Congratulazioni! Il tuo sostegno è stato inviato con successo all'autore
avatar
Partie I : les retrouvailles

Partie I : les retrouvailles

Pubblicato 8 lug 2025 Aggiornato 8 lug 2025 Biography
time 5 min
0
Adoro
0
Solidarietà
0
Wow
thumb commento
lecture lettura
0
reazione

Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 8 articles da scoprire questo mese.

Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis! Accedi

Partie I : les retrouvailles

CHAPITRE 2 : l’affichette


C’est à maman que revient le privilège des livraisons aux quatre coins du département et parfois au-delà afin de satisfaire la clientèle de l’imprimerie. Elle aime particulièrement cette partie du boulot car elle se sent libre. Au volant de sa voiture, elle peut écouter Indochine à fond, ou terminer un bout de croissant entamé vite fait au bureau. Lorsqu’elle se déplace en pleine période estivale, elle a toujours le bras gauche ultra bronzé, car elle le sort systématiquement par la fenêtre grande ouverte pour se rafraîchir. Sa main fait des petits mouvements lents et circulaires, essayant d’attraper l’air en vol. Par mimétisme, il m’arrive de reproduire ces mouvements : je l’imagine en train de penser au dernier client à livrer, aux dernières lubies de mon père, ou bien à ses filles qui grandissent trop vite.

C’est lors d’une de ses livraisons qu’elle aperçoit une affichette placardée sur un tableau de liège à la mairie d’Epinal. Elle vient juste de livrer la directrice des programmes des festivals de l’été : billets, prospectus, affiches pour la publicité ; le tout bien emballé et mis en carton. Ne manque que la distribution.

Maman quitte le service de la ville sans un au revoir à la directrice des festivals, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Elle ne peut s’empêcher de tourner à nouveau le regard vers cette affichette. Elle a l’impression de reconnaître le nom de l’artiste … Mais oui, c’est elle ! C’est bien Florence, Florence Castello ! Son binôme à l’école de musique lorsqu’elle était adolescente ! Elle s’approche au plus près du tableau et lit l’affichette : « Recherche violoncelliste très bon niveau pour partir en tournée dans toute la France à partir de cet automne. Contacts par téléphone au 29 31 18 61 ». Pascale n’en revient pas ! Ce nom la replonge des années en arrière, au début de son collège et de ses premières leçons de violoncelle…


Octobre 1970 : Les cours se suivent et se ressemblent : maths, français, puis le repas… Il n’y a qu’en fin de journée, lorsque Pascale prend le chemin pour l’école de musique, qu’elle entrevoit de la douceur : elle y apprend le violoncelle depuis quelques temps maintenant. Evidemment, au début, on l’y a obligée :« Dans la famille Petit, tous les enfants joueront d’un instrument ou pratiqueront un sport convenu à l’avance par votre mère et moi » avait un jour décrété le père. Mais maintenant, se retrouver avec son professeur de violoncelle les lundis et les mercredis soir, c’est une parenthèse nécessaire. Ce soir, c’est la première suite pour violoncelle de Bach qu’on révise. Pascale est douée. C’est son prof qui le lui a dit. « Continue comme ça Pascale, et lors de notre représentation de fin d’année, tu seras une de nos solistes. Ça te plairait ? » La discrète Pascale répond par un signe de tête affirmatif, les joues rougies par la timidité. Il est dix-huit heures trente et la leçon se termine. Dans le hall de l’école de musique, elle aperçoit une jeune fille pétillante, aussi blonde que Pascale est d’ébène ; elle tient des partitions pour piano dans ses mains. Elle ressemble étrangement à son professeur de violoncelle Monsieur Castello. Et effectivement, elle rejoint ce dernier dans sa salle de classe en l’appelant « papa ». Elle est suivie de près par une femme très élégante d’une quarantaine d’années, qui se déplace vers la salle de musique de Monsieur Castello, elle embrasse ce dernier sur la bouche. Pascale se sent terriblement gênée et s’éclipse sans demander son reste. Elle apprendra quelques jours plus tard que les deux professeurs de musique sont mari et femme : l’un est professeur de violoncelle, tandis que l’autre enseigne le piano. Les semaines passent et Pascale se lie d’amitié avec Florence, la fille du couple d’enseignants de musique. Elles ont le même âge mais Florence est à l’école publique, tandis que Pascale est dans un collège privé (encore une obligation du père afin d’avoir « le meilleur enseignement possible » ...)

