Le zizi pour les nuls !
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Le zizi pour les nuls !
Dans ma petite-enFrance, les parents donnaient au sexe des petits-garçons le doux nom de "petit oiseau". Doux le rapport à la chanson de Pierre-Perret, d'où ce texte sur un sujet plein de délicatesse sur son utilisation et ses bienfaits.
Le bruant-zizi est effectivement un petit oiseau de la famille des passereaux. Son "pendant" humain, lui, étant de la famille des bruyants-jouisseurs...
- C'est un petit oiseau à l'abord dégourdi
- Qui se pavane à l'envi si serein en sa cage
- Qui enfle et qui se gonfle, se rue vers la sortie
- Quand minette en chaleur se rêve de saccages
- C'est un boudin aux paumes en tes mains façonné
- C'est l'entrave où la belle se prend toujours un pied
- C'est le pommeau de selle que montait l'amazone
- Et c'est la main tendue que souvent l'ami donne
- C'est la queue de l'aimant, à l'arrivée en berne
- Un monument de chair à la gloire éphémère
- Un clocheton perdu entre l'Aisne et le Rhin
- Bannière flamboyante qui se dresse au matin
- Ce bijou de famille monté en bas d'airain
- Ce court bras de fer est tant dur à l'humain
- C'est un puits de sciences qu'un geyser éclablousse
- Et qui d'un trait grossit quand tes courbes trémoussent
- On le saura juteux tant qu'il reste alarmé
- C'est une chaude-lance qui retient le pompier
- C'est un fier peuplier qui après coups le peut
- C'est le mât de cocagne à la fête à noeud-noeud
- Cette petite fiole ou flasque d'eau-de-vit
- Bien maigre réceptacle des chauds-oeufs-de-la-vie
- C'est un lama qui crache qui ose et qui s'permet
- Pour finir par "sans foutre" et puis se rétracter
- Cette partie vantée si sensible à la bise
- Cette flèche à serrer au carquoi des délices
- Jet d'encre sympathique pour devoir conjugal
- Monument qui se housse pour pas que l'on ravale
- Cette gaule de pécheur sensible à tes appats
- Cette envie optimiste qui croît en corps à toi
- C'est mon petit outil, l'âme de tous nos vices
- C'est mon sésame à moi pour t'ouvrir aux délices
- Cette quille à soldats pour se faire la belle
- Ce spécialiste en droit qui transgresse les règles
- Cette poignée de mâle qui m'aide à transporter
- Est un python rocheux qui se love en anglais
- Ce minou que maîtresse s'ingénie à dresser
- Quel beau morceau de mou* pour foufoune affamée
- Un plat de résistance si tu peux résister
- Si ce n'est un dessert, c'est au moins une entrée
- Cette flammèche vive qu'étreindra l'allumeuse
- Cet objet de désir qui rembourse la gagneuse
- C'est un rouleau nerveux de muscles et de tissus
- Aux réactions si imprévisibles, méat tendu
- C'est un derrick d'or blanc qui pompe souterrain
- Un membre hilarant, sorte de boute-en-trains
- Engin autorisé pour le rentre-dedans
- L' empreinte d'un sceau d'homme pour qui en serait fan
- Ce serpent indien que dresse le pipeau
- Né minuscule mât dans un petit-bâteau
- Ce petit bras donneur tendu pour provoquer
- Le souhait des Cendrillon de finir en palais
- Cette poutre maîtresse qui prendra place en toi
- Sorte de bas lancier qui fait leurre parfois
- Ce héron de l'affable emmanché d'un long cou
- C'est l'ossature même de tous les kangourous
- Ce fier lambeau de cher couru par les félines
- Cet objet sacrifié lors de leurs soirées fines
- C'est l'enseigne d'orgueil du mâle bienheureux
- Qui déflore la belle lorsqu'elle se rend au pieu
*mou : anciennement abat de boucherie destiné à la nourriture animale
Ce texte "Ode à cieux" a été édité en 1995. Comme son sujet n'a pas vieilli d'un poil, je le ressors -un temps- du milieu dans lequel lui ce con, plaisait...
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