Mort avant la chute
Mort avant la chute
Le poème suivant, qui est entre autres mon premier poème en alexandrin (donc il y a sûrement 1 vers ou 2 qui auront 13 syllabes), est un poème visant à sensibiliser au harcèlement scolaire.
Du haut de cet immeuble à la vue mémorable,
Se tenait là une jeune fille adorable.
Elle dansait l’air de rien, elle était un peu perdue,
Elle n’était toutefois pas ici pour la vue.
Elle se remémorait des insultes et injures
Lancées envers son corps, sa tête, sa nature,
Moche, idiote, inutile, l’insultaient les gosses.
On la traitait de sorcière, de pouffe, de grosse.
Elle se revoyait, battue par ses camarades,
Ou chez elle, faisant semblant d’être malade.
Elle n’avait qu’un seul ami, un seul et unique,
Mais lui aussi, se faisait frapper en public.
Le chien de l'ami fut un jour retrouvé mort,
Selon les harceleurs, ils n’étaient pas en tort,
Ils voulaient en rire, mais l’un d’eux finit brisé,
Frappé si fort que son ami fut renvoyé.
La fille était dorénavant seule et perdue.
Sa vie et son ami, à jamais, disparus,
Elle marchait à présent sur les toits de la ville,
Elle était abattue, se sentait inutile.
Elle déambulait, froide, comme un macchabée,
Elle n’avait plus de vie, elle voulait trépasser,
Mais elle était déjà morte avant de tomber.
Mais elle était déjà morte avant de chuter.
Les enfants diront que ce n’était que pour rire,
« Que c’est pas leur faute », qu’ils pouvaient pas prédire.
Ça ne consolera pas le cœur des parents.
Ça n’apaisera pas la peine des parents.
On la frappait, cognait, battait et harcelait.
On l’insultait et on la dévalorisait.
Elle était, même sur les réseaux, harcelée,
Elle était donc isolée et terrorisée.
Elle ne pouvait pas en parler sans représailles,
C’est ce qu’elle pensait, mais elle n’en était pas sûre.
Le doute la rongeait alors, plein d’amertume.
Fallait-il se taire ou expliquer en détail ?
Elle a malheureusement choisi le silence,
On ne l’entendra plus, ce fut sa dernière danse.
Du haut de cet immeuble à la vue mémorable,
Se tenait là une jeune fille adorable.
Elle dansait l’air de rien, elle était un peu perdue,
Elle n’était toutefois pas ici pour la vue.
Elle dansait sans vie, tel un petit macchabée,
Elle n’avait plus de vie et voulait se suicider,
Mais elle était déjà morte avant de tomber.
Mais elle était déjà morte avant de chuter.
N'hésiter pas à mettre des suggestions en commentaire pour m'aider à m'améliorer pour mes futurs poèmes.
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Snakecroqueur 1 ora fa
Texte très beau et très imagé, qui parle pourtant d'un fait dramatique et malheureusement trop fréquent. Très belle poésie. Bravo
Léo Sebire 47 minuti fa
Merci