

Falcon-Dog - Chapitre 5 bis
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Falcon-Dog - Chapitre 5 bis
- Entre donc ! clame l’Amiral Cabos, souriant. C’est un plaisir pour moi de
rencontrer un super-chiot. Viens donc t’asseoir.
Très flatté, Falcon prend place sur une chaise et se sent plus détendu.
Juste devant lui, le chef de la Révoltruffe en personne l’observe un long moment,
l’air fier, puis déclare :
- J’ai devant moi un jeune golden retriever doté de superpouvoirs, agile, rapide
et plein d’initiatives. Très courageux, en plus ! Au point de risquer sa vie pour
protéger la Révoltruffe. C’est tout ce que l’on attend d’un super-chien. (De plus en
plus heureux, Falcon commence à comprendre ce que veut dire l’Amiral.) J’ai le
plaisir de t’annoncer que dès demain, tu pourras suivre un programme
d’entraînement spécialié pour devenir un super-chien aux pouvoirs de glace !
À l’intérieur de lui, le golden-retriever est submergé d’une vague de bonheur. À
l’extérieur, une larme de joie coule sur sa joue. Falcon n’oubliera jamais ce jour : le
chef de la Révoltruffe vient de lui offrir la chance de devenir un super-chien !
- M… merci beauc… beaucoup ! balbutie le chiot, très ému. C’est un honneur.
- Tu le mérites amplement, assure Cabos. Au fait, par rapport à ce qui s’est passé
hier soir, je te demande pardon. Mentalos m’a tout raconté, peu après. Tu as eu une
journée très épuisante, physiquement et émotionnellement. (Le regard de l’Amiral
se fait plus triste.) Je sais ce que c’est, de tout perdre du jour au lendemain... (Il
secoue la tête et reprend :) L’important, c’est que tu sois avec nous et en sécurité. Si
tu étais encore entre les griffes de l’ennemi, les scientifélins t’auraient transformé en
arme vivante. Dans notre quartier général, tu peux contribuer au développement de
notre cause, pour sauver toujours plus de chiots innocents.
Même s’il est extrêmement heureux et fier, Falcon est trop épuisé et ne peut
retenir un petit bâillement.
- Je vois que tu es fatigué, remarque Cabos. C’est normal, après tant d’aventures
en si peu de temps. L’entraînement qui t’attend demain n’a rien à voir avec celui que
tu as suivi ce matin donc tu ferais mieux d’aller te coucher maintenant, avant tous
les autres.
Le golden retriever remercie l’Amiral et sort tranquillement. Lorsqu’il s’apprête
à refermer la porte, le berger allemand l’interpelle :
- Rappelle-moi ton nom.
- Je m’appelle « Falcon », répond l’intéressé.
- Quand tu seras un super-chien, tout le monde t’appellera : « Falcon-Dog » !
La remarque fait sourire le chiot, tandis qu’il se dirige vers les dortoirs. Dans son
sommeil, le golden retriever rêve qu’il porte une cape, devant une foule de Canins
qui l’acclament en chœur : « Merci, Falcon-Dog ! ».
Pendant ce temps, Suprêmiaou se prépare à aller dormir dans son lit suprême.
Dans ces moments, le félin suprême est particulièrement énervé. Ce qui est souvent
le cas. Malheureusement, quelqu’un tape à sa porte de chambre.
- Entrez ! lance Suprêmiaou, agacé.
Un grand tigre en uniforme militaire entre et s’incline poliment. Il s’agit du
Colonel Firat, le chef des armées félines. Les tigres sont extrêmement rares dans les
contrées d’Ethélys. Ces grands félins sont réputés pour leur force et leur courage. Le
Colonel Firat est le guerrier le plus puissant de tous les félins, et Suprêmiaou le
respecte énormément.
- Navré de vous déranger, s’excuse le tigre.
- Faites vite, Firat !
