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Chapitre 3 - POV Lia

Chapitre 3 - POV Lia

Veröffentlicht am 3, Mai, 2024 Aktualisiert am 3, Mai, 2024 Fantasy
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Chapitre 3 - POV Lia

Vers midi, j'étais enfin arrivée à MiddleTown, la ville la plus proche de la meute, où de nombreux loups travaillaient. Je devais rester vigilante et prudente. Même si personne ne pouvait me reconnaître, l'arrivée d'un nouveau loup attirait toujours l'attention. La loi stipulait que tout loup entrant sur le territoire d'une autre meute doit se présenter aux alphas. Mais il était hors de question que je remette les pieds là-bas !

Luna me punirait sans hésiter. Comme elle l'avait déjà fait par le passé. Depuis la disparition de mes parents, j'étais devenue son souffre-douleur. Fouet, collier en argent, privation de sommeil... son imagination était sans limite. Maintenant que j'avais ma louve, mon pouvoir de guérison lui donnerait l'occasion d'être encore plus inventive et cruelle sans éveiller les soupçons des autres membres de la meute. Je pouvais à présent endurer une nuit entière dans son cachot et réapparaître le lendemain dans la cuisine, sans la moindre trace de ses tortures.

Si seulement je pouvais encore compter sur quelqu'un en ville pour m'aider, pour m'offrir un abri temporaire. Mais cela faisait cinq ans que je n'avais pas foulé ces rues, pas depuis les funérailles de ma famille. Je n'avais même pas terminé le lycée. À quoi bon, après tout ? Une oméga n'a pas besoin d'être instruite pour servir les Alphas.

À la sortie de la ville, se trouvait un restaurant routier. Un de ceux qui attirait les jeunes comme les vieux qui n'avaient que quelques dollars en poche, pour une heure ou deux de chaleur et de détente. À cette heure-ci, nulle doute que je trouverais quelques restes à voler sur une table abandonnée. De quoi calmer mon estomac avant de grimper discrètement à l'arrière d'un camion. Peu importe sa destination, tant qu'il m'offrait l'opportunité de m'éloigner du territoire de la Lune Rouge.

Je poussais la porte, espérant rester inaperçue, le regard baissé. Rien ne semblait avoir bougé ici. La salle dégageait toujours cette odeur réconfortante de basilic et de fromage. Les nappes à carreaux rouges et blancs et les petites plantes grasses en plastique trônant au centre de chaque table... Les rideaux de dentelle blanche ornant les fenêtres. Et ce vieux comptoir avec ses pompes à bière. J'y avais passé tant d'heures, avant que mes parents ne disparaissent. Julia, Loris et moi, on s'y retrouvait tous les jours après l'école. On refaisait le monde autour d'une glace, avant de rentrer s'acquitter de nos tâches dans la demeure de la meute. C'était notre seul instant de paix et de bonheur, loin des autres loups...

À proximité des WC, une table n'avait pas encore été débarassée. J'y trouvais mon bonheur : quelques morceaux de pain restants dans la corbeille, une pomme, et même deux nuggets laissés dans une assiette. J'ai emballé ces trouvailles dans une serviette en papier propre avant de me réfugier dans les toilettes. J'avais grand besoin de me rafraîchir après avoir couru une grande partie de la nuit. 

Le miroir me renvoyait une image déprimante. Mes cheveux étaient en bataille et j'étais couverte de saletés, mais rien qu'un peu d'eau fraîche ne saurait arranger. Après une dizaine de minutes à me laver le visage et le haut de mon corps, et un passage rapide aux cabinets, j'étais prête à poursuivre mon périple vers l'inconnu.

Pour ne pas attirer l'attention, je grimpai par la petite fenêtre et sortis discrètement vers le parking. Après trois tentatives ratées, j'ouvris finalement la remorque d'un vieux camion. Elle contenait diverses caisses en bois remplies de vêtements, selon les étiquettes. Une puissante odeur d'ammoniac emplissait l'air, idéale pour masquer la mienne. Sans plus attendre, je grimpai et trouvai refuge au fond, entre deux rangées de caisses, espérant ne pas me faire prendre avant d'avoir quitté le territoire. Je n'avais pas senti la présence de loups, mais je devais rester prudente.

