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Chapitres 1 et 2

Chapitres 1 et 2

Publicado el 5, oct, 2021 Actualizado 11, oct, 2021 Cultura
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Chapitres 1 et 2

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1.

— Votre attention, s’il vous plaît ! Changement de terminal. Suite aux conditions météorologiques, le vol LO9753 en provenance de Longoeil atterrira avec quelques minutes de retard. Les passagers seront attendus au terminal G, dans le hall 3. Nous vous prions d’excuser ce désagrément.

L’image holographique d’une hôtesse tout sourire qui avait surgi de l’ensemble des bornes disséminées dans le hall 5 se figea l’espace d’une seconde pour disparaître aussi rapidement qu’elle était apparue. Jacky grommela entre ses dents :

— Pourquoi faut-il toujours que ce genre de situation me tombe dessus ! Voilà maintenant que je dois changer de hall d’accueil pour me rendre dans le seul ne possédant pas encore une connexion couverte avec les autres ! Sans compter qu’il sera nécessaire de revenir de ce côté pour reprendre mon véhicule.

Il venait à peine d’attacher sa veste matelassée et s’apprêtait à enfiler son bonnet et ses gants que la voix suave recommença, en provenance de la même image holographique d’une jeune femme arborant un sourire lumineux :

— Votre attention, s’il vous plaît ! Nouveau changement concernant le vol LO9753 en provenance de Longoeil. Les conditions météorologiques nous imposent de retarder son atterrissage pour une période indéterminée. Ce contretemps permettra, cependant, de recevoir les passagers dans le hall 3, comme prévu initialement. La compagnie vous prie d’excuser ces modifications indépendantes de notre volonté.

Les bornes cessèrent d’émettre, occultant la messagère et son air engageant. Jacky soupira plus de satisfaction que de contrariété. S’il n’appréciait pas spécialement l’attente qui lui était imposée, il la préférait à une balade de minimum dix minutes dans le blizzard et la neige. D’autant qu’il avait pu constater, s’étant approché d’une des parois vitrées, que les chutes avaient doublé d’intensité depuis son arrivée. En fin de compte, il était au chaud et pouvait même profiter d’un siège, l’aérogare n’étant pas très fréquentée à cette heure de la nuit. Il décida donc de faire contre mauvaise fortune bon cœur et se cala le plus confortablement possible avec l’idée d’utiliser ce moment d’inaction pour dormir un peu. Il y avait quelque temps, de nouveaux sièges avaient été installés dans le but d’améliorer le confort d’une attente prolongée. Selon leur densité d’occupation, leur volume pouvait s’élargir permettant à la personne assise d’obtenir un espace plus vaste et plus agréable. Pour la plus grande joie du jeune homme, dans cette aérogare, la toute dernière technologie avait été implantée. Il lui avait suffi de s’appuyer légèrement sur le dossier pour que celui-ci enregistre son besoin de repos et s’incline favorablement à cet effet, lui octroyant un bien-être appréciable.

— Offrir une tisane de thym en guise d’excuse pour le désagrément causé est quasiment insultant. Ragea un individu venu s’asseoir à ses côtés. Manifestement, ils ignorent qui je suis ! Je vois que vous n’en avez pas reçu, continua-t-il à son intention. Si cela vous dit, je vous donne la mienne, je n’y ai pas touché.

Sans bouger, ayant légèrement décillé les yeux, Jacky observa furtivement le frêle personnage qui tentait d’entamer un dialogue avec lui. Certes, il se serait bien délecté de cette boisson chaude qu’il affectionnait cependant l’air ronchon de son voisin ne l’incita pas à la conversation. Il resta donc la tête enfoncée dans les épaules feignant un profond sommeil. Au bout de quelques minutes d’efforts vains, l’inconnu s’éloigna, non sans avoir murmuré :

— Tous les mêmes ces jeunes ! Plus aucune politesse ni compassion.

En d’autres circonstances, le jeune homme aurait réagi à pareil commentaire, mais pour cette nuit, il préférait attendre paisiblement son ami, tout en réfléchissant à son avenir proche. Les vacances touchaient à leur fin ouvrant une étape inédite pour ses études. Après avoir brillamment obtenu son diplôme de formations générales, il avait tout aussi excellemment terminé les deux années de préparation en matière scientifique. Ce dernier choix lui permettrait de débuter un nouveau parcourt dès la rentrée et il ne cachait pas son excitation à l’idée d’intégrer la prestigieuse faculté de médecine de Complaisance, surnommée familièrement FMC. Le matin même, il avait reçu la confirmation quant à sa réussite de l’examen d’entrée et au vu du score impressionnant qu’il avait atteint, de l’octroi de la bourse nationale. Jacky ressentait une profonde satisfaction à l’idée de pouvoir accéder à ces études qui lui tenaient tant à cœur depuis, lui semblait-il, sa plus jeune enfance. Mais bien plus était-il soulagé d’avoir décroché cette aide pécuniaire rare et providentielle.

