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Matrix reborn : la re-rennaissance de Neo

Matrix reborn : la re-rennaissance de Neo

Publicado el 18, ago, 2025 Actualizado 18, ago, 2025 Humor
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Matrix reborn : la re-rennaissance de Neo

- Wake up, Neo...


Le vieil informaticien lève les yeux vers son écran.


- Wake up, Neo... Tu es dans Matrique.


Il redresse ses pauvres os qui craquent, interrogatif : il semble que son ordinateur lui parle.


- Je suis dans Matrique ? Et alors ?


- Suis la chaussette blanche.


- Quoi ? Que je suive la chaussette ? Il essaie de sortir de la conversation virtuelle en martelant la touche escape. Mais un nouveau message s’affiche : « Toc toc, Neo ».


Soudain, on frappe à la porte.


- Qui est là ?


- C’est Roger !


Neo ouvre : c’est bien Roger qui est là, avec quelques amies, toutes plus défoncées les unes que les autres. Roger deale de la colle dans toute la maison de retraite. Il la choure pendant les ateliers de construction de maquettes en allumettes. Forcément, toutes les vieilles en ont après lui pour avoir leur dose. Neo, lui, est un autre genre de dealer : il emploie ses compétences dans l’outil numérique à concevoir des super compilations musicales grâce au petit Windows 95 qu’on lui a laissé. Ils font leurs petites affaires : Super Méga Groove Disco Volume 2 contre un tube de colle à dentier.


- Merci, mon vieux Neo...


- Si on te voit écouter ce disque...


- Ouais, je sais : c’est jamais arrivé, et t’existes pas.


- Voilà... Neo est rassuré, car les règles de la maison de retraite sont dures. Mais il reste préoccupé par l’énigmatique message que vient de lui envoyer son ordinateur. Il interroge Roger :


- Ça ne t’est jamais arrivé de ne pas savoir si tu es éveillé ou si tu dors encore ?


- Ouais, ça m’est déjà arrivé. Ça s’appelle la sénilité. Petit truc : si t’es plein de pisse, il y a de fortes chances que tu sois réveillé. Pareil si t’as les doigts qui puent. T’as pas l’air bien, Neo ! Et si tu venais sniffer de la colle avec nous ?


- Je regrette, il y a du poulet à la cantine demain... Il est interrompu par Renée, l’une des copines de Roger :


- Oh, allez, viens donc ! On va s’amuser ! Disant cela, elle se retourne comme elle peut à cause de son arthrite, dévoilant le tatouage de chaussette blanche sur son épaule, que ne dissimule pas son tricot de peau un peu osé. Il y a encore trente ans, ce dessin représentait sans doute un lapin, mais les années ayant passé, le rongeur a flétri en sous-vêtement pour pied. Neo se décide : il va aller à leur petite sauterie. Dans la chambre de Roger, musique à fond, tous les résidents se retrouvent pour sniffer de la colle. C’est la fête, c’est la débauche. Neo, cependant, s’ennuie dans son coin. Il est abordé par une autre vieille dame.


- Bonsoir, Neo !


- Qui vous a dit comment je m’appelais ?


- Je te connais par cœur.


- Et t’es qui, toi ?


- Je m’appelle Trinichon.


- Trinichon... Trinichon ? Qui a piraté la sécu de l’hospice ? C’était toi qui me parlais sur mon ordinateur ?

Comment as-tu fait ?


- S’il te plaît, écoute-moi. Je sais pourquoi tu es ici, pourquoi tu es seul et pourquoi tu dors à peine. C’est parce que tu le cherche désespérément. Comme moi, je l’ai longtemps cherché. Et quand il m’a trouvée, il m’a dit que ce n’était pas lui que je cherchais vraiment. En fait, je cherchais une réponse à la question qui nous anime tous, Neo, à la question qui t’a poussé à venir. Tu connais cette question comme je la connaissais.


- Qu’est-ce que c’est que Matrique ?


- La réponse est là, quelque part. Elle te cherche aussi. Et elle te trouvera, si tu veux qu’elle te trouve. Dring ! Dring ! Dring ! Le téléphone sonne. Le bruit réveille Neo qui croit avoir fait un mauvais rêve. Tout cela était-il bien réel ? Il décroche tout de même le combiné :


- Allô ?


- Allô, Neo ? Sais-tu qui est à l’appareil ?


- Bah, non.


- C’est Morphanus, Neo. Cette ligne est sur écoute, il va me falloir être bref. Si l’hospice apprenait ce que je compte te faire, il m’éjecterait sans doute de ma chambre.


- Mais que comptez-vous me faire ? Pourquoi moi ?


- Parce que tu es l’Élu, Neo. Tu as peut-être passé ces derniers jours à me chercher, mais moi, j’ai passé toutes ces dernières semaines à t’attendre. Veux-tu toujours me rencontrer ?


