L'ombre d’un souffle dans notre bordel
L'ombre d’un souffle dans notre bordel
J’ai ma dose de cette putain de merde qui te colle à la peau. Tu es coincée dans une histoire de "si" et de chantage qui t'étouffe, et cette saloperie revient me claquer la gueule, forcément, parce que nous avons aussi un gamin ensemble. C’est le seul foutu contrat qui nous lie encore à cette Terre.
Oui, j’ai balancé mon message "nostalgique". C'était un clic, un putain de verre de whisky de trop, une connerie qui sentait la dérive à un moment oú c’était déjà bancal. Mais admettons l'erreur si on la sortait du contexte. Sa réaction ? Elle est là, la vérité crue.
Ce mec, ton ex. Il ne fait pas des menaces, il joue sa dernière main dans ce putain de chaos. Il ne t'aime pas ; il aime le pouvoir, cette possession crasseuse. Il veut se sentir vivant en me désignant comme sa némésis personnelle, pour tenter de me rabaisser. Qu'il gaspille son souffle.
Je l'ignore, putain. Je ne suis pas dans sa catégorie. Je suis plus roc que toutes ses crises. Pour lui, je suis peut-être un mur. Pour moi, il n'est qu'un soupir sans importance. Un homme qui utilise son gamin pour te retenir, c'est une ordure pathétique.
Tu es toujours dans son étreinte, non pas parce qu'il est fort, mais parce que tu n’as pas encore décidé de t’en extraire. Il n'est pas en train de "jouer avec toi" ; il est en train de faire ce que tu lui permets de faire.
Oublie-le, putain. Il n’est pas ton problème. Il est la distraction que tu choisis pour ne pas regarder la vérité crue de ce qu'on a.
Parle-moi de lui, si tu en as besoin. Mais l’énergie, le feu, la foutue lumière, ça doit venir ici, vers nous.
J'entends tes chaînes, mais il est temps de faire glisser ton regard de l'ombre vers la lumière de la pièce. Ouvre la porte. Tu cherchais un abri dans mes bras, un pilier sur lequel t’adosser quand tout s'écroule. C’est ça que je suis. Pas un chevalier en armure brillante, juste le foutu pilier.
Arrête de lui donner ton putain de temps. Retire-lui son oxygène. Il n'y a plus rien à découvrir avec lui, juste à se cogner contre le même mur.
Moi, je suis là. Je suis le père d’un de tes enfants. C'est ça, la réalité. Regarde notre gamin, regarde cette connexion que tu ne trouves nulle part ailleurs. On est deux épaves, d’accord. Mais on a encore le temps, tout juste, pour bâtir quelque chose de solide.
Quand ce type ne sera plus qu'un souvenir dégueulasse, tu verras que ce qui compte, ce qui est stable et essentiel, c'est nous. Laisse ce mort derrière toi.
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