Du haut de ses dix-huit ans, il avait pleinement conscience de cette opportunité financière qui lui était accordée. La crise économique qui avait frappé les mégapoles qu’étaient Longoeil et Troissources n’avait pas manqué d’atteindre celle qui l’avait vu naître. Complaisance était également en butte à une croissance exponentielle du chômage et à une précarisation de la population la moins pourvue. Comme partout ailleurs, la classe moyenne n’était plus qu’un lointain souvenir doublé d’une volonté politique de laisser paraître la situation meilleure qu’elle n’était en réalité. Force était de constater que les habitants de Complaisance ne pouvaient plus être répartis qu’en deux catégories : d’un côté, les nantis, de l’autre, les pauvres. La subtilité résidait dans la définition de la paupérisation. Elle ne faisait pas référence à des personnes en haillon, volant pour manger, mais à des familles possédant les ressources minimums pour acheter la nourriture et s’acquitter des charges énergétiques en plus des taxes nationales. Pour ces personnes, toute dépense supplémentaire devenait un luxe nécessitant des privations dans un autre domaine.  

Fils unique, comme cela s’était avéré une norme non obligatoire, mais fortement conseillée par le gouvernement, Jacky pouvait s’estimer heureux d’avoir des parents qui, malgré les aléas économiques, avaient pu conserver leur travail jusqu’à présent. Si leurs revenus restaient faibles face au coût de la vie, ils leur permettaient tout de même de connaître une certaine stabilité que beaucoup auraient pu leur envier. Afin de contribuer à ses frais d’études, entre autres, le jeune homme, dès l’âge légal de quatorze ans, avait accumulé les petits boulots qu’il exerçait pendant les vacances ou après l’école. Il avait ainsi été balayeur de rue, serveur dans un restaurant express, nettoyeur d’enclos dans le Jardin zoologique et d’autres encore. Au-delà des expériences qu’il y avait acquises, Jacky avait, contrairement à certains jeunes du voisinage, pu poursuivre ses études et obtenir un diplôme lui donnant accès à un niveau que beaucoup considéraient comme réservé à une élite : l’entrée à l’université.

— Votre attention, s’il vous plaît ! Le vol L09753 en provenance de Longoeil vient d’atterrir. Les voyageurs seront reçus hall 3 dans quelques minutes. Nous vous prions encore d’excuser ce retard.

Cette annonce tira le jeune homme de sa somnolence. Un rapide coup d’œil par la paroi vitrée tout proche lui indiqua que les chutes de neige avaient cessé. Il constata également que la nuit était à son déclin et que l’aurore pointait à l’horizon. Tout à ses pensées et quelque peu anesthésié grâce au confort du siège, il ne s’était pas rendu compte que l’attente avait été longue. Afin d’émarger complètement de sa léthargie, il se serait volontiers étiré. Cependant, la bienséance et surtout le regard courroucé de celui-là même qui avait tenté de converser avec lui l’en dissuadèrent. En guise d’excuses, il lui sourit ce qui eut pour effet de voir l’inconnu lever les épaules et tourner la tête vers le coin opposé de la salle. Le mouvement du jeune homme pour retrouver la posture assise provoqua un doux redressement du dossier de son siège qui reprit ainsi sa forme initiale.

Après un temps qui, cette fois, lui sembla interminable, les premiers passagers pénétrèrent dans le hall. Nul doute que leur lieu de villégiature était baigné de soleil au vu du hale qu’ils arboraient tous. La plupart étaient accueillis par un membre de la famille ou un ami, certains s’éloignaient seuls. Jacky scrutait chaque nouveau groupe d’arrivants et commençait à s’impatienter. Que pouvait bien faire son camarade pour n’être pas encore auprès de lui ? Alors en vol, grâce au réseau de communication installé dans l’avion, il lui avait adressé un message vidéo lui remémorant de venir le chercher dès son atterrissage à l’aéroport Complais-Air.

Le jeune homme saisit son téléphone dans sa poche afin de tenter d’entrer en contact avec lui. Il constata ainsi qu’il l’avait laissé en mode silencieux et, de ce fait, n’avait pas entendu les appels de son copain. N’ayant pu le joindre, celui-ci lui avait transmis une courte note indiquant laconiquement : Je risque de sortir dans les derniers. Attends-moi.

