illustration glanée sur Pinterest.

Besoin de poser par écrit, quelque part, ces pensées sans aucun destinataire.

Cette semaine, j’ai réalisé que Gommette était réellement le seul être vivant, intime et destiné à rester avec moi, qui m’avait aimé sans discontinuer.

Et que cet être, je l’avais fait tuer …

Il n’y a rien à en dire de plus. Je comprends mieux la balle que je me trimballe dans le coeur.

Je viens de récupérer ses cendres. Alors, je me sens dans le même état. On pourrait tout aussi bien me disperser aux 4 vents avec elle. Je retrouverais peut-être enfin un peu de légèreté …

Comme à chaque fois que le blues menace, j'entre en écriture ou en bataille.

Là, j'ai fait les deux. Parce qu’il n’y a plus grand chose qui me fasse peur. Mise à part que mes enfants soient de plus en plus abîmés par ce monde.

Dégueulasserie de pornographie !

Pourtant, je n’ai pas besoin de ça. Me dresser contre … je ne suis pas si forte. Mais c’est ma façon de me redresser.

Combien c'est épuisant de devoir tenir debout ...

Hier, j’ai également réalisé ceci.

J’ai un cercle d’ami.e.s tel que … jusqu’à la fin de ma vie

je pourrai partager des moments complices, des fous-rires.

Des voyages, des paysages.

Des rêves, des projets.

Des regards, des câlins.

Dans un avenir idéal, je parviendrais encore à m’auto-suffire pour mes besoins primaires : toit, nourriture, hygiène, santé.

Pour le moment que ces besoins sont comblés sans trop de problème, je peux prétendre à me faire plaisir : nourriture spirituelle ( ... juste pas le temps et l'énergie ), et luxe, de temps à autre.

Enfin, la jouissance est, si je le veux, à la portée de ma main.

Mais il est une chose que je ne peux faire seule et qu’à ce jour, je me dis que je ne ferai plus jamais.

Plus jamais ma bouche ne s’abandonnera à une autre bouche.

Alors, hier, cela m’a fait pleurer.

Parce que ma bouche était drôlement bien calibrée pour les partages de baisers.

... ma façon de dire que j'aimais ça.