Nourane ou la lumière

Hauts comme trois pommes,

Ils se cachent de leurs ombres.

Est-ce le destin de ces hommes

D'errer parmi les décombres ?

Le visage sale

Et les mains noires,

Dans ce gouffre abyssal,

Un véritable abattoir,

Deux cœurs d'enfants,

Terrorisés et affamés

Par les conneries des grands,

Se font face, désarmés.

Dans cette ville détruite

Par les missiles et les drones,

Que se passera-t-il ensuite

Lorsque sera passé ce cyclone

De larmes et de haine

Entre les hommes eux-mêmes ?

Les ripostent s'enchaînent ;

Ses enfants se regardent, blêmes.

Pour un morceau de pain,

Entre les gravats et la boue,

Salam et Shalom se donne la main

Et essuient leurs joues.

Du bout de leurs doigts,

Ils dessinent un avenir

Avec un morceau de bois

Qu'ils ont du mal à tenir.

Dans un fragile sourire

Ils se remettent à rêver...

Jaillit un éclat de rire,

Et celui d'un pistolet.

c.lair.e

Ce poème a reçu le second prix du concours de poésie 2024 organisé par le Pôle d'Equilibre Territorial et Rural des Hautes Terres d'Oc, Poésie, Slam... Même pas peur ! Acte XII.

Il fait également l'objet d'une publication (en cours) pour le 7ème Festival des Hauts de France, Le monde de demain, organisé par Gaelle Lavisse et Laurent Orsucci de l'association "Dis Petite Unis vers Demain".

https://www.helloasso.com/associations/association-dis-petite-unis-vers-demain

Deux silhouettes d'enfants en bas age dans une ville détruite par la guerre.

(Illustration générée par IA (ma création par ChatGPT)