

Chapitre2: Choix1: Partie 2
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Chapitre2: Choix1: Partie 2
Partie 2 :
Annita et Oscar voyaient cinq moines face à eux, tous alignés, immobiles comme des statues sous leurs capuches sombres. Ils s’approchèrent de l’un d’eux, un moine robuste à la barbe noire et à la capuche rabattue sur le front.
— Bonjour, je suis Annita et voici mon frère Oscar.
Le moine leva les yeux vers eux, un pli sévère au coin de la bouche.
— Vous avez la mémoire courte ? On s’est vus avant-hier au banquet du comte Laverhit. Au cas où vous auriez oublié, moi c’est frère Dublon.
Annita échangea un regard amusé avec Oscar.
— Bien sûr… pardon, moine Dublon, répondit-elle, un brin théâtrale.
Il hocha lentement la tête avant de reprendre, plus grave :
— Le chevalier Marcoux a oublié de préciser ceci : le coffre a heurté des pierres en fuyant. La serrure s’est brisée, éparpillant les pages de la recette dans les recoins du domaine. Seul un groupe d’esprits affûtés pourra les rassembler.
Oscar fronça les sourcils.
— D’accord… et que devons-nous faire maintenant ?
Le moine tendit alors deux ceintures en toile épaisse, ornées d’une petite bourse en cuir.
— Mettez ces ceintures autour de votre taille. Elles vous seront utiles tout au long du jeu. Ces bourses, c’est votre trésor. Ne les perdez surtout pas, ou ce sera game-over. Vous avez deux heures pour retrouver les fragments de la recette. Une fois réunis, revenez me voir pour les reconstituer devant moi.
Il baissa la voix, comme s’il confiait un terrible secret.
— Si la recette est correcte et que vous revenez avant les autres, vous remporterez la victoire. Mais attention ! Si d’autres participants la ramènent avant vous, un coup de trompette retentira. Si vous êtes à l’extérieur, ce sera un coup de feu en l’air.
Oscar hocha la tête, sérieux.
— Compris.
Frère Dublon croisa les bras, son regard perçant allant de l’un à l’autre.
— Je vous laisse y aller. N’oubliez pas : soyez attentifs à tout ce que vous voyez et entendez. Chaque détail peut vous servir. À vos risques et périls… bonne recherche, gente dame Annita et preux seigneur Oscar.
Il fit un signe de bénédiction solennel, puis s’écarta pour les laisser passer.
Ils s’éloignèrent du moine Dublon, vérifiant chacun le contenu de leur bourse. À l’intérieur :
- une boussole,
- des petits drapeaux rouges,
- une pièce de monnaie médiévale,
- un parchemin d’orientation.
Annita fronça les sourcils.
— C’est curieux… À quoi peuvent bien servir ces objets ?
— Il faut voir au moment venu. C’est trop tôt pour le dire. Il faudra réfléchir intelligemment et pas se précipiter, répondit Oscar d’un ton sérieux.
Ils avancèrent vers la porte de sortie avec d’autres participants. Là, ils découvrirent un groupe de danseurs en habits médiévaux, évoluant sur une musique d’époque.
— Écoute bien, Annita ! chuchota Oscar. La chanson ou la danse peut cacher un indice.
— Pas bête… murmura-t-elle, attentive.
Ils observèrent les danseurs exécuter leur chorégraphie : des frappes de mains rythmées, des battements de pieds, des tours sur eux-mêmes.
Annita remarqua au-dessus des portes des chiffres gravés et des tableaux anciens ornés de tissus colorés. Les lumières vacillantes des lanternes faisaient ressortir les détails.
Elle plissa les yeux, concentrée.
— Regarde ! Ils frappent quatre fois des mains et six fois des pieds. Les portes portent les numéros 10 ou 24. Il faut choisir la bonne pour continuer sans perdre de temps.
— Bonne idée ! Mais comment être sûrs ? demanda Oscar en baissant la voix.
Elle désigna discrètement les tableaux placés près des numéros.
— Là ! Il y a un tableau avec un chiffre et un drapeau bleu pour la porte 10, et un autre rouge pour la porte 24.
Oscar hocha la tête, soudain très sérieux.
— Regarde aussi la danseuse en bleu : elle bouge la tête une seule fois. Et celle en rouge : elle fait six gestes de la main avant de s’avancer vers le tableau sous lequel une femme porte un panier et fait « ok » de la main.
Annita retint un rire.
— Bien vu, Sherlock ! Alors ? Porte 10 ou 24 ?
— Elle a fait six gestes… 2 + 4 = 6. C’est la porte 24 !
— Bingo ! Mais attends : on ne fonce pas tout de suite. Si tout le monde nous voit, ils vont suivre. On attend qu’ils se dispersent et on se faufile.
— Bien joué.
