Jérémie : Hey, la conne.

Moi : Je ne me considère pas comme une conne, mais j’imagine que c’est à moi que tu parles, dis-je en me retournant en direction de la voix si agréable de Jérémie accompagné de ses deux « amis » Sébastien et Benjamin, je crois. Je ne me souviens jamais de son nom.

Jérémie : Je suis content de voir que tu t’es reconnue petite prétentieuse.

Moi : Je suis petite, c’est vrai, mais prétentieuse, je ne crois pas.

Jérémie : Donc, tu dis que tu es parfaite.

Il a vraiment le don de faire des déductions intelligentes!

Moi : Oui… c’est ça tu as tout compris. Tu es un champion, dis-je en levant les yeux au ciel. Bravo, tu peux t’en aller maintenant.

Il se tourne ensuite vers ses « amis » pour leur parler en face.

Jérémie : Je vous l’avais dit les gars la petite princesse se croit parfaite.

J’ai un fou rire semi-involontaire et Benjamin pose son regard sur moi.

Benjamin : Pourquoi ris-tu? dit-il en pointant son menton en ma direction.

Moi : Parce que vous vous prenez au sérieux.

Jérémie: Nous sommes très sérieux, petite princesse.

Moi : Veux-tu bien arrêter de m’appeler « petite princesse », c’est un peu énervant.

Jérémie : Non, je ne crois pas, petite princesse prétentieuse te va très bien comme surnom.

Moi : Ta gueule. Et tu devrais partir avant que je me fâche pour vrai.

Je commence à sentir la colère monter en moi et la haine ressortir. Mon interlocuteur a un petit sourire narquois dont il est le seul à avoir le secret. Puis, il rit comme je l’ai fait quelques secondes plus tôt.

Jérémie : Tu te prends au sérieux, petite princesse.

Je sens qu’il va encore avoir mon poing sur la figure.

Moi : Dégage idiot si tu veux partir d’ici avec un nez intact.

Il rit de plus belle et ses deux compagnons l’imitent.

Jérémie : Tu crois vraiment que tu nous fais peur?

Moi : Non pas maintenant, mais si vous ne quittez pas dans les prochaines secondes, vous allez faire pipi dans vos culottes.

Jérémie : Pas si on frappe avant toi.

Moi : Je ne fais jamais des menaces que je ne peux pas tenir.

Mes amies qui assistent à la scène semblent étonnées de constater la violence dans mes propos. Mais ce qu’elles ne savent pas c’est que je peux l’être beaucoup plus. C’est alors que l’idée d’utiliser mon don pour me défendre me vient à l’esprit, mais je la chasse aussitôt puisqu’elle comporte un petit problème. Personne ne doit connaître l’existence de mon pouvoir. Je ne dois absolument pas le montrer en public surtout en présence de personnes en qui je n’ai absolument pas confiance pour garder le secret. En plus, ma mère m’a bien avertie de contrôler mes émotions pour ne pas faire de bêtises. J’imagine qu’elle voulait parler de ce genre de situation.

Je vois Jérémie courir en ma direction en brandissant le poing et en lâchant un cri de guerre comme dans les films, c’est vraiment ridicule. Il court assez vite et la distance nous séparant est peu avantageuse. Je