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Poèmes sur l'acceptation du Monde - Joseph Brodsky

Poèmes sur l'acceptation du Monde - Joseph Brodsky

Pubblicato 14 nov 2025 Aggiornato 14 nov 2025 Cultura
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Poèmes sur l'acceptation du Monde - Joseph Brodsky

Photo credit: Bengt Jangfeldt.


Cette traduction vise à capturer le rythme incisif et l'énergie paradoxale du poème de Joseph Brodsky (Prix Nobel 1987), « Stikhi o prinyatii mira » (Poèmes sur l'acceptation du monde).


Mon travail a été de maintenir cette tension unique, en privilégiant l'impact connotatif sur la simple correspondance littérale. Le style conserve la forme versifiée tout en offrant une fluidité naturelle en français.


Le poète Joseph Brodsky a composé ces vers d'une maturité stupéfiante en 1958. Il était alors un tout jeune homme de seulement 18 ans, cherchant déjà à se définir en opposition aux idéologies de son temps. La puissance de ce texte réside dans cette vision du monde à la fois cynique et incroyablement optimiste, rédigée à un âge où d'autres découvrent à peine la poésie. C'est le témoignage d'un génie précoce et d'une lucidité fulgurante face à la vie.


Poèmes sur l'acceptation du Monde.

Tout cela fut, fut.

Tout cela nous brûla.

Tout cela coulait, frappait,

nous tirait, nous secouait,

nous ôtait les forces,

nous traînait au tombeau,

nous hissait sur les piédestaux,

puis nous en renversait,

puis nous — oubliait,

puis nous appelait à la quête de diverses vérités,

pour se perdre complètement dans les buissons liquides des ambitions,

dans la fange sauvage des prostrations,

des associations,

des conceptions

et — tout simplement au milieu des émotions.


Mais nous avons appris à nous battre et

nous avons appris à nous chauffer au soleil qui s'était caché,

et à atteindre la terre sans pilotes,

sans lochs, mais

— surtout —

à ne pas nous répéter.

Nous aimons la constance.

Nous aimons les plis de graisse sur le cou de notre mère,

ainsi que — notre appartement,

qui est un peu trop petit pour les habitants du temple.


Nous aimons nous épanouir.

Nous aimons monter en épis.

Nous aimons le bruissement du calicot

et le grondement de la protubérance,

et, en somme,

notre planète,

qui ressemble à une jeune recrue,

transpirant à la marche.


3 dec. 1958


— — —


Version RUS :


Стихи о принятии мира.


Все это было, было.

Все это нас палило.

Все это лило, било,

вздергивало и мотало,

и отнимало силы,

и волокло в могилу,

и втаскивало на пьедесталы,

а потом низвергало,

а потом-забывало,

а потом вызывало

на поиски разных истин,

чтоб начисто заблудиться

в жидких кустах амбиций,

в дикой грязи простраций,

ассоциаций, концепций

и-просто среди эмоций.


Но мы научились драться

и научились греться

у спрятавшегося солнца

и до земли добираться

без лоцманов, без лоций,

но-главное-не повторяться.

Нам нравится постоянство.

Нам нравятся складки жира

на шее у нашей мамы,

а также-наша квартира,

которая маловата

для обитателей храма.


Нам нравится распускаться.

Нам нравится колоситься.

Нам нравится шорох ситца

и грохот протуберанца,

и, в общем, планета наша,

похожая на новобранца,

потеющего на марше.


3 декабря 1958


— — —

Traduit du russe par David Chkhaidze / Перевод с русского Давида Чхаидзе

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