Pavé
Pavé
Pavé
Le Père Noël m’a oublié
Il n’y a rien dans mon soulier,
sinon un tout petit caillou,
un petit gravier de rien du tout.
Alors je l’ai sorti de ma galoche
pour le coller dans ma caboche,
et tous les deux on a grandi,
moi petit Pierre et lui aussi.
Et le gravier a prospéré
pour devenir un gros pavé,
aussi lourd que le chagrin
accumulé par un gamin.
Et moi, et moi j’ai ruminé
d’avoir été un jour oublié,
par un gros dégueulasse
se foutant bien de mes godasses.
Alors ma pierre je l’ai choyée,
si, souvent, je l’ai caressée,
je l’ai aussi noyée de pleurs,
de haine, de rage et de douleur.
Ne soyez donc pas surpris
Si, du pavé je me saisis
Et, méchamment, l’envoie voler
dans la boutique de jouets.
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