La folie douce : Mon Autre, ma folie, ma vie, mon envie
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La folie douce : Mon Autre, ma folie, ma vie, mon envie
Je te devine.
Tu aimes.
Notre vie de bohème
à nous, c’est de longer des murs
et de les caresser. Pas de cassure
entre nous. Même fous.
Depuis toi, les murs de la maison sont doux.
De caresse en caresse, ils se sont offerts,
comme des frères
de silence,
les remplaçants des cailloux.
Quand la forêt est trop sombre
et que j’ai peur de n’être que le Petit Chaperon rouge
dont la cape devrait changer de mode
pour celui de l’invisibilité.
De nos jours, s’égarer
n’est pas trop conseillé.
Je forme des fresques transparentes
sur les murs.
Ils se recouvrent de cœurs,
d’un peu de sueur,
d’encre invisible
que l’on dit secrète
et révélée que lorsque la magie opère. Illisible
à l’œil nu, discrète.
Épurée.
Je créée des scènes de vie :
ta venue, même en pleine nuit,
quand le drap glisse et qu’on croit au fantôme
ou à l’homme invisible qui n’a semble-t-il
que cela à faire, qu’à jouer
à vous faire frissonner.
Il ne manque pas de toupet, avec son air glacé,
de se pointer.
L’idée est un délicieux frisson…
Tu souris.
Je te devine.
Tu te débines ?
Non, tu es mon fou.
Pour toi aussi, chez toi, les murs ont changé
et tu les fais transpirer
de tes mains d’homme.
Il n’est pas économe,
mon Homme,
ils les usent les murs
et, chaque fissure
est une page de son ouvrage
peu sage.
Tu danses, tu danses
en transe,
douce sentence.
Mon Fou, mon Roi.
Tu te tortilles, sous nos ficelles.
Nous, heureux.
Des pantins amoureux.
Viens caresser mes murs…
Je suis le fruit mûr
Du Péché.
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Bernard Ducosson vor einem Jahr
De l'émotion pure en épure de la pure émotion...
Gand Laetitia vor einem Jahr
Merci pour le commentaire tout en finesse et bon jeu de mots, Bernard. Bel après-midi !! :)