

Déraisonnable Amour
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Déraisonnable Amour
Grand Corps a chanté le langage du corps,
Mais le langage du coeur reste le plus fort,
Une langue avec des signes qui ont leurs propres codes,
Une vision du monde avec sa propre théorie des cordes.
L'Amour n'est jamais raisonnable, c'est pour ça qu’on dit qu’il rend fou,
Et qu’on répète : un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout,
Comme s’il suffisait d’effeuiller les marguerites ou les pâquerettes,
Pour qu’à la fin, le jeu nous révèle à nous seul une vérité abstraite.
L’Amour n’a pas de raison, c’est pour ça qu’il nous prive de la vue,
Quand on aime, on n’y voit pas clair, ça prend souvent au dépourvu,
Si l'amour donne des ailes, le mien est certainement resté cloué au sol,
Exposé au soleil comme un supplice, dépourvu de crème et de parasol.
L’Amour déraisonnable, c’est la débauche des passions,
Le Désir qui tourne en boucle et vire peut-être à l’obsession,
Une flamme attisée à l’excès qui s’emballe toujours trop loin, trop vite,
Sans second souffle, sans petit bois, elle finit conjuguée au prétérit.
Cet Amour, c’est celui qu’on vit plusieurs fois,
Celui pour lequel on fait feu de tout bois,
L’amour à sens unique, c’est comme ça qu’on l’appelle
Sans partage, il n’est ni sincère ni vraiment naturel.
Cupidon a parfois une drôle de manière de viser,
Jusqu’au jour où on se retrouve à devoir improviser,
Rien de prévu, rien de précis, mais premier rencard,
Pas le droit à l’erreur et pas question d’être en retard.
T’es pas obligé de me croire mais je suis un peu vieux jeu,
J’aime dégainer ma plume avec un bandeau sur les yeux,
Mes sentiments pour la Belle, je les écris au clair de mes vers,
Un style ringard, des poncifs de l’amour, traversée du désert.
Déso pas déso, mais je préfère qu’on reste amis,
Voilà en substance ce que la Belle m’a sortie :
Fin brutale de l’idylle qui avait l’air si bien partie,
La friendzone, ou le truc qui te met au bout de ta vie.
Sans être vraiment très bas, on tombe un peu de haut, le coeur en mille morceaux,
Le moral sur le carreau, on ramasse, on recolle jusqu’au prochain coup de râteau.
C'est pas un mythe, les hommes sont de Mars, les femmes sont de Venus,
On a autant de chance de pécho que de tirer le gros lot à la roulette russe.
Source : Freepik, "collage love story"


Jean-Christophe Mojard vor 19 Stunden
Bien vu la référence, dès le début, qui nous fait slamer ce superbe texte.
On y est !