

La fraternité tient à deux doigts
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La fraternité tient à deux doigts
Dans la salle d’attente, chacun porte bien haut son magazine, derrière lequel se dissimulent des yeux qui jugent. Car en réalité, tout le monde se toise discrètement. Moi, un Télé Z m’abritant, je suis de ceux-là. Et lui, vieil homme qui s’ennuie, pourquoi est-il là ? Et lui, robuste quinqua, d’où lui vient cet air apathique ? Pourtant, quand j’entrai, ils m’ont tous lancé un « bonjour » des plus empathiques, empli d’une fraternité fugace. Une fraternité si rare, limitée à cet espace dont les murs nous enferment dans un embarras possédé en partage. Je savais que demain, même bien plus tôt, dès l’instant suivant, nous serions de nouveau inconnus les uns des autres. Cependant, la seconde que dura ce « bonjour », nous fûmes à nous-mêmes réciproquement transparents.


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