Ils échangèrent un regard complice avant de s’installer discrètement à une table voisine, buvant un gobelet de vin chaud épicé tout en observant les autres joueurs. Ils patientèrent, attendant le moment parfait pour filer vers la bonne porte.
Une fois que tout le monde se fut concerté et dispersé, Oscar et Annita s’approchèrent discrètement de la porte. Oscar posa la main sur la poignée et tenta de l’ouvrir, mais rien ne se passa.
— Qu’est-ce qui se passe, Oscar ? chuchota Annita, inquiète.
— Je n'arrive pas à l’ouvrir ! grogna-t-il en forçant, de plus en plus agacé.
— Calme-toi ! Sinon, on va se faire repérer !
Elle jeta un coup d’œil autour d’eux. Soudain, elle remarqua le tableau fixé près de la porte.
— Attends… regarde le tableau.
Elle le poussa doucement : un cliquetis se fit entendre et il se déplaça légèrement, révélant une cavité. À l’intérieur, une clé en fer noirci brillait faiblement.
Annita la saisit et la tendit à Oscar.
Il la prit, l’inséra dans la serrure, tourna : un déclic sec résonna. La porte s’ouvrit lentement, dans un léger grincement.
Annita reprit la clé et, sans un mot, la remit soigneusement à sa place avant de replacer le tableau comme si de rien n’était.
— On a réussi ! souffla Oscar avec un grand sourire, soulagé. Tu es la meilleure !
Il la prit dans ses bras et lui claqua un baiser sur la joue.
— Eh ! Doucement ! On n’a pas fini ! On doit rester concentrés, compris ?
— Ok, sœurette, ça marche !
Ils avancèrent prudemment dans le nouveau couloir. Un peu plus loin, ils aperçurent une femme en robe médiévale, assise sur un tabouret, jouant de la harpe.
Ils s’approchèrent, à l’affût. Oscar plissa les yeux.
— Ce ne serait pas « La Fille de l’Est » ?
— Oui ! C’est ça !
La femme leva les yeux vers eux, attentive. Annita s’éclaircit la voix et demanda :
— C’est bien « La Fille de l’Est » ?
La harpiste s’interrompit. Elle caressa sa longue tresse brune, hocha la tête et dit :
— Bien joué. Tenez ce bout de parchemin : je l’ai trouvé ici. Il est à vous. Mais… je dois récupérer votre drapeau en échange.
Oscar hocha la tête, lui tendit son drapeau et celui d’Annita.
— Merci !, répondit-il en prenant le fragment de parchemin, taché, mais lisible par endroits.
Annita déplia la carte et sortit la boussole de la bourse.
— « La Fille de l’Est… » c’est un indice. Allez, cap à l’est ! Suis-moi !
Ils saluèrent rapidement la femme.
— Au revoir, gente dame !
Ils s’élancèrent en trottinant vers la direction indiquée par la boussole. Au bout d’un sentier bordé de haies, ils débouchèrent sur un petit lac brumeux.
Oscar, essoufflé, observa les reflets sombres de l’eau et se mit à chantonner l’air de la harpe.
— « Lac glacé… nord ! » devina Annita.
Elle vérifia la boussole.
— Très bien ! Le nord du lac, c’est par là !
Ils avancèrent sur un chemin étroit, repérant un vieux cadenas rouillé brisé sur un piquet.
— On est sur la bonne voie ! dit Annita, surexcitée.
Ils fouillèrent la zone. Sous des morceaux de bois brisés, Annita aperçut un trou sombre.
— Oscar ! Viens voir !
Oscar se pencha, tenta d’attraper un bouchon de liège coincé au fond. Avec l’aide d’Annita et en pliant la carte en un petit entonnoir, ils le sortirent enfin.
— C’est une mini-bouteille cassée… et dedans ?
Ils virent un minuscule rouleau de parchemin taché. Annita le déroula. Les lettres noires étaient partiellement effacées.
Elle tenta de l’assemblée avec le premier fragment, mais ça ne collait pas.
— Zut ! Il ne correspond pas…
Oscar, déçu, planta leur nouveau drapeau sur le sol.
— On fait quoi maintenant ?
Annita prit le bouchon, le retourna : une lettre était gravée dessous.
— Regarde : un « O » ! C’est l’ouest !
Elle consulta la boussole.
— On n’est pas loin. Vite ! Avant que les autres n’arrivent !
Oscar aperçut un autre groupe qui approchait.
— Fais genre qu’on n’a rien trouvé !
Il feignit de râler sur sa boussole, grommelant, tandis qu’Annita prenait un air agacé. Ils se relevèrent en silence et avancèrent a pas pressés vers l’ouest, bien décidés à semer les autres concurrents et résoudre la prochaine énigme.
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Barbara Wonder
Image pixabay
Ecrit le 31/07/25