- J’ai deux informations importantes à vous
transmettre. C’est au sujet du félicoptère que vous
avez envoyé en repérage, afin de vérifier les
coordonnées du QG ennemi. (Le Colonel marque une
pause.) L’appareil a été détruit.
Suprêmiaou retient sa colère suprême en inspirant
profondément. Puis il se force à sourire et demande :
- Vous aviez une autre information à me
transmettre, n’est-ce pas ?
- En effet… confirme le Colonel Firat avec un petit
sourire de côté. Avant que le félicoptère ne soit détruit, le pilote a eu le temps de
nous envoyer une dernière communication radio. (En entendant cela, le chef suprême
semble rassuré.) Dans son dernier message, le pilote du félicoptère nous a confirmé
que les coordonnées étaient exactes.
En prenant place dans son lit suprême, Suprêmiaou pousse un grand soupir de
soulagement. Le félin s’enroule dans sa couverture et déclare, avec un rictus :
- On va enfin pouvoir les écraser une bonne fois pour toutes ! (Après un
baillement, il continue :) Vous vous en occuperez demain, Colonel. Préparez un
bataillon. Même deux, trois … ou vingt s’il le faut ! Tout ce que je veux, c’est que
cette minable Révoltruffe cesse de nous embêter. C’est compris ?
- Compris, grand chef suprême ! obéit Firat en s’inclinant. Je vais tout faire pour
venir à bout de la Révoltruffe…
Le lendemain matin, l’Amiral Cabos est le premier réveillé de tous les membres
de la Révoltruffe. Il vient de se lever en sursaut, totalement paniqué, à cause d’un
terrible cauchemar.
Dans son mauvais rêve, Cabos était perdu dans une immense forêt, tout seul. Par
réflexe, il a grimpé dans un arbre pour regarder aux alentours ; l’Amiral a pu
apercevoir le QG de la Révoltruffe, depuis son arbre. Soudain, des centaines de
félicoptères ont débarqué et se sont mis à bombarder le QG, sous le regard horrifié
du berger allemand. Ce dernier observait la scène en totale impuissance, tandis
qu’une silhouette se rapprochait de lui dans son dos. Dès qu’il s’est retourné, Cabos
se trouvait en face de Suprêmiaou. Celui-ci riait de manière exagérée, si bien que sa
bouche est devenue énorme et a englouti l’Amiral.
En se levant de son lit, le chef de la Révoltruffe soupire et murmure pour luimême :
- Encore un cauchemar… Mais celui-là est bien plus terrifiant que les autres.
Le berger allemand marche lentement vers son bureau et se laisse tomber dans
son fauteuil. En repensant à l’attaque de la veille, Cabos réfléchit à haute voix :
- Mmh… Peut-être que ce cauchemar est lié aux événements d’hier, après tout.
D’ailleurs, je me demande toujours comment ce félicoptère a pu trouver les
coordonnées de notre QG. Au départ, j’ai tout de suite pensé que cet appareil ennemi
se trouvait là par hasard et qu’il avait ensuite repéré nos bâtiments. (Tout-à-coup,
l’Amiral pense à quelque chose de grave, ce qui le fait sursauter.) Oh, non ! On peut
supposer que … le félicoptère connaissait nos coordonnées !
Désespéré, l’Amiral Cabos se prend la tête entre ses pattes et déduit :
- Si Suprêmiaou sait où nous sommes, il ne va pas tarder à envoyer toutes ses
troupes pour tout détruire. (Après un très long soupir, le chef de la Révoltruffe
conclut :) Il y a deux solutions qui se présentent. D’abord, on pourrait essayer de se
défendre. Malheureusement, nos tourelles de tir et nos soldats ne font pas le poids
face à la grande armée de Suprêmiaou. La dernière solution est difficile à accepter,
mais il est hors de question de mettre la vie de nos soldats en danger. Nous allons
devoir… déserter le QG.

