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Cibles

Cibles

Pubblicato 17 ott 2022 Aggiornato 23 gen 2023 Cultura
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Cibles

Sur le signe d’un placeur, Bethany et son père Alan Davis se mirent en marche dans l’allée centrale du théâtre new-yorkais. Une épaisse moquette couleur sanguine recouvrait le sol, camouflant les martèlements des chaussures sur le revêtement. Le moindre son était donc étouffé, et les visiteurs avaient l’impression d’évoluer dans un nuage.

Après avoir monté un escalier torsadé, ils s’installèrent sur le siège, cousu de cuirs carmin, au premier balcon situé en face de l’orchestre symphonique. La vue sur le plateau et les musiciens était exceptionnelle. Alan se retourna vers sa fille et ils arborèrent tous deux un sourire complice.

Le chef d’orchestre fit un geste avec sa baguette et les musiciens entamèrent un classique de Jazz moderne. Beth ferma les yeux, se laissant bercer par la musique qui lui transmettait des sensations exquises, lui éveillant les sens.

Alors que les musiciens enchaînaient un nouveau morceau, des bruits de pétard résonnèrent dans tout le théâtre. Mais Alan, lui, comprit immédiatement la situation. Ce n’était pas des bruits de pétards, mais une mitraillette qui sifflait à leurs oreilles.

Ni une ni deux, il prit sa fille de force par le bras, pour les sortir de ce piège qui, il le savait, se refermait déjà sur eux.

Les artistes et le chef d’orchestre s’affolèrent, quittant le plateau avec des spectateurs au plus vite, tandis que d’autres personnes essayaient de s’enfuir par les sorties de secours. Mais la masse de gens était trop nombreuse. Prise de panique et d’horreur, la foule partait dans tous les sens en criant.

Beth était au bord des larmes, mais elle inspira profondément et parvint à les refouler. La situation était périlleuse, elle le savait, vu le nombre de spectateurs coincés dans la fosse. Elle eut un haut-le-cœur, lorsque les détonations reprirent de plus belle, faisant un bruit assourdissant, dégageant une forte odeur de poudre et de rouille. L’envie de vomir s’empara d’elle, mais rien ne sortit, restant coincé au fond de sa gorge.

Après une nouvelle inspiration censée lui donner du courage, elle avança, main dans la main avec son père vers l’allée centrale, mais elle s’immobilisa quand elle croisa les yeux émeraude d’un jeune homme ensanglanté.

La jeune femme se dégagea vivement de son père.

— Beth, qu’est-ce que tu fais ? Bordel, rejoins la sortie ! lui ordonna-t-il en criant, l’estomac noué à l’idée que sa fille puisse se fait abattre sous yeux.

— Il est vivant, lança-t-elle en désignant le jeune homme allongé sur l’épaisse moquette. Je ne peux pas partir et laisser cet homme agoniser tout seul. Sors ton arme et fais-moi le plaisir de tirer sur ce détraqué !

Alan savait qu’il n’arriverait pas à lui faire changer d’avis. Sa fille était une tête de mule, comme lui ! C’est avec cette idée qu’il décida de tenter le tout pour le tout et se dirigea au plus vite dans les hauteurs, pour arrêter les canardements du terroriste.

Quant à la jeune femme, elle s’agenouilla près du jeune homme, et referma les yeux, essayant d’occulter les corps sans vie qui étaient éparpillés de part et d’autre sur le sol.

Son cœur se serra à la vue du blessé.

— Ma jambe, arriva-t-il à lui dire entre deux inspirations douloureuses

Beth regarda sa jambe gauche qui semblait gonfler, son genou était ouvert de part et d’autre, exposant ses chairs à l’air libre. Vraisemblablement, plusieurs vaisseaux s’étaient rompus et le sang affluait comme un robinet ouvert, imbibant son short et le sol. Elle n’avait jamais vu une blessure de guerre de près ou de loin, et là, elle avait vraiment mal pour lui.

La jeune femme n’était pas médecin, mais elle savait pour avoir passé son brevet de secourisme qu’elle devait faire rapidement un garrot pour stopper temporairement l’hémorragie. Ni une ni deux, elle déchira son chemisier et le noua, les mains tremblantes, autour du genou du jeune homme. Elle se foutait pas mal d’être en soutien-gorge au milieu du théâtre, du moment que son geste pouvait le sauver, c’était l’essentiel !

Les larmes voulurent de nouveau sortir, mais Beth ne put se permettre de sangloter devant ce bel homme, alors que lui devait souffrir mille maux.

Durant quelques secondes, elle observa son doux visage ovale, baigné de sang, où ses yeux couleur de jade témoignaient du déchirement intérieur qu’il subissait. Elle songea qu’il devait avoir son âge, la trentaine. Ses cheveux bruns bouclés partaient dans tous les sens, lui donnant un petit côté rebelle et des lèvres pleines, qui étaient une invitation au baiser. Cet homme était charmant, mais ce n’était ni le moment ni le lieu pour avoir de telles pensées.

Tandis que des tirs retentirent au loin, le terroriste, touché en pleine tête, placé stratégiquement au troisième étage, bascula dans le vide. Le coup de grâce avait été donné par Alan, ancien tireur d’élite. La sueur perlait sur son front, son cœur battait rapidement dans sa cage thoracique. Il avait tout misé sur la dernière balle qui lui restait dans son chargeur. Seulement, l’adrénaline passée, il ressentit une intense brûlure dans sa poitrine, il vacilla plusieurs fois sur ses jambes qui le tenaient à peine, tandis qu’un voile blanc enveloppait sa vision. La seule pensée qu’il eut avant de retomber lourdement sur le sol et de sombrer dans le noir fut pour son unique fille.

Beth, inconsciente de ce qui se tramait trois étages plus hauts, parlait à Ethan Cooper pour retenir son attention. Pour le moment, elle arrivait à le tenir éveillé en attente de l’arrivée des secours, mais plus le temps passait, plus elle remarquait qu’il fatiguait.

— Bien. Maintenant que je connais ton prénom, que fais-tu dans la vie, Ethan ?

La jeune femme garda les yeux rivés sur lui, déterminée à déchiffrer à l’avance le moindre changement de son état.

— Je suis pédiatre à l’hôpital de Livingston, et toi ? lui répondit-il en reprenant difficilement son souffle.

— Je suis écrivain pour enfants, et je viens aussi de Livingston ! Comme le monde est petit.

— Le hasard fait bien les choses, parfois. Merci de t’occuper de moi. Les personnes autour de nous sont... sa gorge se noua et il ne termina pas sa phrase.

— Ils sont morts, compléta Beth pour lui. Alors tu dois te battre pour eux, pour ta famille qui t’attend et qui doit mourir d’angoisse à l’heure qu’il est.

Ethan secoua la tête puis lâcha, après un effort surhumain, dans un souffle :

— Je n’ai pas de famille ni même de femme qui m’attend, Bethany. Je suis orphelin.

Bethany voulut se gifler pour avoir essayé qu’il se rattache solidement à sa famille.

Elle revit certains épisodes de son enfance : dans les bras de son père pour un câlin réparateur quand elle faisait un vilain cauchemar, ses moments complices quand ils faisaient des tentes avec seulement un drap et du bric-à-brac pour qu’elle tienne. Elle revoyait comme un film qui se déroulait

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