

Falcon-Dog - Chapitre 1
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Falcon-Dog - Chapitre 1
Chapitre 1 : Un village libre.
- Les villages comme le nôtre se font très rares, de nos jours… soupire Arhod.
Le grand golden retriever se lève de sa chaise
et éteint le vieux poste de radio. D’un geste
fatigué, il pousse la porte de la cabane et
contemple sa ferme, nichée au cœur des
Montagnes de Glace.
C’est dans cette ferme qu’Arhod a grandi.
Depuis toujours, ces immenses champs lui ont
permis de nourrir sa famille et de vivre libre.
Encore aujourd’hui, Arhod se dit que sa vie
pourrait être entre les mains de l’ennemi. Il sait
que Suprêmiaou a détruit la plus grande partie
des villages canins d’Ethélys, ce monde qui
appartient un peu plus aux félins chaque jour.
Arhod vient juste d’apprendre à la radio que le village voisin vient d’être détruit.
En quelques jours, les karaté-cats ont progressé à une vitesse fulgurante à travers les
montagnes. Le bataillon se rapproche de plus en plus de sa ferme ; ce n’est plus
qu’une question de temps…
À l’entrée de sa cabane, Arhod admire ses champs comme chaque matin, en se
disant qu’il a une chance incroyable de vivre libre. Même s’il a travaillé très dur
toute sa vie et que ses articulations en paient le prix aujourd’hui, ce fermier
courageux ne se plaint jamais.
Puis son regard s’arrête sur une photo de lui et de sa femme, Palita. Depuis
qu’elle est décédée, il pense à elle chaque matin et n’accepte pas que les karaté-cats
aient pu la capturer. Palita réussit à rejoindre l’organisation de l’Amiral Cabos. Elle
reçut une communication radio de la Révoltruffe lui demandant de rejoindre un agent
en ville. Hélas, arrivée sur les lieux, elle se fit capturer par les karaté-cats. L’agent
de la Révoltruffe en question assista à la scène et se rendit chez Arhod pour lui
annoncer la triste nouvelle. Le fermier réagit très brutalement et depuis ce jour, il
déteste la Révoltruffe autant que les karaté-cats.
Sa vie aurait pu devenir insupportable après ce terrible drame, mais une source
de bonheur lui permit de remonter la pente. Avec Palita, il eut un petit chiot appelé
Falcon. Ils le nommèrent ainsi car, dans la vieille langue des ancêtres d’Arhod,
« falkhone » signifie « faucon ».
Son chiot, c’est sa raison de vivre. Arhod l’élève tout seul depuis l’événement
tragique. Il lui demande souvent de l’aider dans les champs ; c’est aussi un moyen
de lui apprendre le métier de fermier. Le jeune Falcon ne refuse jamais d’apporter
du soutien à son père. Il sait se montrer serviable, enthousiaste et apprend très vite.
Les deux golden retriever vivent heureux : c’est exactement ce que Palita aurait
souhaité…
Pendant ce temps, à quelques villages d’ici,
les troupes de Suprêmiaou progressent dans
les Montagnes de glace, réputées pour leur
température extrêmement basse. Ce bataillon,
mené par le lieutenant Todd, est constitué
d’une centaine de karaté-cats et d’une poignée
de chanonniers. Ces derniers sont des chats
bien plus imposants qui portent un énorme
canon sur leur dos. Ils peuvent projeter des
karaté-cats sur de grandes distances.
Le bataillon de félins s’arrête au sommet de
la montagne, sur ordre du lieutenant Todd. Les
pauses sont très rarement autorisées et ne durent jamais très longtemps. Tous les
chanonniers posent leur lourd canon. L’un des chats du bataillon est un cuisinier : il
est chargé de porter et de distribuer la nourriture. Naturellement, les meilleures
rations sont distribuées aux plus gradés ; les restes seront partagés par une centaine
de karaté-cats affamés. Durant leur entrainement, ces « chats-ninjas » ont été
entrainés à survivre plusieurs jours dans le froid, sans la moindre croquette.
Le cuisinier sert le lieutenant Todd avec une gamelle remplie de croquettes. Todd
la dévore en quelques secondes et balance la gamelle aux soldats, qui se battent pour
avoir la moindre miette. Le lieutenant se tourne vers les villages détruits quelques
jours plus tôt. Un sourire satisfait illumine son visage ; il confie à l’un de ses
chanonniers :
- Ces villages n’étaient qu’un simple entraînement pour nous. Pas vrai ?
- Oui, mon lieutenant, répond immédiatement le chanonnier.
Ces soldats ne prennent pas souvent le temps de réfléchir avant de répondre et
disent toujours : « Oui, mon lieutenant. »
Todd se tourne ensuite vers l’autre versant de la montagne et prend le temps
d’observer les futurs villages à détruire.
- Ces villages-là ne vont pas non plus nous poser de problèmes ! ricane-t-il.
N’est-ce pas ?
- Oui, mon lieutenant, répond le chanonnier.
- Reprenons la route, il fait plutôt froid. (Cette fois, le chanonnier comprend et
ordonne à tout le bataillon de se préparer à repartir.) Il est temps de conquérir de
nouveaux territoires pour la gloire de Suprêmiaou ! En avant !

