

Falcon-Dog - Chapitre 2
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Falcon-Dog - Chapitre 2
Chapitre 2 : L’armée féline.
Au pied des Montagnes de glace, le bataillon du lieutenant Todd attaque déjà le
village.
Les tirs des chanonniers projettent des karaté-cats dans les airs, qui
atterrissent sur les toits des maisons et parfois sur des fermiers. Ces derniers se
défendent comme ils peuvent avec leurs outils mais ne font pas le poids face à
l’imposant bataillon, qui compte plus de cent karaté-cats. Ces innombrables soldats
envahissent les maisons et les fermes à une vitesse impressionnante ! La plupart des
fermiers canins sont tués sur leur propre lieu de vie, sans avoir le temps de se
défendre. Leurs chiots sont capturés vivants et tous enfermés dans un énorme
camion.
Le lieutenant Todd, de son côté, admire la destruction du village avec un rictus.
Autour de lui, les chanonniers forment un cercle de protection. Il est totalement
invulnérable, et il en a parfaitement conscience. Le lieutenant Todd n’a même pas
besoin de donner des ordres car les soldats savent ce qu’ils ont à faire : tout détruire
sur leur passage. Jusque-là, son bataillon n’a jamais rencontré les soldats de la
Révoltruffe.
« Notre belle armée de karaté-cats progressera toujours plus vite, sans jamais
faiblir ! Ainsi, nous pourrons conquérir tous les territoires d’Ethélys. » Ce sont les
ordres de Suprêmiaou lui-même.
Malgré ses articulations usées, Arhod se déplace plutôt vite ! Même le jeune
Falcon - pourtant énergique - a du mal à le suivre. Les deux golden retriever courent
à travers leur village depuis un bon bout de temps, tout en prévenant les fermiers sur
leur chemin. Cependant, le bataillon de Todd se rapproche beaucoup plus
rapidement : à plusieurs reprises, les deux fermiers ont vu des karaté-cats atterrir
près d’eux. Le moindre agresseur qui se rapproche de Falcon se prend un coup de
fourche de la part d’Arhod.
Ces deux chiens, plus ou moins armés, ont réussi jusque-là à se défendre contre
les félins. Ce n’est pas le cas des autres fermiers, qui se sont fait submerger par la
vague de karaté-cats, totalement incontrôlable.
- J’en peux plus, papa… se plaint Falcon, à bout de force.
- Pas question de s’arrêter ! Tu m’entends ?!
Tout-à-coup, le jeune golden retriever repense à l’avertissement donné au poste :
« Beaucoup de chiots sont faits prisonniers. » Cette phrase résonne à nouveau dans
sa tête. Pourtant fatigué, Falcon trouve la force d’accélérer et dépasse même son
père.
Les deux fermiers font de leur mieux pour fuir la vague de félins, qui se
rapproche dangereusement. Soudain, un karaté-cat atterrit violemment sur Arhod,
qui se retrouve plaqué au sol. Son fils s’arrête aussitôt et se tourne vers son père en
écarquillant les yeux. Le vieux fermier se débat comme il peut avec sa fourche mais
ne parvient pas à chasser le karaté-cat, qui le griffe jusqu’au sang. Arhod souffre
affreusement et prévient son fils :
- Pars vite, Falcon ! Maintenant !
- Non, papa ! crie le jeune chiot en pleurant. Je peux pas partir sans toi !
Le vieux fermier réussit enfin à sortir le pistolet de sa poche et tire sur son
agresseur. Le karaté-cat est touché et ne bouge plus d’un poil. Le fermier se relève
difficilement et essaie de se remettre à courir avec son fils.
Les deux chiens arrivent à courir sur quelques mètres mais Arhod, gravement
blessé, abandonne. Il ordonne à son fils :
- Il faut que tu ailles te mettre à l’abri. Je t’en supplie, cours !
- Non, on doit continuer ensemble ! refuse Falcon. Allez, viens !
- Je ne peux plus courir, mais toi tu peux. Fuis, tant que c’est encore possible,
Falcon ! Va-t’en !
Après une très longue hésitation, Falcon obéit et se remet à fuir. Un peu plus loin,
en regardant derrière lui, il voit son père se défendre contre des karaté-cats. Arhod
fait ce qu’il peut avec son pistolet et parvient à en tuer un ou deux. Hélas, le vieux
fermier se retrouve très vite débordé par les félins, de plus en plus nombreux.
Encerclé par les karaté-cats, Arhod abandonne la lutte. Les félins se jettent sur
lui, un par un. Falcon n’ose plus regarder la scène et continue de fuir, en retenant ses
larmes. Epuisé, le chiot décide de se réfugier dans une maison abandonnée. Il
s’empresse de chercher une cachette et trouve un lit de paille. Falcon se glisse dedans
en espérant que les karaté-cats ne le trouveront pas. Puis il se rappelle des dernières
images de son père en train de lutter comme il le pouvait. Le chiot repense ensuite à
l’avertissement du poste de radio : il sait que si les ennemis le retrouvent, ils le
captureront… mais que vont-ils faire de lui ? L’enfermer dans une prison ? Cette
idée lui fait tellement peur que Falcon préfère ne plus penser à rien et se reposer
quelques instants.
Peu à peu, le chiot se remémore les meilleurs moments qu’il a vécus. Comme
toutes ces fois où il jouait dans les Montagnes de glace. D’ailleurs, les températures
parfois extrêmes ne le dérangeaient même pas ! Du moment qu’il avait une balle,
Falcon ne s’ennuyait jamais : il la lançait toujours plus haut dans le ciel pour la
rattraper en plein vol. Ces souvenirs teintés d’innocence lui redonnent un peu de
baume au cœur. La photo de sa mère ne le rend pas triste ; au contraire, il imagine
Palita le prendre dans ses bras pour le protéger.
Sous cette paille qui ne le dissimule pas vraiment, Falcon se sent pourtant en
sécurité.

