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Tokyo-Cendre. Les Caves de Sang

Tokyo-Cendre. Les Caves de Sang

Publicado el 9, jun, 2025 Actualizado 9, jun, 2025 Horror
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Tokyo-Cendre. Les Caves de Sang

Nouvelle noire des temps pourpres.

Tokyo, cercle externe.

Le Grand Anneau.

Un anneau de rouille, de béton fissuré, de torii décharnés dressés vers rien.

Là où les hauts néons ne pénètrent plus.

Là où les Maisons Mandragore règnent — petites principautés de sang et de goule.

On y parle bas.

On y regarde de biais.

On y meurt souvent.


Kurohada Sayo glissait dans la nuit.

Kimono d’ombre, lèvres sèches.

Cinq siècles de Puissance du Sang.

Seule à croiser les égouts suintants.

Sous ses semelles, la glaise sucrée des chairs en fermentation.

Elle descendait.

Encore.

Vers les Caves.

Ce soir : un marché discret.

Commerce de chairs trafiquées.

Goules humaines, animales, végétales.

Corps torsadés, hybrides de mandragore et d’enfant.

« Ce que nous mangeons nous chérit. »

Le slogan de sa Maison.

Gravé à l’entrée, en lettres rouges et grasses.


Dans la salle basse, les autres étaient là.

Jōganji le Floriculteur — yeux blancs, peau chlorophyllée.

Nezumiya l’Égoutier — crocs limés, veste de cuir suintante.

Tsuchimori la Sculpteuse d’os — mains gantées, regard vrillé.

Et un invité.

Yamada-no-Kage.

Le Masque des Profondeurs.

Anciens Nosferatu.

Revenu.

Portant en lui le Strix.


Les voix roulaient, sèches.

Marchandages.

Offres.

Silences lourds.

Au centre : l’Œuf d’Os.

Un artefact.

Vieux.

Peut-être l’un des fragments du sceau de Takamura-no-Kimi.

Il palpitait doucement.

Chair et ivoire mêlés.

Vrombissement sourd.

Un cœur fossilisé prêt à battre.


Sayuri l’Impératrice Libératrice n’était pas là.

Mais son ombre, oui.

Elle avait envoyé un messager.

Une goule nue, le crâne calligraphié, les yeux cousus.

Message clair :

« Le sceau ne doit pas tomber aux mains des exilés. »

Menace.

Ordre.


Et dans le blanc des néons défaillants, Sayo souriait.

Ses crocs luisaient, fins comme des lames d’ivoire.

Elle savait.

Ce jeu était truqué.

Quelqu’un, ici, ce soir, vendrait la nuit.

Viderait l’Anneau de son équilibre sanglant.

Yamada?

Tsuchimori?

Nezumiya?

Elle-même?


Le jazz blanc de cette nuit jouait à contre-rythme.

Des gouttes de sang tombaient quelque part, régulières.

Un vieux haut-parleur grésillait un air de shakuhachi, vrillé d’ondes parasites.

Les goules dans les cages haletaient.

Les fruits-goules pleuraient doucement dans leurs alvéoles.

Une odeur de lait pourri, de fer et de lys noirs flottait.


La main de Sayo glissa vers son tanto rituel.

Elle se savait traquée.

Elle traquait aussi.

Jeu de masques.

Jeu de crocs.

Jeu de cendres.

Dans une heure, quelqu’un serait mort.

Ou damné.

Ou pire — oublié dans le ventre de la Tour.


Le sceau palpitait plus fort.

Quelque chose murmurait.

Une langue ancienne.

Un chant d’avant le sang.


Sayo ferma les yeux.

Respira.

Un battement.

Deux.

Et dans son esprit résonnait déjà le futur :

Tokyo-Cendre. Les Caves de Sang.

Un empire pourri.

Une guerre larvée.

Les Mandragorites glissaient vers leur propre fin.

En cadence.

En silence.

En beauté noire.

White jazz.

Dernier solo avant le néant.

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