— Voilà qui n’est pas pour me rassurer, murmura Jacky.

Connaissant son ami, il décida de patienter en dégustant un jus d’algue servi dans le petit bistro faisant face au passage des voyageurs. Il pourrait, de cette façon, repérer celui qu’il désespérait de voir franchir les doubles portes. Parlant plus vite qu’il ne réfléchissait, Max était passé champion dans l’art de s’attirer des ennuis. Qu’avait-il encore fait pendant le vol pour être retenu aussi longtemps ? À moins qu’il n’ait de nouveau tenté de déjouer les systèmes de sécurité en emmenant avec lui l’un ou l’autre objet prohibé, dans le seul but de démontrer les faillibilités des méthodes mises en place par les autorités. Jacky en était là de ses méditations lorsque son camarade parut enfin, tout sourire. Le jeune homme s’avança vers lui d’un pas rapide et, dans son élan, percuta presque le quidam bougon qui croisait sa route pour la troisième fois en un court laps de temps. Cette nouvelle confrontation interpella Jacky, d’autant que leur chemin en direction de Maxime semblait se faire commun.

— Cher monsieur, mon ami ! s’exclama celui-ci. Quel plaisir de vous rencontrer, continua-t-il à l’intention de l’individu renfrogné qui avait toisé Jacky, en lui tendant la main tandis qu’il adressait à son copain un clin d’œil complice. Si ce dernier ne put manquer cette quasi-grimace, il n’en comprit pas le sens.

— Vous connaissez ce personnage ? interrogea l’inconnu en guise de salutations.

— Oui, il s’agit de l’ami dont je vous ai parlé, venu pour me véhiculer jusqu’à la maison. Si vous me permettez de faire les présentations : monsieur Jocelyn Craspien, directeur de la société…

— … Craspien et Fils, termina Jacky, réalisant qu’il se trouvait devant le PDG d’une des plus grosses compagnies de Complaisance. Jacky Postulat, dit-il à l’intention du chef d’entreprise en lui tendant la main.

Celui-ci l’observa et hésita avant de répondre à la salutation. Une main de fer enserra celle du jeune homme. Si ce salut se révéla bref, il provoqua un malaise indéfinissable pour Jacky qui souhaita vivement quitter les lieux. Il était loin d’avoir une nature émotive, mais l’impression éprouvée lui avait glacé le sang. Maxime devait avoir ressenti la froideur du court échange de civilités et il s’adressa précipitamment à son camarade :

— J’en ai encore pour quelques minutes avant d’être tout à toi. Peux-tu nous commander une boisson dans ce bistro ? s’excusa-t-il en désignant l’estaminet d’où arrivait Jacky. Je viens t’y rejoindre sous peu.

Sans autre mot, il abandonna son ami à ses réflexions et entraîna le PDG à l’écart. S’étant installé en terrasse, le jeune homme les suivait du regard. Bien qu’il ne puisse entendre la conversation, il constata qu’elle était animée sans pour cela qu’il n’y ait des signes de dispute. À la fin de l’échange, Maxime remit un petit paquet au directeur qui le remercia d’une poignée de main et partit sans demander son reste.

— Mon ami quelle aventure ! cria presque Max en s’installant en face de Jacky. Que m’as-tu commandé ?

— Un jus d’algues, cher Hippolyte, sourit le jeune homme sarcastique.

— Tu sais que j’ai horreur de ce prénom. Si j’en avais les moyens, je le ferais supprimer de mon identité, s’énerva Maxime. Et je déteste le jus d’algues ! Que t’arrive-t-il ?

Le serveur se présenta à ce moment précis en interrogeant :

— La bière est pour ?

Jacky désigna son ami d’un grand sourire et remercia le garçon.

— Tu t’es encore moqué de moi ! rit Maxime. Quand parviendrais-je à déjouer tes tours ? Mais je t’en supplie, oublie que mon premier prénom est Hippolyte.

— Je veux bien faire un effort si tu me racontes comment s’est déroulé ton vol dans le récent appareil de la compagnie, répondit le jeune homme, les yeux espiègles.

                Le court échange qu’il avait eu avec Jocelyn Craspien doublé de l’aparté qui s’était tenu entre ce personnage et Maxime l’avait dissuadé d’interroger son ami sur son arrivée plus que tardive dans le hall. Il préférait focaliser leur attention à tous deux sur les nouveautés technologiques en matière d’aérospatiale.

— Nous aurons tout

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