

Falcon-Dog 3 - Chapitre 11 bis
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Falcon-Dog 3 - Chapitre 11 bis
Pendant ce temps, une trentaine de panthères de feu et une dizaine de panthères
noires surveillent les environs. Elles sont aux aguets des moindres bruits ou
mouvements suspects, prêtes à se jeter sur la moindre forme de vie qui chercherait à
s’approcher. Le tonnerre de l’orage masque cependant le son des aéro-niches qui
s’approchent à grande vitesse…
Tout-à-coup, le drap noir du ciel est percé de minuscules comètes. Ces missiles
célestes sont en vérité des dizaines d’aéro-niches, qui fusent en direction des
panthères. Les fauves sont rassemblés en deux énormes groupes, le long du Sandroc.
Ils n’ont pas la moindre idée de ce qui va leur arriver… jusqu’à la chute de la
première bombe électrique. Une poignée de panthères est secouée par l’onde de
choc. De nombreuses autres sont électrisées et se mettent à courir dans tous les sens,
complètement affolées.
– Regardez-moi ça ! ricane un pilote d’aéro-niche. Elles ne comprennent rien à
ce qu’il se passe !
Du haut de leurs appareils, les Canins se rient de leurs adversaires. L’Orfèvre luimême, qui tenait absolument à participer au Dernier combat, se félicite de ses
redoutables bombes. La plupart des Canins n’ont jamais affronté de panthères en
face-à-face, c’est évident ; ils ne riraient sans doute pas autant sur la terre ferme…
Les panthères noires assistent de loin à ce spectacle qui leur parait effroyable.
Elles sont positionnées sur le plus petit volcan d’Ethélys, nommé le Chaudron.
Disposant d’une vue d’ensemble, elles comprennent vite la situation : toutes ces
machines volantes sont en train de menacer leurs congénères. Si les panthères de feu
ne peuvent pas atteindre ces vaisseaux avec leurs boules de feu, toutes les panthères
noires réunies en sont capables. Cet orage rend l’air plus conducteur pour
l’électricité. Elles peuvent canaliser la foudre et la projeter sur de très longues
distances.
– Mes capteurs météorologiques indiquent que l’air est beaucoup plus chargé que
d’habitude… s’inquiète un pilote d’aéro-niche. Cela ne me rassure pas du tout !
Crac ! Le tonnerre éclate en déchirant l’air.
Les panthères noires lancent le premier éclair. Telle un filament de lumière
instantané et incandescent, la foudre illumine la Vallée volcanique. Une aéro-niche
est frappée de plein fouet. Elle s’embrase aussitôt. À l’intérieur du vaisseau incendié,
c’est la panique totale : deux soldalmatiens sont en train de secourir le pilote piégé
par les flammes, mais l’un d’eux est projeté dehors. Le malheureux tombe d’une
altitude de deux-cent mètres et s’écrase brutalement.
Cette chute fatale ramène les Canins à la réalité ; eux qui se croyaient pourtant
en sécurité dans leur aéro-niche. Bien d’autres succombent aux éclairs des panthères
noires, qui jettent des flashs aveuglants à chaque attaque.
Une communication radio de Lisa se fait entendre par tous les Canins, qui sont
censés lui obéir :
– Appel à toutes les aéro-niches. Les bombardements aériens sont devenus trop
dangereux, nous avons déjà perdu quatre équipages ! Les aéro-niches transportant
les soldats d’infanterie doivent se poser immédiatement, près des deux groupes de
panthères. Et il faut placer nos forces d’artillerie de l’autre côté du Sandroc,
entendu ? Les Bazookaniches se chargeront de lancer les dernières bombes
électriques. Tous les vaisseaux doivent atterrir dès maintenant, c’est un ordre ! Les
panthères noires n’oseront plus tirer de nouveaux éclairs, de peur de toucher leurs
alliées. Terminé.
Les ordres sont les ordres. Tout le monde suit les consignes de Lisa sans discuter.
Seule une aéro-niche se tient encore dans les airs, mais on l’aperçoit à peine à cause
de l’obscurité qui règne dans la vallée. Cette journée ressemble à une nuit de
cauchemar qui s’éternise.
Les premiers Canins qui touchent le sol sont Billy et Lisa, suivis de la Meute
sacrée. Des panthères se tiennent à moins de trente mètres mais cela ne les effraie
plus. La sabrador prévient les soldalmatiens par radio une dernière fois pour leur
rappeler les ordres à suivre. C’est elle qui va les diriger, depuis l’événement tragique
qui est arrivé à la maréchale Dalmajeste. Celle-ci a très peu de chances de survivre
après une telle morsure, selon les infirmiers canins…
– À tous les soldalmatiens : prenez vos boucliers et rassemblez-vous derrière le
premier groupe de panthères. Les sabradors se chargeront du second et seront
assistés par les Bazookaniches à distance. N’oubliez surtout pas de vous mettre en
formation niche ! Bouclier devant, coups de pattes sur les côtés, protection des
blessés, etc. On fera de notre mieux pour tenir nos adversaires en étau pour les
entrainer du côté du Sandroc. L’idéal serait de pousser quelques panthères dans le
fleuve… mais trêve de bavardages ! J’en vois déjà qui approchent. Bon courage à
tous !
En moins d’une seconde, Lisa enfourche sa prestigieuse monture – le Père des
loups – puis guide les quatre autres loups sacrés ainsi que Billy sur le champ de
bataille.
Du côté du second groupe de panthères, les sabradors optent pour la même
stratégie et s’efforcent de pousser l’ennemi vers le Sandroc. Leur nombre est
toutefois insuffisant : une dizaine de Canins fait face à une quinzaine de fauves
enragés. Malgré leurs protections contre le feu, ils sont sensibles aux coups de griffes
et aux morsures.
– Aaarrgh… ! Aidez-moi !
Les cris de douleur d’un blessé interpellent ses coéquipiers. Très vite, une aéroniche l’emporte discrètement jusqu’à la rive opposée du Sandroc, en prenant garde
à ne pas s’attirer les foudres des panthères noires. De l’autre côté du fleuve, près des
Bazookaniches, des infirmiers canins se préparent à accueillir les blessés. Les
soigneurs s’apprêtent à panser les blessures du malheureux sabrador, quand
l’Etranger débarque de nulle part et intervient :
– Je ne doute pas un instant de vos compétences mais je crois que cette urgence
doit être traitée par quelqu’un d’autre.
– Eh bien, que proposez-vous donc ? rétorque l’un des infirmiers canins.
Le renard se tourne alors vers Mauve, qui se tient derrière lui, et lui adresse un
signe de tête. La petite louve s’exécute aussitôt : elle pose ses pattes sur les plaies du
Canin blessé. Une lueur violacée apparait et peu de temps après, le sabrador se sent
beaucoup mieux.
– Alors ça, c’est … invraisemblable ! s’exclame un infirmier. La cicatrisation est
déjà terminée, je n’en crois pas mes yeux !
Le regard malicieux de Mauve, d’un violet aussi profond que celui du pelage de
son dos, croise celui de l’Etranger.
– Ce genre de pouvoirs, il faut les voir par soi-même pour y croire… dit ce dernier
avec un petit sourire.

