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[ L'esclave rebelle ] feuilleton d'Heroic Fantasy #4

[ L'esclave rebelle ] feuilleton d'Heroic Fantasy #4

Pubblicato 3 mag 2022 Aggiornato 4 giu 2022 Cultura
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[ L'esclave rebelle ] feuilleton d'Heroic Fantasy #4

 

- Prends ta place ! Marche au pas, elfine ! Ou je te botte le cul !

Une file de cinq esclaves enchaînées aux pieds et aux poignées se traîne péniblement dans l’avenue principale de la cité portuaire.

L'une d'entre elles, à demi-rampant, peste contre une orquesse de grande taille qui la repousse dans le rang sans ménagement. Elle crache dans sa direction. La brue gigantesque lui répond d’une voix un tantinet maniérée et ironique, voire fluette :

- Faut souffrir pour être belles mes beautés ! Nous avons rendez-vous avec Tonton Krag. Rafraîchissez-vous à ce puits. Vous avez bien marché. Vous êtes des nîs bien sages et méritez d’être récompensées.

Le gosier exténué et hurlant, la nîs rebelle met toute sa puissance dans une imprécation désespérée :

- Nous ne sommes pas de simples nîs, nous sommes les Shara-Makis du Souverain de la Grande Forêt de l’Ouest ! Libérez-nous avant que le Prince Akosha Akabosch ne vous retrouve et disperse vos ossements aux quatre vents.

La gracieuse maquerelle orque tournicote l’index dans les cadenettes de son imposante chevelure en voyant venir une gueule d’humain au coin de la rue. Elle change soudain de ton :

- Hi-Hi. Mouarf ! Ouarf-ouarf-ouarf ! Ako Akaba i’ peut v’nir.  J’lui présenterai mes associés et j’l’inviterai à casser la croûte dans la meilleure auberge d’la ville.

- Ma! Zette! C'est t'i pas que v'la ma mignonnette Gramush nab Odib !?

L'homme qui se hâte d'aller vers elle et l'embrasse goulûment, fait bien deux têtes de moins que l'orquesse. Il aurait presque un air bonhomme, s'il n'avait un bandeau de cuir sur l'œil et une barbe en bataille aussi noire que drue. Une conversation s'engage après ces retrouvailles humides de bave. Les nîs en profitent pour échanger à mots couverts, après s'être rassasiées de l'eau du puits. Elles sont accroupies à l’ombre contre les pierres de la margelle. Autour d’elles : une avenue où la plupart des passants les ignorent.

- Arrête de la provoquer ! Elle va finir par s'en prendre à nous toutes », dit Raga, la plus âgée.
- Si vous arrêtiez de croiser les bras, nous aurions peut-être déjà réussi à signaler notre présence aux ners qui nous cherchent !

- Nous sommes au moins à deux mois de marche de la Grande forêt. Plus aucun des nôtres ne doit savoir par où regarder à présent. Ils vont bientôt abandonner les recherches. Nous sommes perdues.

Soupire prostrée, Estrelle, la plus jeune.

- Sans l'initiation, nos pouvoirs de Shara-Makis n'ont pu être révélés. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. En tant qu’élues nous avons les moyens de nous sortir de là. Serrons-nous les coudes. », tente de positiver Raga.

- Tu penses que l'orquesse sait pour notre fonction rituelle ?

- Elle n'était pas présente lors de notre capture, mais elle a dû assister à la défaite de notre armée?

Suggère Raga.

- C’est une chamane !

Ajoutent ensemble les jumelles, Rigba et Dorka.

- Rigba : Elle se la joue bêbête avec les humains, mais je suis sûre qu’elle sait très bien qui nous sommes et ce que nous valons pour notre peuple.

- Dorka : Regardez ce que j’ai trouvé sur la margelle.

Elle exhibe une tige en métal cranté, ouvragée et de bonne facture, en prenant garde d’être dos à l’orquesse qui discute avec son compagnon.

- Raga : On dirait une épingle à cheveux. C'est sans doute un de ces sauriens géants qu'ont apprivoisés les barbares, qui est représenté là. La décoration de triangles de différentes tailles alignés sous ses pattes pique aux doigts ! Une lavandière l’aura oublié.

Rigba la prend, donne un coup de râpe sur la chaîne de son poignet, observe la réaction de ses sœurs au léger copeau de métal extrait : le métal de la broche est plus solide que celui des chaînes.

Crédit image : Alena Klementeva

- Allez ! Mes grenouillettes, on repart !

L’orquesse prend affectueusement l’humain par l’épaule et l’emmène de l’autre côté du puits pour lui montrer les nîs. Dorka, qui a l’esprit vif, plonge immédiatement l’épingle dans ses cheveux. Après l’avoir fait disparaître et bien amarrée, elle se lève lentement.

- La grenouille ici c’est toi, vieille garce. Avec ta peau verte de crapaud à pustules, tes cuisses interminables et ta mâchoire en forme de chaudron édenté.

La rebelle qui a prononcé mot à mot, mais suffisamment bas pour qu’un doute subsiste sur l’origine de la vindicte, est mitraillée du regard par ses sœurs. La sanction est immédiate. La lanière du fouet orque à trois queues claque aussitôt, avec une efficacité redoutable. Les cinq paires d’yeux se ferment et les visages se crispent au son de l’impact. La peau se déchire, la ligne d’un dos délicat se lacère. La rebelle serre les dents en fixant intensément ses sœurs et reçoit l'impact sans ciller.

Comme si elle voulait dire :

« Tenez le coup. On l’aura. »

Accompagnées de l’humain, les nîs et l’orquesse se remettent en route. Elles se dirigent vers le port où il existe un quai de débarquement désaffecté, place de l’ancien marché aux denrées, nouvelle place du marché aux esclaves. Seulement deux issues, souvent gardées, permettent d’y accéder. Un endroit à l'écart a été sélectionné par le Conseil de cité, en accord avec les autorités portuaires. Non pas que l’activité soit clandestine, mais plutôt par pudibonderie des notables vardooziens. Ceux-ci sont nostalgiques des lois impériales qui interdisent la détention et le commerce des esclaves. Les barbares laissent faire. Le passage de l’économie de troc à la monnaie frappée de l’Empire a été une révolution récente pour eux. Ils ont toujours troqué leurs prises de guerre, qu’il s’agisse de biens matériels ou de créatures. Ça ne les choque pas plus que ça. Aux jours dont nous parlons, soixante pour cent de la popula

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