Des chaînes et des ailes
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Des chaînes et des ailes
Des chaînes et des ailes… deux notions qui s’opposent :
L’une verrouille, enferme, maintient au sol, laisse des marques sur le corps et le cœur…
L’autre libère, délivre, permet de prendre notre envol et laisse sur le cœur et l’esprit un sentiment de vie, de grandeur, de plénitude…
Mais que se passe-t-il quand nos ailes sont enchaînées ?
Peut-on délivrer nos ailes en brisant ces chaînes ? Ou ces chaînes peuvent-elles nous couper les ailes, nous maintenant au sol, prisonniers ?
On ne peut que constater l’évidence : le point revient aux chaînes, si lourdes, si solides, si dénuées de vie et de sentiments. On peut éventuellement négocier avec le geôlier pour en obtenir la clé mais, les chaînes, elles, n’entendent rien de nos négociations. Nous n’avons rien à leur offrir en échange de notre libération, pas même la liberté…
Car l’emprisonnement est la seule raison d’exister de ces chaînes, ce pourquoi elles ont été conçues. Elles n’en ont même pas conscience naturellement, elles sont dénuées de toute vie donc, de tout sentiment.
Les ailes, quant à elles, sont au contraire mues par la conscience de l’être et ne demandent qu’à se déployer, à s’ébattre, à voler, à vivre et nous faire vivre. Pourtant, elles ne peuvent rien contre ces chaînes qui les alourdissent et contraignent nos âmes…
Comment est-ce possible ? Comment la vie peut-elle rester enchaînée à quelque chose d’aussi mort et vil que ces tresses de métal ? Où ces chaînes trouvent-elles plus de force que la vie n’en a elle-même ?
Mais est-ce vraiment le cas ? Ou bien, est-ce notre pragmatisme qui nous empêche de voir au-delà de ces évidences ?
Peut-être que ces certitudes viennent seulement du geôlier qui nous a persuadé que, sans la clé, on ne pourra jamais s’en délivrer. Il nous aura laissé penser qu’il serait seul détenteur de ce pouvoir. Qu’on ne pourrait agir sans sa bénédiction. Après tout, il a tout intérêt à nous en convaincre…
Car ces chaînes, si effrayantes, si douloureuses sur notre peau, si indolentes… Quel pouvoir ont-elles, à part celui qu’on leur concède ? A bien y regarder, elles ne sont qu’un assemblage fait de métaux inertes. Elles n’existent que pour nous enfermer, nous ligoter, mais sont dénuées de toutes volontés. On ne peut pas négocier avec, surtout qu’elles n’ont aucun pouvoir sur notre esprit, sinon celui qu’on lui suggère.
La peur… voilà ce qu’elles inspirent. La peur de mourir là, la peur de ne plus retrouver sa liberté, la peur d’être à la merci de tout incidents ou personnes extérieures. C’est cette peur qui nous les fait voir comme un obstacle insurmontable… Pourtant, voyez comme elles sont inoffensives, seulement si l’on s’affranchit de cette peur. Inoffensives et faillibles...
La vie, l’amour, l’amour de la vie sont dotés d’une puissante volonté. Nos ailes en sont le moteur, le symbole, la personnification.
Déployez l’amour pour briser la peur ! Déployer vos ailes pour briser les chaînes !
Des chaînes et des ailes ; voilà ce que le monde nous impose et nous offre. Il nous reste à choisir ce que l’on en fera : s'envoler et goûter à la vie, ou s’enchaîner et sombrer dans l’abîme.
Nourrissons l'amour et ignorons la peur…
- Al De Leerey