Valentia
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Valentia
Murmurant ses mots à la manière de sa mère, Lou Doillon semblait déclamer un poème. «Cinquante ans qu’on te regarde sans jamais te cerner. Toi, l’équilibriste qui a traversé tout en donnant tout. À la fois grave et nonchalante. Vulnérable et redoutable, tragique et comique. Toi, à fleur de peau, la fleur au fusil, toi sans te poser de question, tu as brisé les frontières, la drôle, la dangereuse, la muse, l'aventurière, l'engagée. Toi qui t'amuses, toi qui te meurs, et toi qui renais toujours. Ta voix, ton sensible suspendu, tes textes, ta franchise déconcertante, tes baskets et ton sourrire, toi femme enfant fatale, toi mi clochard céléste mi royale, te résumer en une minute quarante c’est impossible, j’ai essayé. Alors moi, je te remercie de nous avoir traversées et permises de croire qu'on peut être toutes ces choses à la fois... et de crier Victoire ! »
C'était hier soir, veille de la Saint Valentin, aux Victoires de la musique. Et moi ce matin je reviens grâce à ces mots à mes amours premières aussi. Ma mère, sa mort l'an dernier et ses renaissances profondes chaque jour que je vis depuis et désormais.
En espagnol, ma langue maternelle, le courage, ce mot qui mélange le cœur et la rage, se dit Valentía.
Valentin au féminin, la mère qu'on aime l'est. Et Victoire. Et Va peut être bien.
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