

La So Sad Lady
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La So Sad Lady
B.O. : https://youtu.be/uUb6Snin2dw?si=yR2bAwQ1YZgceDuS
C’est une tombe
dont personne ne dompte
les herbes folles et les fleurs sauvages …
Légende de bonnes femmes
ou de jeunesse romantique,
que l’on aime à raconter
pour se faire croire à l’un-fini
ou s’en consoler.
Cette tombe serait celle d’une Lady.
La Lady. La So Sad Lady .
C’est ainsi qu’on la nomme,
puisque depuis la nuit des temps,
les Limbes et le lichen
ont dissipé son patronyme.
Mais pas son histoire aux accents
de bombardes et de cornemuses,
d’un côté et de l’autre de la mer.
L’on sait peu de choses
si ce n’est les mots qu’ils échangèrent,
elle et l’étranger :
« Je serai toujours là :
je crois en toi. »,
aurait-il promis,
une fois une seule.
Mais il avait menti.
Il n’était pas resté.
Désormais tant de fois trop seule,
Lady aussi opiniâtre
que les pleines lunes roussoyant
les corps endormis,
s’était répétée la formule
à s’en faire germer,
à s’en faire muer corps
en son corps, l’étranger :
« Je crois en toi. Je croîs en toi … »
Mais bientôt, l’abondance des pousses
la suffoqua jusqu’aux quintes de toux.
Face à son asphyxie, - enchevêtrée
qu’elle était de larmes et de mèches ! -,
tous lui enjoignaient de couper :
«You miss him so bad …
Cut the wrong, the sad !
Cut the parasite,
Lady, cut ! »1
Et toujours, Lady sondait chairs et charme :
« It’s overgrown …
Nos racines sacrées,
nos particules liées …
It’s overgrown,
overgrown my soul …
comme une terre sans fin. » 2
On dit qu’elle mourut,
plus vieille que vieille,
émoussée par tant
de batailles intestines,
sans cesse repoussées,
sans cesse repoussant.
Alors son amour clandestin,
si longtemps claquemuré de silences
et désoeuvré de caresses,
trouva en la terre nourricière
le terreau pour percer au jour
et y vivre - grand.
Année après année,
sa sépulture coulait lit fertile
pour fleurs des champs
et ces « So, so bad weeds ! »,
- entendait-on geindre
ceux chargés de les arracher
en pure perte, si ce n’est de temps,
avec pour seul succès
leurs cheveux raréfiés.
Une ballade inachevée propagea l’épitaphe,
composée par l’un de ces gardeners, 4
qui, en tant que poète de la nature,
n’avait pas plus réussi
que vraiment cherché,
à rompre la fidélité du lierre
rampant également alentours :
« Ci-gît un amour abandonné,
tel un terrain vague que l’élan vital toujours
s’évertue à combler.
En l’absence de retours,
le désespoir est un luxuriant engrais
tout autant remède que poison,
dont il est cruel d’en connaître un jour le recours.
Ici s’exhale un cœur,
en fragrances de peine,
-an overgrown love5 -,
magnifié par la terre.
Ici se meurt
l’amour d’une simple mortelle,
en éternelle voie de guérison. »
Face A : https://youtu.be/nyFTcS7Oo-Q?si=g0HLUClnKKmQJAPS
1 -
« Il vous manque tellement ...
Coupez le mauvais, le triste !
Coupez le parasite,
Lady, coupez ! "
2 -
" Envahie…
Cela me dépasse,
mon âme est envahie ... "
3 -
" De tellement affreuses mauvaise herbes ! "
4 -
jardiniers
5 -
un amour démesuré
octobre 19 - Inktober "overgrown" et "legend"
Illustrations :
Magdalena Korzeniewska ;
"La consolation méritée", Oracle d'âne à âme, Stéphanie Gras ;
Pinterest ;
Captures d'écran de Lovable par Anoushka Shankar, ft. Ibeyi.
Portail Under my skin : https://panodyssey.com/fr/article/poesie-et-chanson/portail-under-my-skin-passe-sous-silence-a767mrvwas8s


Jackie H hace 14 horas
À écouter et lire sur ordi comme je recommande désormais de le faire lorsque j'accompagne un texte de musique 🙂
Aline Gendre hace 2 horas
… sinon à quoi ça sert que Ducros se décarcasse 😏