

Le droit à la tristesse
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Le droit à la tristesse
Après être tombé une énième fois sur le poncif « Ne laissez pas les gens négatifs voler votre joie », avec, en bonus, l’idée qu’il faut « fuir toute personne qui ne vibre pas du positif », mon petit cœur d’humain faillible a réagi (oui oui, je n’en ai pas l’air, mais je suis sensible).
Car oui, la tristesse, si elle est ressentie, doit être vécue pleinement. Y renoncer parce que « c’est pas très positif », c’est la refouler, ce qui n’est jamais bon. Si on le fait, tôt ou tard, elle resurgira de manière amplifiée, déformée, pervertie, et ce, au pire moment en général.
N’en déplaise aux adeptes du positivisme qui détournent le regard et se bouchent les oreilles dès qu’une chose n’est pas « positive » ou « belle » ou « lumineuse » ; ils ne font que nourrir leur Ombre qu’ils refusent de regarder en face.
De plus, rejeter une personne qui souffre parce que « elle est négative » révèle une absence totale d’empathie et de solidarité ; c’est le signe d’un être bloqué sur sa petite personne, son petit ego, son petit bien-être qu’il ne faut surtout pas venir déranger.
Et plutôt que de dire à quelqu’un qui exprime de la tristesse « Tu es trop négatif » et autre « Ne sois pas triste » (La bonne blague), demande-toi pourquoi tu n’es plus capable de regarder et d'écouter cette tristesse exprimée par un autre… Probablement que toi-même, à un moment donné, tu l’as refoulée pour ne plus avoir à l’affronter…
Donc, ne laisse pas les gens à la positivité toxique te voler ta tristesse ; laisse-là t’envahir, laisse-là s’exprimer, écoute ce qu’elle a à te dire, puis elle s’en ira d’elle-même, laissant sa place à une joie sincère et non à cette joie factice qui s’affiche quand on refoule la tristesse.