Heureusement, je n'ai pas eu à attendre longtemps. Le son d'un moteur et de légères secousses signalèrent le retour de mon chauffeur de sa pause-déjeuner. Je pouvais enfin me détendre, j'étais en sécurité pour les prochaines heures. Je fermai les yeux et m'endormis immédiatement.

***

- Qu'est-ce que tu fous là, gamine ? 

Dans un grognement, je bondis sur mes pieds, griffes sorties. Je n'avais pas réalisé que nous nous étions arrêtés, ni que la moitié de la cargaison avait déjà été déchargée. Mon sommeil avait été trop profond et maintenant, je devais justifier ma présence à cet homme aux intentions douteuses.

- Je suis désolée... je...

Je n'avais pas fini ma phrase que l'homme en face de moi saisit ma main droite et me tira derrière lui.

- T'inquiètes, petite, moi aussi j'ai été jeune et fauché. Que dirais-tu de venir à l'avant avec moi ? Tu me tiendras compagnie... Au fait, moi c'est John ! 

John... j'aurais dû me méfier et craindre cet homme, mais étrangement, rien en lui ne suscitait la défiance. John semblait avoir une cinquantaine d'années. Teint olive, yeux noirs, crâne rasé et plusieurs tatouages ornant ses bras. Les années ne l'avaient pas ménagé, marqué par les rides et un ventre proéminent débordant de son jean. Malgré ses manières quelque peu brusques, il donnait l'impression d'être un homme bien. Et Nila, ma louve, semblait être du même avis.

- Moi, c'est Lia, bredouillai-je. Merci. 

Il éclata de rire avant de m'attraper par les hanches et de m'aider à descendre de sa remorque.

- Je suis une vrai pipelette, alors ne me remercie pas trop vite, petite ! 

Dehors, la nuit était d'un noir profond. Nous avions roulé pendant plus de six heures et je ne m'en étais même pas rendu compte. John m'ouvrit la porte passager, m'invitant à entrer dans la cabine. Une odeur de tabac froid et de sueur m'assaillit, me donnant la nausée, mais je gardai le silence. Le siège était nettement plus confortable que le sol glacé sur lequel je venais de dormir.

Il prit place derrière son  volant et démarra la voiture, me lançant un sourire au passage.

- Tu es d'où, Lia? 

- Euh... Je...

Loin de moi l'idée d'être impolie, mais je ne savais pas trop quoi lui répondre. Je ne voulais pas révéler que je fuyais le territoire de la Lune Rouge et j'ignorais notre localisation exacte. Face à mon silence embarrassé, il arqua un sourcil et poursuivit avec sa question suivante, ma destination, à laquelle je gardai le même silence.

- Je vois, soupira-t-il. Eh bien moi, je retourne chez moi, dans une petite ville près de la frontière canadienne. Si ça t'intéresse, je peux t'y emmener. Ou bien te déposer en chemin. À toi de décider.

- Si ça vous convient, je vous accompagnerai jusqu'à la frontière. Ma famille vit au Canada.

- Tiens donc ! Tu n'as aucun accent, pourtant. J'aurais plutôt parié que tu venais du Sud et non du Nord !

Je ne dis rien. John avait compris que je mentais. Prétextant un mal de tête, je m'enfonçais dans le fauteuil, les bras croisés sur la poitrine. Je fermais les yeux pour feindre le sommeil et me concentrais sur ma respiration. Nila n'était pas loi, veillant sur nous pendant mon repos.

Les heures passèrent dans un silence embarrassant. Mon malaise grandissait au fil des minutes. Je pouvais sentir les regards insistants de John sur mon corps, mais je persistais à faire semblant de dormir, espérant qu'il ne tente rien de stupide. Bien que je n'ai jamais été formée au combat, j'étais néanmoins plus forte et plus rapide qu'un humain ordinaire. J'étais certaine de pouvoir prendre le dessus s'il devenait un peu trop tactile.

Le moteur se mit à tousser et une odeur de brûlé envahit l'habitacle. Super ! Le coup de la panne ! 

- Eh merde ! C'est pas le moment... grogna  John.

