

L'Incendie
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L'Incendie
Visuels : Mathilde AT
Fulminante de furie blanche,
j’ai fauché tes faux-semblants.
Tranché net toutes les branches
et les hymens aux gorges des oiseaux.
J’ai incendié nos flammes jumelles
brisant tes fagots de mots
qui dérobaient mes étincelles
pour nourrir de lustre leur seul égo.
J’ai léché le firmament
de pourpres éclats sanglots,
mis le feu à ton ciel artificiel,
que saigne en couchers de soleil
l’embrasement qui règne
dans le dédale de mes veines
depuis que je sais que tu me mens !
J’ai moissonné large ronces de Haine
avant saison et le Feu Grand.
J’y ai jeté mes pétales flétris de peine
et nos désuètes épuisettes d’enfants !
Mais quand sur la friche désolée
de nouveau dandelineront
les têtes rondes des dandelions,
je sais déjà que je soufflerai
l’apaisement enfin retrouvé
sur ma honte en vol éparpillée
de t’avoir livré tout haut
ce voeu débâcle d’amitié :
que tu aies un peu rêvé réveiller
mon coeur et les aigrettes de ma peau.
Alors peut-être de nouveau,
dans l’orbe inachevé
et le duvet des chardons,
mes étoiles parsemées
et ta chemise à carreaux
se rencontreront …
que l’histoire reprenne à zéro.
"Flammes jumelles" à prendre au premier degré. Moi non plus je n'y crois pas.
Ce n'est qu'un poème. Mais on ne se refait pas, n'est-ce pas ...
et
B.O. parce que je suis complètement raide dingue de cette reprise :
https://youtu.be/qau9-6Bf4JE?si=vOIWYrWO6EPsXHbr
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Pour toi, Vander :
Je n’y arrive pas.
Tu réapparais et baf, ça me saute à nouveau aux yeux. Non : ce n’est pas une coïncidence. Y en a trop.
Aujourd’hui, c’est cette amie qui n’agit pas comme une amie … Elle t’est dévouée corps et âme et ça aussi ça me fait peur et me raconte des scenarii qui vont dans le sens du manipulateur.
Mais c’est sous les yeux de ta moitié … alors, je me dis que si ça se trouve, tout le monde est d’accord pour ces petits accords débordants du cadre et que ça ne me regarde pas.
Alors toujours quand je vais voir là où tu ne m’attends pas, ça me tord le bide.
Tu t’emploies à une démonstration à vue pour me convaincre que ça n’arrivera plus. Mais les DM existent. Me crois-tu si sotte ?
Désolée, ou pas si tu es une pourriture, mais je ne peux pas imaginer que les gens changent en bien. Et surtout pas imaginer que c’est moi qui puisse les y amener.
À côté de ça, je me suis souvenue de l’après-midi-là où je faisais les bougies pour mes ami.e.s et qu’on souriait sur les titres que je voulais graver.
C’est un ping-pong perpétuel dans ma tête. Je me souviens quand je te soupçonnais d’être en discussion parallèle ( tu en avais le droit, d’ailleurs. Sauf que dans ces cas-là, moi je préférais remettre la conversation ) et où tu me répondais Mais non, j’écris. Tu parles : encore un faux-semblant. Maintenant, je sais que oui.
Et puis, je me souviens de mots réellement soutenants qui ne cherchaient rien d’autres me concernant à ce moment-là, ça j’en suis sûre.
Mais quand tu es apparu, ( et oui, ça a été comme un bouche-à-bouche pour que mon coeur redémarre ), ce n’était pas pour moi, contrairement à ce que tu as laissé entendre.
Tu as cette façon de faire d’une pierre plusieurs coups qui me donne l’impression d’avoir fait partie d’un étal de marché.
J’ai mes torts. Tu avais raison, je mélangeais tout et début 2024, j’ai écrit ce poème hyper tendancieux que tu as entr’aperçu cette année pour … en réalité, juste faire comme les autres. Pour voir si j’étais cap. J’étais tellement dégoutée par les mentalités qui considèrent que la jouissance prévaut sur tout. Même les valeurs.
Et par amour des mots. Je voulais voir comment les autres réagissaient. Mais il y avait ce duel en moi perdu d’avance. Convoiter quelqu’un de pris - ce n’est pas moi. Je n’y mettais rien que la déception de moi-même. Tous ces poèmes, même ceux de B., ils ne cherchent rien d’autres qu’à (d)écrire.
Tu aurais parlé de moi à ta moitié, on n’en serait pas là. Mais en réalité, tu ressers sans doute le même discours de prudence à toutes et tu dois nous trouver bien trop facilement naïves à berner.
Je ne sais plus qui tu es.
Mais je repense à mon rêve. Je ne suis pas sûre d'en avoir vraiment connu la fin. C'était une impression féroce de respect. Juste on cheminait ensemble et c'était bien.
J’ai besoin de me raconter quelque chose de pareil, de pas trop moche.
De dire ce que je pense à l’homme que j’ai découvert brillant de créativité, de gouaille et de noblesse ( c’est le terme que j’avais employé … alors que … putain. Tu t'es bien foutu de moi ! ) : celui qui sans rien forcer au tout début où j'avais trébuché sur ses accords et que j'avais aimé ça, avait été une étoile du Berger.
J’espère que cet homme-là l’écrira, ce texte empreint de réalisme qu’il a besoin d’accoucher, parce qu’il le délivrera de sa colère. Pas en l’ôtant mais en la déplaçant par une dénonciation brute comme la vie.
Alors je me dis, quand je ne me noie pas de terreur face au gouffre que tu as réouvert, que peut-être j’étais simplement là pour être la marraine de ce bébé-là. Comme je l’ai été d’un enfant, ailleurs. Ça me laisse un goût de vide en bouche, parce que personne ne le saura jamais et que je repars encore une fois sans rien.
Mais c’est le seul sens qui fasse un peu consolation.
Enfin, il faut que tu saches qu’une artiste rêve de toi et te peins sous toutes les coutures. Ça aussi, c’est ce que je me suis racontée. N’empêche …
L’an dernier, je suis partie en coup de vent, seule à La Rochelle. Je suis tombée sur ses cartes et stickers. Elle exposait non loin. J’y suis allée et j’ai découvert une plage immense ... OcéAnalogue, où je suis retournée cette année.
Pour être tout a fait honnête, La Rochelle me rattache à B. ( ce n'est pas pour ça que j'y suis allée ), et l’océan aussi.
Mais j’avais eu l’impression que ces peintures étaient comme des petits cailloux pour que je n’arrive pas à t’oublier.
Plus tard, sur la suggestion de mon cadet, j’ai découvert Vander … Je pleurais ( parce qu’il meurt un sacré nombre de fois, hein ) et m’extasiais auprès de mes enfants d’un Ah, qu’est-ce que j’aimerais un Vander comme ce Vander-là dans ma vie.
Et puis, ça a été tout le bordel qui a suivi …
Voilà, je te parlais un peu trop au réveil ces jours-ci dans ma tête alors j’avais besoin de cette explication pour secouer les tapis de ma boîte crânienne.
Avec Vander, le mec bien qui m'avait fait rire, il y a longtemps, tandis que lui narrait son aventure dans un bar.