- Oui.


- Bon, va à l’étage des grands malades.


Neo rejoint l’étage. Trinichon l’y attend. Elle lui désigne une porte d’un regard enamouré :


- C’est ici. Laisse-moi te donner un petit conseil. Sois honnête. Il en sait plus que tu ne l’imagines.


Ils entrent ensemble. Neo découvre une coquette chambré de style rococo qui jure avec le reste de l’HEPAD. Un grand homme noir portant des lunettes de soleil rondes et vêtu d’un long peignoir sombre, les bras croisés dans le dos, regarde la pluie qui tombe à la fenêtre. Les entendant entrer, il se retourne et adresse à Neo un grand sourire. Ce résident doit être heureux, car il a de sacrées dents du bonheur.


- Te voilà enfin. Bienvenue, Neo. Comme tu as dû le deviner, je suis Morphanus.


- Très honoré de te voir enfin. Ils se serrent la main.


- Non. Tout l’honneur est pour moi. Par ici, viens, assieds-toi. Il l’installe dans le divan qui jouxte une table basse sur laquelle ne repose qu’un grand verre d’eau. Il continue : Je suppose que pour l’instant, tu te sens un peu comme Alice, tombée dans le terrier du lapin blanc.


- On pourrait dire ça.


- Je le lis dans ton regard. Tu as le regard d’un homme prêt à croire tout ce qu’il voit, parce qu’il s’attend à s’éveiller à tout moment, avec une demie gaule. Et, paradoxalement, ce n’est pas tout à fait faux. Crois-tu en la destinée, Neo ?


- Non.


- Et pourquoi ?


- Parce que je n’aime pas l’idée de ne pas être aux commandes de ma vie. Morphanus sort une petite boîte de sa poche et s’assoit en face de Neo.


- Bien sûr, et je suis fait pour te comprendre. Je vais te dire pourquoi tu es là. Tu es là parce que tu as un besoin. Un besoin que tu ne t’expliques pas, mais qui t’habite. Un besoin que tu as ressenti toute ta vie. Tu sais que le monde ne tourne pas rond sans comprendre pourquoi, mais tu le sais, comme un implant dans ton esprit. De quoi te rendre malade. C’est ce sentiment qui t’a amené jusqu’à moi. Sais-tu exactement de quoi je parle ? Pendant qu’il parle, Morphanus joue avec la petite boîte qu’il tient dans ses mains.


- De Matrique ?


- Est-ce que tu veux également savoir ce qu’elle est ?


Neo acquiesce en silence. L’homme continue :


- Matrique est universelle. Elle est omniprésente. Elle est avec nous ici, en ce moment même. Tu la vois chaque fois que tu regardes par la fenêtre ou lorsque tu allumes la télévision. Tu ressens sa présence quand tu pars aux animations avec les infirmières, quand tu vas à la chapelle de l’établissement avec Bitch ou quand tu payes tes factures de l’hospice. Elle est le monde qu’on superpose à ton falzard pour t’empêcher de voir la vérité.


- Quelle vérité ?


- Le fait que tu es un esclave, Neo. Comme tous les autres, tu es né enchaîné. Le monde est une prison où il n’y a ni espoir, ni saveur, ni odeur. Une prison pour ton esprit mal placé. Et il faut que tu saches que, malheureusement, si tu veux découvrir ce qu’est Matrique, tu devras l’explorer toi-même. Morphanus ouvre sa petite boîte et met quelque chose dans sa main. Il pose ensuite la boîte sur la table et répartit ce qu’il tient entre chacune de ses mains. Il se redresse légèrement et s’approche de Neo, les deux poings serrés tenus en évidence face à lui. Il reprend sa logorrhée :


- C’est là ta dernière chance. Tu ne pourras plus faire marche arrière.


Il ouvre sa main gauche, elle contient une pilule bleue. Elle se reflète dans le verre gauche de ses lunettes.


- Choisis la pilule bleue et tout redémarre. Après, tu pourras de nouveau bander comme un taureau.


Il ouvre sa main droite, elle contient une pilule rouge. Elle se reflète dans le verre droit de ses lunettes.


- Choisis la pilule rouge, et je t’envoie au pays des merveilles, je vais descendre avec ma pine au fond de

ton gouffre.


- Hein ?


- Bah oui, t’es venu ici pour ma trique ou bien ? Viagra si tu veux prendre les devants, Dafalgan 1000 si t’es plutôt du genre passif, par prévention. Neo est surpris, il croyait que « Matrique » était une sorte d’univers virtuel conçue par des machines pour dominer l'humanité.


- Foutue sénilité ! crie-t-il, en prenant la pilule rouge et le verre d’eau.

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