

Chapitre 41 : Zones de Turbulence
Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 9 articles da scoprire questo mese.
Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis!
Accedi
Chapitre 41 : Zones de Turbulence
Chapitre 41 : Zones de Turbulence
Le groupe s’était provisoirement retrouvé dans un petit restaurant discret, choisi par Yoann, à l’écart de la ville.
C’était sobre et élégant, avec de grandes baies vitrées laissant entrer une lumière chaude qui donnait l'impression d'être dans un chalet. Des coins cosy avec des banquettes et d'autres avec des chaises étaient disposés autour de la salle. Le néon vert et jaune du bar, affichant 'Le Chalet du Lac', illuminait le coin où ils s'installèrent. Une table rectangulaire et longue était réservée dans un coin éloigné, parfait pour discuter en toute discrétion, loin des oreilles curieuses. De petites vases marron clair et foncé avec des fleurs, des nappes à motifs de feuilles et une carte de menu en forme de ski ajoutaient une touche chaleureuse et unique à l'ambiance."
L’endroit était calme en apparence, mais chaque membre du cercle savait que la tension flottait comme une fumée invisible entre les plats servis.
Amélisse jouait avec son couteau, le regard ailleurs. Aminata lui lança un regard complice, Badou tenta de détendre l’atmosphère en plaisantant, mais les sourires étaient figés.
Yoann, lui, observait. Silencieux. Les traits tendus. Depuis qu’il avait vu le message d’Amélisse sur le téléphone de Marbella, il se posait une question : qu’a-t-elle dit à la police ? Et surtout, pourquoi ne nous a-t-elle rien dit ?
Il n’en avait parlé à personne. Pas même à Marbella.
Mais depuis, il écrivait. Chaque jour, dans son journal intime. Une façon de contenir ses pensées pour ne pas exploser. Ce soir encore, il avait glissé le carnet dans sa veste, par habitude.
Marbella, de son côté, tentait de jouer la neutralité. Elle ne voulait pas mettre d’huile sur le feu. Mais elle avait reçu un autre message de Carl, plus menaçant, plus direct :
Carl : “Ils sont tous déjà en train de s’effondrer. Tu sais comment ça finit, Marbella. N’oublie pas qui tient la caméra.”
Elle n’en avait parlé à personne. Pas encore. Elle se disait que le groupe ne tiendrait pas le choc si une nouvelle menace surgissait.
Soudain, le téléphone de Badou vibra sur la table. Tous sursautèrent presque en même temps. Il lut le message à voix haute, le visage blême :
— « L’inspecteur Martin m’a convoqué. »
Un silence. Puis Aminata :
— « Moi aussi. »
Yoann fronça les sourcils.
— « Attendez… On est en train de tomber un par un ? »
— « C’est Carl, » murmura Amélisse, sans lever les yeux. « C’est lui qui leur a tout balancé. »
— « Et vous voulez faire quoi maintenant ? » demanda Marbella, le regard grave.
Personne ne répondit.
Le groupe, se retrouva soudainement plongé dans le même silence que celui du gîte un an auparavant : lourd, opaque, menaçant.
Yoann se leva pour aller chercher un verre d’eau au comptoir, histoire de reprendre contenance. Dans l’angle de la salle, un miroir renvoyait leur image collective : un groupe d’amis, de survivants, d’anciens alliés… désormais pris dans la tourmente d’un passé qu’ils avaient tenté d’enterrer.
Et dehors, dans la nuit tombante, une voiture noire stationnée clignota deux fois. Quelqu’un, quelque part, observait encore.
Écrit le 24/04/25
Image Leonardo ai
Barbara Wonder