Je fis mine de me réveiller et m'étirai. En observant autour de moi, je ne pus m'empêcher de demander à John s'il y avait un souci, feignant l'innocence d'une petite fille que je n'étais plus. Nous étions perdus au milieu de nulle part, sur une route longeant une vaste forêt. La lune, cachée derrière de lourds nuages, n'offrait qu'une faible lumière au paysage.

Sans même m'accorder un coup d'œil, John ouvrit la porte, laissant un vent glacial envahir la cabine et sauta dehors. Je le suivis rapidement pour le retrouver devant le capot ouvert, d'où s'échappait de la fumée.

- Où sommes-nous ? Je peux marcher jusqu'à la prochaine station essence pour demander de l'aide ?

- Il y a une ville-dortoir, à deux kilomètres dans cette direction. Mais les habitants ne sont pas franchement amicaux. Je suis même pas sûr qu'il y ait un garage ou même une station-service. On dirait qu'on est bon pour dormir ici. Derrière le siège, j'ai un petit lit et quelques boissons pour se réchauffer et se détendre. Demain, j'appellerai mon boss pour qu'il m'envoie une dépanneuse. 

John fit le tour et remonta dans son camion, laissant la porte ouverte derrière lui pour m'inviter à le suivre. 

- Ce n'est pas une bonne idée...

- Je sais, Nila... mais marcher le long de cette route en pleine nuit n'est pas une meilleure idée !

Ignorant les hurlements de mon instinct et de ma louve, je grimpai dans la cabine et pris place dans le fauteuil passager. John me lança un sourire diabolique et, avant que je ne puisse réagir, il planta une seringue dans mon cou. Un liquide brûlant se répandit dans mes veines. En quelques secondes, je fus paralysée, tous mes muscles tétanisés.

- Un petit mélange de mon cru... Argent et aconit. Ça risque de te faire mal pendant quelques heures et d'assommer le monstre qui est en toi. Inutile de te débattre, tu n'as aucune chance, petite louve. Je connais quelqu'un qui payera très cher pour toi. Tu vas me rapporter une petite fortune, ma jolie...

Il me caressa la joue. Ses doigts s'attardèrent sur ma gorge pour finir dans le sillon de mon décolleté. 

La panique me submergea. J'avais subi beaucoup de sévices de la main de Luna de la meute de la Lune Rouge, mais aucun d'ordre sexuel. J'étais toujours vierge, et l'idée que ce porc puisse profiter de moi me donnait envie de vomir.

Je sanglotais, implorant Nila de m'aider, mais je ne pouvais pas l'entendre. Elle avait complètement disparu. J'étais seule.

- Et si on s'amusait un peu avant que tu partes ? Ton nouveau maître devrait arriver dans une heure. Cela nous laisse le temps de faire plus ample connaissance. Et comme tu n'es pas du genre bavarde, on va faire les choses à ma manière...

Il me souleva pour m'installer sur la couchette à l'arrière. Une odeur de transpiration et de pisse se dégageait du mince matelas. Il tira sur mon pull, le déchirant sur toute la longueur, révélant mon soutien-gorge en coton noir.

- Je savais que ce tissu informe cachait de jolies courbes. Regarde-moi ça. Je sens que je vais passer un bon moment...

Il s'attaquait à mon pantalon lorsque la porte de la cabine fut violemment arrachée de ses gonds avec un fracas métallique. Une silhouette sombre fit irruption et fondit sur John, qui fut englouti en un instant. Un cri déchirant retentit, suivi de gémissements désespérés. Les échos des coups portés se perdirent dans la nuit jusqu'au retour d'un silence pesant.

Allongée, vulnérable aux regards de tous, j'étais paralysée, incapable de me mouvoir ou de me défendre. Le sort de John m'était indifférent ; ma propre peur m'accaparait. Épuisée, je me sentais sur le point de perdre connaissance.

Mes paupières devenaient de plus en plus lourdes. Juste avant de sombrer dans un profond sommeil, j'ai entendu deux mots qui m'ont fait frissonner : "à moi !".

 

Texte de L.S.Martins.
Image créée par L.S.Martins à l'aide de Dall-E3

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