Une mère ordinaire
En Panodyssey, puedes leer hasta 10 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 9 articles más para descubrir este mes.
Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis!
Inicar sesión
Une mère ordinaire
Est-ce donc le fardeau de ma génération ?
Devrais-je m’accabler pour cette démission ?
Me marquer comme au fer d’une honte éternelle ?
Continuer à vivre comme dans un grand sommeil ?
Défaut de vigilance, stupide aveuglement ?
J’ai cru nos droits acquis, et le danger absent.
J’ai vécu insouciante, et je n’ai pas lutté,
j’habitais dans une bulle, si calme et protégée.
Mais des femmes sont brisées, pour dévoiler leurs traits,
des femmes sont violées, même dans leur foyer,
sous des bombes aveugles, des enfants sont tués,
et même pour des idées, on est emprisonné.
Les ogres extrémistes veulent nous dévorer,
et nous garder murées, ou presque illettrées.
Nos gouvernants cyniques pratiquent l’immunité,
et les mensonges se muent en post-vérité.
Que ce monde m’effraie,
je voudrais l’embellir,
je voudrais l’apaiser,
mais je ne peux m’enfuir.
Face aux irresponsables, et face aux faux prophètes,
qui supposent que leurs forces, sont dans leurs mitraillettes.
Pour pouvoir rester maître, de toutes nos opinions,
pour vivre à découvert, montrer nos sensations.
Face à l’intolérance et à l’obscurantisme,
face à la tyrannie, déni du pacifisme,
je veux quand même croire et rêver d’avenir,
et ne peux supporter qu’il rime avec haïr.
Les rancunes des Hommes au fond de moi se terrent,
leur emprise, leurs bassesses et toutes leurs colères.
Je porte en moi leurs crimes et leur impunité,
et reste bien tapie cette duplicité.
Je ne suis qu’une femme, une femme ordinaire,
je ne suis qu’une mère, je ne suis qu’une grand-mère.
J’ai été bien docile mais je vais me lever,
pour dissiper l’opprobre, retrouver ma fierté.
Mais ce monde est blessé,
je voudrais des poèmes,
pour le réconforter,
pour effacer les haines.
Face à cette folie qui court comme un cancer,
je me lève et je crie, tous les mots qui libèrent.
Je dépose une requête, pour un futur paisible,
c’est le vœu de mon cœur, même s’il est impossible.
Je crie mon impuissance et ma désolation,
pour trouver du courage, louer l’insoumission.
Je voudrais de ce cri qu’il résonne et fédère,
pour appeler à l’aide, pour que cessent les guerres.
Dans ce cri est ma force, et c’est toute ma rage,
c’est le cri des entrailles, il n’y a plus de blocage.
Il y a mon féminin, il y a mon masculin,
c’est le cri d’une vie, c’est le cri du trop-plein.
Je prie pour mes enfants, pour mes petits-enfants,
et pour tous sur la Terre, un monde bienveillant.
Je prie pour toutes les mères, et toutes les grands-mères,
pour que cela ne reste, une éternelle chimère.
Mais que ce monde est beau,
rendons-le solidaire,
créons-nous un joyau,
et non pas un enfer !
Je crie avec mes mots, que je lance à la ronde,
pour qu’ils raclent enfin, les renoncements du monde.
Je rêve pour que naisse, une trêve éternelle,
qui aurait la beauté, d’un immense arc-en-ciel.

Colaborar
Puedes apoyar a tus escritores favoritos


Bernard Ducosson hace 1 hora
Trop dommage que la ponctuation puisse ainsi adoucir la musique des mots