

Falcon-Dog - Chapitre 7
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Falcon-Dog - Chapitre 7
Chapitre 7 : Au rythme des explosions.
Cela fait plusieurs heures que les félicoptères sont en route. Depuis son
appareil privé, Suprêmiaou fait sa sieste suprême.
C’est encore un de ces moments où le chef des félins est très
susceptible. Malheureusement, le pilote doit le réveiller :
- Toutes mes excuses, grand chef
suprême… (L’intéressé ouvre les yeux et
grogne pour exprimer son agacement
suprême.) Un félicoptère s’approche à
grande vitesse, juste devant nous. Il vient
de nous envoyer une communication qui
nous dit que les coordonnées ne mènent pas au QG ennemi.
- Comment ça ?! s’étrangle le Colonel Firat, pourtant assez calme d’habitude.
C’est impossible ! Cela voudrait dire que le félicoptère n’aurait pas été détruit ?
- Ne vous embrouillez pas, répond calmement Suprêmiaou. Ce félicoptère n’est
qu’un leurre envoyé par les Canins. Dans l’espoir de nous faire rebrousser chemin.
(Il fait un signe au pilote.) Abattez-le.
Sans attendre, le pilote obéit et ouvre le feu.
À une centaine de mètres de là, le félicoptère vole en éclats dans une gigantesque
explosion. Les débris de l’appareil sont projetés dans tous les sens, mais n’atteignent
aucun félicoptère de l’armée féline. Il ne reste qu’un gigantesque nuage de fumée
sombre, transpercé par près de 200 appareils volants.
- Nettoyez-moi ça ! grogne Suprêmiaou, en désignant le cockpit de son appareil
privé, recouvert de poussière.
Aussitôt, le pilote presse un bouton et des essuie-glaces nettoient le cockpit, ce
qui calme un peu le chef suprême des félins.
Rien ne peut arrêter l’incroyable flotte, qui progresse à une vitesse croissante.
Le Quartier Général de la Révoltruffe est presque désert. Au total, il ne reste
qu’une dizaine de Canins sur les lieux, tous réunis sur la plateforme de décollage.
D’un côté, l’Amiral Cabos, le Général Cocker et un pilote. De l’autre côté, les sept
Canins chargés de rester sur place.
- Il vous reste une aéro-niche dans le QG, les rassure Cabos. Dès que vous verrez
les félicoptères, faites ce qui est prévu et fuyez le plus discrètement possible. Bonne
chance, mes braves Canins !
Aussitôt, les sept chiens font demi-tour et rejoignent leur poste en courant. Peu
après, le pilote monte dans la dernière aéro-niche se trouvant sur la plateforme de
décollage puis propose à Cabos :
- Il serait préférable de partir dès maintenant.
Le Général Cocker monte dans l’appareil en premier. Le chef de la Révoltruffe
observe son Quartier Général une dernière fois en repensant à toutes les aventures
qu’il a vécues depuis sa construction et verse une larme. Personne ne l’a jamais vu
pleurer.
- Allons-y Amiral, souffle Cocker. Les ennemis peuvent arriver d’un moment à
l’autre. (Aucune réaction.) Il est trop risqué de rester ici plus longtemps.
Finalement, Cabos se retourne et déclare calmement :
- J’avais juste besoin de le contempler une dernière fois.
Le Général lui fait comprendre qu’il partage sa tristesse, puis l’aide à monter
dans l’aéro-niche. « Je ne l’avais jamais vu aussi triste. » pense le cocker, inquiet.
« C’est un solide, l’Amiral ! Mais, comme tout le monde, il est sensible… »
C’est dans la nuit, obscure et étouffante, que la dernière aéro-niche quitte le sol
en emportant avec elle le chef de la Révoltruffe, inconsolable.
À plusieurs kilomètres de là, une centaine d’aéro-niches avance en file indienne
vers une seule et même direction : Spectror. Dans chaque aéro-niche, le pilote est le
seul Canin qui ne peut pas se permettre de dormir. Tous les autres sont plongés dans
un profond sommeil.
Tout-à-coup, une énorme explosion réveille tous les Canins d’un seul coup. La
plupart d’entre eux s’empressent d’ouvrir les fenêtres latérales de leur aéro-niche.
C’est également le cas de Falcon, qui veut absolument voir ce qu’il s’est passé. Au
loin, une lueur rouge s’anime dans l’obscurité de la nuit. Les explosions
s’enchaînent, au fur et à mesure que les félicoptères arrivent. Chacun leur tour, les
bâtiments du QG se font dévorer par les flammes et finissent par s’écrouler sous leur
propre poids.
Cette destruction progressive est un bien triste spectacle pour tous les Canins.
Surtout pour l’Amiral Cabos, parti en dernier, qui est aux premières loges de la scène
la plus horrible de toute sa vie. À côté de lui, le Général Cocker est tout aussi ému.
« En espérant qu’ils n’ont pas oublié ce qui est prévu… » pense-t-il, inquiet.
Un peu avant leur départ, Cabos et Cocker ont expliqué leur plan aux sept Canins
chargés de rester au QG. Leur mission était de projeter un ensemble d’explosifs sur
les félicoptères, à l’aide d’une énorme catapulte. Les Canins étaient censés la
commander à distance, depuis un autre bâtiment. Cependant, la première explosion
était probablement celle de tous les explosifs appartenant à la catapulte, qui n’a
même pas eu le temps d’être commandée. Les félicoptères, invisibles dans
l’obscurité, ont attaqué très rapidement et en grand nombre ! Dégoûté, l’Amiral
Cabos préfère détourner le regard et rentrer dans l’aéro-niche pour essayer de se
rendormir. Cela risque d’être impossible pour tous les Canins à cause de toutes ces
explosions, aussi bruyantes que terrifiantes.
Au bout de quelques minutes, le Quartier Général de la Révoltruffe est
entièrement en flammes. Inutile de préciser que les sept derniers Canins n’ont pas
eu le temps de s’enfuir. Les 200 félicoptères ont bombardé les bâtiments à une
vitesse fulgurante, sans leur laisser le moindre répit. Cette attaque, brève mais
terriblement efficace, s’est déroulée sous le regard satisfait de Suprêmiaou. Depuis
son félicoptère, le chef suprême des félins a admiré le spectacle avec la certitude de
maîtriser la situation, comme à son habitude.

