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Mary et Max (Mary and Max, Adam Elliot, 2008)

Mary et Max (Mary and Max, Adam Elliot, 2008)

Pubblicato 10 feb 2020 Aggiornato 28 feb 2021 Cultura
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Mary et Max (Mary and Max, Adam Elliot, 2008)

"Mary et Max" est un film d'animation en stop motion complètement atypique qui nous plonge au cœur d'une relation épistolaire sur une vingtaine d'années entre deux êtres très éloignés sur le plan générationnel, géographique et culturel mais très proches par leur sentiment de solitude et de différence. Comme le dit joliment Max, Mary et lui doivent emprunter par rapport aux êtres humains lambdas des chemins particulièrement tortueux, plein d'obstacles et de fissures. Car si la réalité dépeinte dans le film est très sombre, l'écriture est une bouée de sauvetage qui apporte de la poésie et de la joie. Le monde noir et blanc de Max se colore et celui, maronnasse de Mary s'adoucit. Et ce même si leur relation n'échappe pas aux malentendus et autres interruptions dues aux vicissitudes de la vie. Mary est une petite fille (puis jeune fille, puis jeune femme) très complexée par son physique ingrat, négligée par des parents indisponibles et qui de ce fait manque cruellement de confiance en elle. Cette fragilité foncière la fait plonger en dépression à chaque désillusion de la vie. Max est quant à lui un homme d'une quarantaine d'années d'origine juive qui souffre d'hyperphagie, de solitude (il n'a que des objets, des animaux et un ami imaginaire pour compagnie) et d'une inadaptation globale au monde qui l'entoure qu'il trouve chaotique et confus. Bien avant qu'il soit diagnostiqué asperger (vers le milieu du film), on reconnaît les divers symptômes de ce trouble du développement: une intolérance aux bruits, aux lumières et aux odeurs trop fortes, une difficulté à communiquer liée à l'incapacité à exprimer les émotions, l'incompréhension du langage non verbal et une compréhension uniquement littérale du langage verbal (on le voit emporter une chaise après que la secrétaire du dentiste lui ait signifié qu'il pouvait "prendre ce siège"), des crises d'angoisse face aux imprévus ou à des demandes trop intrusives pouvant aller jusqu'à faire disjoncter le cerveau, le rêve d'aller sur la lune ou sur une île pour être au calme, les balancements et les manies (collections, routines, détails chiffrés) pour s'apaiser. La connaissance de cet handicap est remarquable (il faut dire que le réalisateur est lui-même asperger), de même que les souffrances liées à des traitements inadaptés. Considéré au mieux comme bizarre, au pire comme débile, Max est plusieurs fois interné en psychiatrie, mis sous camisole chimique ou soumis à des électrochocs, envoyé en analyse. Bref il est considéré comme un cas à soigner, à rééduquer alors que le film montre de toute évidence l'échec complet de toutes ces tentatives de manipulation sur lui.

"Mary et Max" est un film très âpre et en même temps très poétique parce que rien n'est montré de façon niaise ou larmoyante mais par le prisme d'une interprétation décalée par la naïveté de l'enfance pour l'une et par l'étrangeté du fonctionnement psychique de l'autre. La mère alcoolique "teste le sherry", la tache de vin sur le front est le signe que Mary sera la reine du chocolat dans le ciel et le hot-dog au chocolat est la recette préférée de Max. Mary et lui s'échangent tout au long de leur relation (jamais directe et pour cause, même si l'un n'habitait pas New-York et l'autre, l'Australie, il y aurait toujours un mur de verre entre eux) cette substance aussi revigorante que réconfortante.

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