

Les Orphelines
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Les Orphelines
Les pensées inachevées, les chansons délaissées, les errances littéraires, les poèmes oubliés... Des pépites plaqué or qui se refusent aux pages d'un ouvrage, d'un accord... D'un recueil-cercueil pour y trouver la mort. Les Orphelines sont seules, les Orphelines sont libres de choisir pour linceul l'imparfait équilibre d'une prose bancale, d'une rime fragile, publiée sur la toile des encrages délébiles...
***
Sur le quai de ma jeunesse
Sur le quai de ma jeunesse, gamin, j’en ai passé du temps.
Ma tristesse et mon chagrin, dispersés aux quatre vents
pour que l’eau de mes yeux rejoigne l’eau de la mer,
car l’amer prend sa source dans le triste des terres.
Et de vagues en sanglots, l’on divague sans un mot.
Et si les océans sont aujourd’hui encore ce qui se fait de plus grand,
c’est parce que jamais ne tarissent les torrents dans le regard des gens.
Là, sous les paupières fermées pour ne plus voir,
se cache la solitude, celle du cœur des gardiens de phares,
sur de vagues rochers, qu’engloutissent les marées.
Sur le quai de ma mélancolie, la folie pour compagnie,
et le chant des goélands pour unique symphonie.
Dans mes poches trouées, je rangeais les galets
et le poids de ces pierres me ramenait à la terre,
si loin des vagues libres, j’en perdais l’équilibre.
Moi, le gamin rêveur constamment dans la lune,
J’en ai passé des heures sur mon bateau d’infortune.
Vieille barque échouée, frêle esquif trop usé,
dont la coque, par le sel de l’amer, fut rongée.
Je divague... pardonnez mes propos embrumés.
Sur le quai de ma vie, qui n’en est qu’à l’aurore,
je quitte aujourd’hui, comme l’on quitte le port,
mon enfance, ma jeunesse et tous mes rêves de môme.
Je les jette à la mer, comme le font tous les hommes.
Dans le roulis des vagues, le cœur, toujours, nous largue.
Je n’étais qu’un galet, traversant l’océan.
Sur la surface, en ricochet, contre marrées et vents.
Puisqu’ainsi va la vie, d’un geste non sans maladresse,
je me jette, aujourd’hui, du quai de ma jeunesse.
Quand l’âme à des vagues, le temps, toujours, nous nargue.
Être adulte est ainsi, il faut savoir oublier.
L’avenir n’a que faire des vestiges du passé.
Mais l’enfant en moi, toujours, demeure en vie,
qu’importe le ciel, qu’importe le gris
et le vague sanglot, non, n’aura pas ma peau.
Pour toi mon amour, toi le phare de mes nuits
qui me guide loin des rivages et me protège des naufrages.
Pour toi mon fils, toi le voilier innocent
qui, peut être comme ton père, pauvre trois mats vieillissant,
par la plume et par les vers, se fera les océans
***
Le cache-misère
Il s’est posé sur ton épaule,
sifflotant ses mélodies,
des p’tits airs plus ou moins drôles,
et tu as chanté avec lui.
Plus rien n’avait d’importance,
le monde tournait autour de toi.
Adieu tristesse d’une existence
qui ne te plaisait pas.
Ce petit rien sur ton épaule
qui te rend la vie un peu plus belle,
C’est comme un petit rossignol
qui t’aurait offert ses ailes.
Laisse-le te prendre par la main,
cache tes yeux sous tes paupières,
oublie la peur et le chagrin.
Il est ton cache-misère…
Il t’emmènera dans les nuages,
vers un monde baigné de lumière.
Aujourd’hui commence ton voyage
à travers tout l’univers.
Les montagnes, les océans…
le monde va t’appartenir.
Le feu, la terre, l’air et le vent
obéiront à tes désirs.
Tu seras libre et heureuse.
Tu ne connaîtras plus la peine.
Dans ton p’tit cœur d’amoureuse,
il n’y aura plus que des poèmes.
Et si, un jour, tu rouvres les yeux
et que tu redescends sur Terre,
si tout te paraît moins bleu,
n’oublie pas ton cache-misère.
Il s’est posé sur ton épaule,
fredonnant quelques mots d’amour.
Sous ses airs, plus ou moins drôles,
il t’aime un peu plus tous les jours.
Ce petit rien, sur ton épaule,
c’est le cœur d’un homme fier.
Un homme qui sait qu’il a du bol
d’être ton cache-misère.
***
Juliette
Le bar vient juste de fermer.
Le patron m’a jeté.
Je ne sais pas où aller…
Il fait noir, il est tard,
j’erre dans les rues sans raison.
Sans destination,
mes pas me guideront,
malgré les travers de l’alcool,
jusqu’au seuil de ta maison.
Adossé sous ta fenêtre,
à la lumière d’un réverbère…
je suis perdu, c’est clair!
Juliette, je suis là!
Regarde, juste en bas.
À côté du caniveau…
Juliette, regarde-moi!
Regarde ce que tu as fait de moi.
Un ersatz de Roméo…
Je crierais bien des poèmes
pour que tu te montres au balcon,
mais ça n’en vaut pas la peine.
Je ne sais pas clamer de poésie.
Je ne sais pas jouer la comédie.
Je ne sais que rater ma vie.
Dors, ma belle enfant!
Je veillerai sur tes songes,
avachi devant ta porte.
Dors et rêve, belle enfant!
Pendant que le mal me ronge
sur mon lit de feuilles mortes.
Juliette, je suis là!
Regarde, juste en bas.
À côté du caniveau…
Juliette, regarde-moi!
Vois ce que je suis pour toi.
Un ersatz de Roméo…
Les ailes de l’amour t’emportent
vers des contrées infinies
et tu t’éloignes de moi.
Moi, c’est la mort qui m’escorte
bien loin de ton paradis.
Ton paradis n’est pas pour moi…
Encore un verre à ta santé!
Une lame empoisonnée
imbibée d’amertume.
Laisse-moi crever ici-bas!
Je sais que tu ne me rejoindras pas
tant qu’il sera avec toi.
Juliette, je m’en vais.
Surtout ne te réveille pas.
Tourne-moi le dos…
Juliette, oublie-moi.
Et reste dans ses bras
puisque c’est lui, ton Roméo…
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