

Genesis
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Genesis
Je n’avais pas prévu d’écrire cette histoire. Elle s’est imposée à moi dans mon sommeil, un soir ordinaire où rien ne laissait présager que ma vie d’autrice allait s’orienter ailleurs.
Tout a commencé par un rêve. Un rêve si vivant que, même au réveil, j’avais l’impression d’avoir traversé une autre réalité. J’étais spectatrice d’un voyage, celui de cinq femmes dans la quarantaine, amies depuis toujours, venues chercher un souffle d’air loin de leurs vies compliquées. Dans le rêve, je les voyais rire, s’échapper du poids du quotidien, comme si ces vacances étaient une chance de recommencer à zéro.
Mais derrière chaque sourire, il y avait une fissure. Chacune portait un fardeau invisible : une douleur, un secret, quelque chose qu’elle tentait de noyer dans le soleil, les cocktails et les bains de mer. Je ressentais leur fatigue, leur besoin de se prouver que la vie pouvait encore leur offrir quelque chose de beau.
Puis, dans ce rêve, tout s’est teinté d’inquiétude. L’air est devenu plus lourd, les regards plus méfiants. Je ne savais pas pourquoi, ni comment, mais j’avais la certitude que quelque chose d’insidieux se tramait autour d’elles. Une seule de ces femmes semblait percevoir le danger. Tandis que les autres s’abandonnaient à cette parenthèse de vacances, elle, dans le silence de ses pensées, commençait à comprendre que rien n’était aussi parfait qu’il n’y paraissait.
Je me suis réveillée le cœur battant, avec cette sensation étrange que ce rêve n’était pas seulement une invention de mon inconscient. C’était comme si j’avais marché à leurs côtés, respiré le même air, partagé leur peur et leur instinct de survie. Pendant plusieurs jours, les images revenaient, me poursuivaient dans chaque moment de calme : des silhouettes féminines, une mer d’un bleu irréel, des visages jeunes et séduisants, des portes qui claquent, des murmures inquiétants.
Mais ce qui m’a le plus marquée, ce n’était pas le décor ni même les événements, c’était le thème sous-jacent :
Et si on ne connaissait jamais vraiment les gens que l’on croit proches ?
Et si, dans un instant de crise, les vérités les plus enfouies se révélaient, transformant à jamais nos liens et notre perception de nous-mêmes ?
J’ai commencé à écrire pour tenter de comprendre ce rêve. Les personnages se sont dessinés naturellement : des femmes brillantes mais cabossées, unies par une amitié qui semble solide, mais où chacun cache des blessures profondes. Je n’ai pas cherché à tout expliquer. Au contraire, j’ai voulu préserver le mystère et l’intensité que j’avais ressentis cette nuit-là.
Qui es-tu est né de cette expérience étrange, de cette immersion onirique qui m’a confrontée à mes propres questions :
À quel point connaissons-nous vraiment ceux que nous aimons ? Et, surtout, que se passerait-il si un jour nous étions forcés de révéler qui nous sommes vraiment ?
Ceci est la genèse de cette histoire. Un rêve devenu obsession, un frisson qui ne m’a pas quittée jusqu’à ce que je couche ces mots sur le papier.

