-dessus d’elle, la Grande Ourse,

calme et imposante,

veille sur sa protégée, la Petite Ourse,

blottie juste au-dessus.

Plus loin, la Girafe s’avance avec grâce,

curieuse de rejoindre Cassiopée,

cette reine couronnée d’étoiles.

Et là, Andromède, enfin libérée de ses chaînes,

danse sous la lumière de la lune,

témoin de sa renaissance.

À l’ouest,

la lune, immobile et gracieuse, règne au centre du ciel.

C’est mon repère, ma boussole de lumière.

Juste derrière elle, Saturne se cache,

presque timide, comme si elle ne voulait pas se faire surprendre.

Au-dessus de la lune, côté droit,

deux Poissons figés semblent chuchoter entre eux,

formant un étrange “L” que je n’arrive pas à déchiffrer.

À gauche, la Baleine attire mon regard.

Je la trouve drôle, curieuse, et un peu déroutante,

à mi-chemin entre le réel et la mythologie.

Tête d’oiseau ou de dragon ?

Je ne sais pas trop.

On dirait qu’elle ne veut pas qu’on découvre son vrai visage.

À l’est,

le Cocher se tient droit,

un homme portant une chèvre et deux chiens dans ses bras.

De l’autre main, que tient-il ?

Une clé ? Une étoile volée ?

Mystère…

Car il se trouve entre deux autres hommes :

Persée au-dessus de lui, et les Gémeaux en dessous.

À gauche du Cocher, le Taureau, massif et fier,

semble vouloir qu’on le remarque.

Sous les Gémeaux, je devine Orion,

puis plus bas, Eridan, et le Fourneau,

comme des fragments d’un récit oublié.

Au sud,

sur la plaine céleste,

brille le Phénix, quel bel oiseau !

Symbole de fin et de renaissance,

il clôt le ciel avec grâce,

comme un feu qui se rallume après la nuit.

Voyez-vous, aussi étrange que cela puisse paraître,

je repense à cet homme, là-bas à Londres,

amoureux des étoiles.

Pourquoi avoir choisi des noms venus des mythes,

des animaux fabuleux et des héros oubliés ?

Curieux, n’est-ce pas ?

Il aurait pu les nommer autrement.

Mais non, il a préféré rêver.

Était-ce de la folie ?

Ou du génie avant l’heure ?

Peut-être un peu des deux.

Et vous, aimeriez-vous être astronome ?

Moi, non.

Mais écouter les paroles passionnées

de ceux qui ont trouvé ces noms,

de ceux qui ont contemplé la percée des étoiles…

Oh oui, ça, je dis oui. ⭐️

🪶 Fin du journal nocturne.

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🖋 Texte : Un voyage entre mémoire et ciel de Barbara Wonder du 06-10-2025.

🎨 Illustration : Capture Stellarium retravaillée sur Canva.

Catégorie: # Linktober 2025. #Nature # étoile #ciel.

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