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Poésie
Doublement Encadré

Doublement Encadré

Pubblicato 23 nov 2025 Aggiornato 23 nov 2025 Poetry and Songs
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Doublement Encadré


J'ai pris cette photo à la Dent de Crolles (Isère) avant de la retoucher sur Adobe Photoshop.



Doublement Encadré s'inspire d'observations sur le trouble bipolaire, une réalité à la fois magnifique et effrayante.


Ce poème a également pris vie en musique, disponible sur mes pages d'artiste. J'ai crée l'intégralité du morceau, à l'exception de la voix. C'est Maria, une amie artiste, qui l'interprète : bien qu'elle ne soit pas chanteuse de métier, nous avons réalisé ensemble un travail dont je suis fier.

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Egalement disponible sur Instagram, Deezer, Tidal, WhatsApp.


Doublement Encadré.


il y a un homme qui habite deux maisons.


dans la première,

les murs sont de soleil martelé,

et le plafond a sauté, libéré.


chaque pensée y est une fanfare

de cuivres,

un pic d'Everest escaladé en tongs,

sans même une gourde d'eau.

il parle à grands gestes,

peint le monde en couleurs qu'il est le seul à voir :

un bleu qui claquait,

un jaune qui crépitait,

une audace qui promet de changer l'axe de la terre avant le dîner.


la vie n'est pas une simple existence,

c'est une symphonie sans relâche,

une course de formule 1 dont il est

le moteur et le drapeau à damier.

il embrasse les inconnus, signe des traités avec le vent,

et jure que l'argent est une farce,

car l'or véritable, c'est la sève qui monte dans ses veines.



puis, la cloche sonne.

et il déménage.


dans la seconde maison,

le silence est l'hôte,

et les rideaux sont tirés sur des ciels de plomb.


chaque escalier y est un effort herculéen,

chaque mot une pierre tirée d'un puits asséché.

là, les murs ne sont plus que des échos de cendre,

et la moindre lumière est une agression.


l'homme est une épave de bois dans la poussière,

se souvenant à peine de la fête bruyante d'hier.

l'or véritable est désormais un poids au

fond de sa poche,

une menace, un fardeau.


il se demande où est passé le soleil,

s'il a jamais existé,

et trouve une tristesse universelle et parfaitement logique dans le motif

du tapis.

il ne veut rien, ne sait rien,

et son seul chef-d'œuvre est de rester parfaitement immobile.



mais à travers le trou de serrure de la seconde maison,

parfois,

une petite flammèche de l'autre scintille.

une note de cuivres oubliée.

un murmure que la sève pourrait,

pourrait remonter.


il est l'océan et la mine,

l'excès et le néant.

on y cherche une faute, un simple défaut mécanique.

et le bruit des certitudes

lui assène une seule vérité :

il est coupable d'être double.

les ponts entre ses deux demeures

sont faits de patience douce

contre le regard accusateur de ceux qui ignorent

qu'il est toujours là, entier,

dans la déchirure même de son tissu.


il n'est pas brisé.

il est doublement encadré.


---

— dato






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