

Si je n'avais plus d'humains
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Si je n'avais plus d'humains
Si je n'avais plus d’humains…
Lumière blanche, tout est lisse, aucune aspérité.
Comme l’intérieur d’un moule fait de matière inerte.
Pour allonger mon corps une surface surélevée.
Et un trou. Noir. C’est tout. Pour y lâcher mes pertes.
D’abord le jus des tripes, qui n’ont pas digéré.
Et plus tard mon péché. Dignité me déserte…
Comment punir les Hommes ? Grande question des humains !
Vieille comme l’humanité est l’inhumanité…
Ainsi dans nos destins nous avons dans nos mains
Le pouvoir de châtier. Et donc fut recherchée
Par chacun, par nos Dieux, aidés par le malin,
La pire des soumissions, comment mieux supplicier…
Si longue est cette liste de l’imagination
Si sombre est notre histoire, fin de vie des martyrs,
Je ne donnerai de lignes aux abominations.
Mais l’une est si commune, non dite pour faire souffrir.
Soit donnée pour punir, ou fausse destination ?
Isolement… La solitude peut faire mourir !!...
Grégaire ? Même si sa phonétique n’est pas jolie
Ce vocable en dit long sur ce qui est vivant…
Ce besoin d’être en groupe. Ce besoin qu’a la vie
De mettre en relation depuis la nuit des temps,
Tous ceux qui sont les mêmes. C’est bien plus qu’une envie.
L’on peut tenter tout seul… ça ne tient pas longtemps…
Lorsque j’observe le monde, où que je pose mes yeux
Je n’observe que troupeaux. Qu’ils soient faits par des fleurs,
Des arbres des abeilles. Ils peuvent être des bœufs,
Des manchots ou des veaux ! Mais pour battre la peur
Ils se rapprochent toujours… et ces grands sacs de nœuds
Font communication ! Génie du créateur…
Ainsi donc rien n’existe sans avoir son prochain.
Et il leur faudra bien, s’accorder pour un peu.
Toutes les preuves sont nettes. Si je coupe les liens,
Je réduis le vivant, je le fais malheureux.
Il ne sera plus rien, moins que rien, sous le rien…
Et qu’il voudra de lui, mourir à petit feu…
Mais quelques-uns et zunes tentent de m’expliquer,
En un langage choisi pourvu de grands concepts,
Qu’il vaut mieux être seul(e) que mal accompagné(e) !
Qu’est donc la solitude ? Pas celle que l’un accepte
En modifiant un choix ! Celle qui est arrivée…
Celle qui est imposée… Celle qui n’était pas prête…
L’un est parti trop tôt… L’autre avait tout perdu…
Oui elle avait tué… Celui-là n’aimait pas
Assez son dictateur, et elle n’avait pas su
Comment bien s’habiller… Et pour aller là-bas ?
Il ne se rappelle pas… non il ne comprend plus…
Perdus dans leur troupeau, trop fatigués, trop las…
Cessons de fabriquer toutes ces pseudos prisons !
Voisin seul en sa maison ou femme isolée
EHPAD, trottoirs, comptoirs, salles des admissions…
Parce qu’on a tous son tour ! Nous devons nous parler !
Et s’il n’est plus un jour quelqu’un pour m’écouter
Alors je vous en prie, ne prenez pas mon chien…
« Plus je connais les hommes mieux j'aime mon chien »…