Florence prend souvent la parole, elle est très sociable et montre facilement ses sentiments. Pour Pascale, ces marques d’affection sont inhabituelles : dans sa famille, on cache toutes les émotions, on ne se parle pas ou très peu, on est invisible. Tandis qu’avec Florence, c’est tout l’inverse : il faut que ça bouge, que ça parle fort, que ça s’exprime. Pascale est souvent décontenancée mais en même temps cela lui permet de ressentir plus fort, et de s’exprimer librement grâce à la musique. Cette complicité entre les deux jeunes adolescentes se retrouve également dans les jeux musicaux et les répétitions à l’école de musique. Elles forment un duo déjà très remarqué au niveau local.

Pascale se perd dans ses souvenirs : elle est remplie de nostalgie et en même temps n’arrive pas à penser à autre chose. Elle se trouve toujours en face du panneau de liège, à la mairie d’Epinal, plantée comme un piquet, à regarder l’affichette de Florence, sa Florence ! Tout refait surface à présent…


Mai 1977 : Pascale et Florence ont bien mérité un peu de repos et de fantaisie. Cela fait déjà deux mois qu’elles répètent à raison de quatre entraînements par semaine afin de se préparer au mieux pour leur tournée qui commencera fin août et qui devrait durer six mois. Elles ont décidé de s’octroyer une petite pause au Carabas, le café le plus huppé de la ville. Elles sont installées depuis une dizaine de minutes, un diabolo menthe chacune pour épancher leur soif. Deux garçons entrent dans le bar. L’un, avec ses cheveux longs bouclés couleur or et ses mains de bûcheron, attire l’attention de Pascale. Il a l’air gentil et doux derrière ses lunettes qui cachent un regard vert perçant. Et son sourire… Tomberait-elle amoureuse ? Les deux se regardent du coin de l’œil depuis une bonne vingtaine de minutes mais personne n’ose aborder l’autre. Florence, qui a remarqué ce jeu de regards, n’hésite pas une seconde et se dirige sans crier gare vers les deux jeunes hommes.

« Salut ! Venez à notre table qu’on discute un peu ensemble ! »

Ils prennent maladroitement leurs verres et se dirigent vers la table de Pascale et Florence. Les présentations se font gentiment, Florence est très à l’aise et prend facilement la parole. Olivier et Pascale continuent à se regarder : un truc se passe, c’est sûr ! Olivier prend son courage à deux mains et décide de proposer à Pascale de la raccompagner en voiture chez elle, un petit village proche d’Epinal. Elle accepte, et Florence est la première étonnée : elle connaît son amie depuis plusieurs années, et c’est la première fois qu’elle accepte de se faire raccompagner par un garçon. Ça pourrait être du sérieux avec celui-là, se dit Florence. Sans vraiment penser aux futures conséquences que cela engendrera d’ici quelques semaines avant le départ pour la tournée…


Pascale ose : elle découpe et glisse le numéro de téléphone dans son sac à main, numéro qui a été dupliqué une dizaine de fois en dessous de l’affichette sous forme de bandelette, puis elle repart de la mairie la tête à nouveau plongée dans ses souvenirs.

lecture 8 letture
thumb commento
0
reazione

Commento (2)

Devi effettuare l'accesso per commentare Accedi
Yvon Stein verif

Yvon Stein 3 ore fa

j'iame bien mais si je puis me permettre , ça manque un peu d'aération, quelques sauts de ligne et cela devient plus facile à lire

Hide answers Show answers

Ti piacciono gli articoli su Panodyssey?
Sostieni gli autori indipendenti!

Proseguire l'esplorazione dell'universo Biography
À la découverte de ...
À la découverte de ...

À la découverte de PascalN :Un poète du cœur et de l’instant, dans le tumulte d’un monde trop bruyan...

Pascaln
1 min
Souvenirs d'une vie vagabonde 6
Souvenirs d'une vie vagabonde 6

8/ La Chaloupe — L’âge d’or à Saint-FrançoisPuis, la Guadeloupe. La Chaloupe. Un restaurant mythique, un nom que to...

Cendres De Lune
5 min

donate Puoi sostenere i tuoi scrittori preferiti

promo

Download the Panodyssey mobile app