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Du Grand Écran au Petit Écran : La Valse des Scénarios Vus et Revus

Du Grand Écran au Petit Écran : La Valse des Scénarios Vus et Revus

Publicado el 7, jul, 2025 Actualizado 7, jul, 2025 Society
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Du Grand Écran au Petit Écran : La Valse des Scénarios Vus et Revus

Le cinéma, bordel. Ça aussi, c'était un rituel. Un vrai. Une sortie. Tu achetais tes billets, tu choisissais ta séance. Une odeur particulière, ce mélange de pop-corn et de poussière. Le grand écran qui s'allumait, les lumières qui s'éteignaient, et ce silence religieux juste avant que le film ne commence. C'était une expérience collective. Tu étais là, assis dans le noir avec des inconnus, tous captivés par la même histoire. Et souvent, c'était l'occasion d'un rencard. Le premier. Ou un de ceux qui comptent. L'obscurité pour se tenir la main discrètement, le suspense pour se rapprocher, le débriefing après pour savoir si l'alchimie était réelle. Le film était un prétexte, une toile de fond pour une connexion humaine naissante. On prenait le temps de regarder le film, de s'y perdre, et par extension, de se regarder l'un l'autre dans les yeux après la séance, les sens encore à vif.

Aujourd'hui ? Les films, ils sortent "à l'appel". Sur des plateformes de streaming, dès que tu as payé l'abonnement. Plus besoin de bouger ton cul de ton canapé. Plus de rendez-vous sacré avec la pellicule. Plus de grand écran qui t'englobe. Tout se passe sur ta télé, ta tablette, ou ce putain de téléphone. Et le pire, c'est qu'on s'endort devant. Devant des scénarios vus et revus, des intrigues molles comme des nouilles trop cuites, des histoires qui se ressemblent toutes et qui ne t'apportent rien de nouveau. Des films qui sont faits pour être consommés, pas pour être ressentis.

Et ça, ça n'arrange rien aux relations, bien au contraire. On ne prend plus le temps de regarder le film. On le regarde en zappant, en faisant défiler nos réseaux sociaux à côté, en répondant à des messages, en commandant à manger. Notre attention est fragmentée, dispersée. On est tellement habitués à la surabondance de contenu qu'on ne sait plus se concentrer sur une seule chose. Et cette sale habitude, elle se transpose directement dans nos relations.

On ne prend plus le temps de se regarder. Vraiment. De plonger dans les yeux de l'autre sans que notre esprit ne soit déjà ailleurs, à se demander ce qu'il y a d'autre à voir, à faire, à consommer. L'autre devient juste un contenu de plus, une "série" à binge-watcher jusqu'à ce qu'on s'en lasse. On ne se donne plus le temps de l'ennui, de l'exploration lente, de la contemplation. On cherche la nouveauté constante, le "plot twist" permanent, quitte à zapper la profondeur pour l'excitation superficielle.

C'est ça, la putain de réalité. On s'endort devant ces films pourris qui se ressemblent tous, exactement comme on s'endort à côté de la relation qu'on est en train de pourrir mutuellement. Pourquoi ? Parce que l'herbe paraît toujours plus verte ailleurs, sur un autre écran, avec un autre profil qui nous vend du rêve. Ces putains de vendeurs de rêves numériques, ils auront toujours le même impact : la frustration, la colère, les disputes insensées qui minent tout, la fin des sentiments qui s'évanouissent sans même un dernier soupir. Et au final, toujours le même putain de générique de fin, qui défile sur un écran dont on s'est détourné avant même que la dernière ligne ne disparaisse.

C'est ça, le miroir de notre déchéance relationnelle. On est assis côte à côte sur le canapé, le regard rivé sur un écran, mais on est des mondes à part. On ne regarde plus le film, et pire, on ne se regarde plus. On a remplacé la magie du grand écran et la promesse d'un rencard par une consommation solitaire et une infinité de scénarios interchangeables. Et ça, c'est une autre raison pour laquelle, parfois, tu as juste envie de boire. Non pas pour oublier l'amertume, mais pour noyer ce flot incessant d'images et de sollicitations, et retrouver, ne serait-ce qu'un instant, la clarté du noir absolu d'une salle de cinéma, où rien d'autre n'existait que l'histoire qui se déroulait devant tes yeux. Et la présence, simple et silencieuse, de la personne à côté de toi.


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Comentario (1)

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Denise verif

Denise Girard hace 11 horas

Le putain de téléphone m'a tellement fait rire.

Pour moi, la vieille que je suis, le téléphone ne sert presque quasiment qu'à texter à l'homme de ne pas oublier d'acheter une pinte de lait à son retour.
Belle semaine à vous !

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