Pour une poignée d'irréductibles étroits d'esprit, la fantasy, c'est juste un genre de l'imaginaire. Et l'imaginaire, c'est bien connu, ce n'est rien d'autre qu'une fuite en avant, loin de notre "monde désabusé". La fantasy, ce serait une sous-littérature qui ne dénonce rien et n'a aucune valeur intrinsèque. Parce que l'important, c'est de "parler des réalités de notre société", le reste, c'est de la perte de temps.

Franchement, qui croit encore aux licornes à 30 ans ?

Pour d'autres, comme moi, qui écrivent dans ce genre depuis qu'ils savent tenir un crayon, la fantasy c'est le terrain parfait pour poser des réflexions sur nos sociétés, justement, l'air de ne pas y toucher.

Pourquoi la fantasy ?

Vous en avez marre qu'on vous dise que "oui, mais être contre la guerre c'est ne pas reconnaître que, dans ce conflit en particulier, il y a bien un gentil et un méchant". Hop, une petite histoire sur des civils et des soldats qui se font massacrer dans un camp comme dans l'autre pour l'ego de puissances pas fichues de s'entendre. Parlons de l'endoctrinement, des cicatrices indélébiles, de la haine intergénérationnelle née de la décision d'une poignée d'individus incapables de discuter. Donnons les clefs pour arrêter le hachoir à viande plutôt que de le justifier par les actes passés.

Oui, le monde est complexe. Raison de plus pour le remettre en perspective, loin d'un contexte qui clive plus qu'il ne fédère.

En tout cas, c'est ainsi que je le perçois.

On me traitera de bisounours, mais si les artistes ne proposent plus un autre paradigme, qui le fera ?

Au XX° siècle, des auteurs nous ont dépeint un monde pourri en nous mettant en garde. Résultat, on est en plein dedans. Parfois, je me demande s’ils n’ont pas donné les idées à nos dirigeants pour faire autant de [insérer votre juron préféré], au lieu de nous apporter un peu de clairvoyance…

Alors, je me dis, si on écrivait un avenir qui chante, où les humains étaient moins stupides et corrompus, mais faisaient preuve de bonté et cessaient de s’inventer des ennemis, peut-être que notre futur serait meilleur.

Je sais, c’est un vœu pieux, ce qu’on écrit n’est que le reflet de notre époque (#leretourenforcedeladystopie). Mais justement. Commençons à montrer ce qu’on veut, pas ce qu’on craint.

La science-fantasy, mon sous-genre de prédilection

J'aime créer des mondes. Imaginer des sociétés qui ont su conserver leurs croyances sans tomber dans le dogme. Des individus dont les compétences magiques témoignent de leur lien avec le monde naturel et la création.

Bref. J'aime un peu d'optimisme quand on nous certifie que nous sommes foutus sur cette planète.

Je vois la fantasy comme un miroir de notre propre monde. Certains préfèrent la dark fantasy ; celle qui dénonce la noirceur humaine. D'autres préfèrent la high et l'epic ; celles pleines de batailles et d'héroïsme, d'une humanité triomphante sur le mal.

Moi, je me spécialise dans la science-fantasy, celle à mi-chemin entre la magie et le "progrès". J'aime parler de technologie, pas toujours délétère, parfois parfaitement adaptée à mes environnements fictifs. Je voudrais planter cette petite graine d'une humanité plus responsable, qui ne laisse pas les idiots diriger et détruire. Une sorte de miroir inversé, d'un autre avenir possible.

Ces thématiques vous parlent ?

Peut-être que cette vision vous intéressera ? Si c'est le cas, vous pouvez découvrir les premiers chapitres de mes romans de science-fantasy dans la Crative Room dédiée.

Si vous aussi, vous êtes sensible à ces thématiques, ce sera un plaisir d'échanger avec vous !

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